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Étrennes lyriques : recueil de huit romances nouvelles et nocturne
by Nélia Maillard (1803 - 1835)
1. Le Banni
2. Voilà ce que c'est que la vie  [sung text not yet checked]
Un sage l'a dit autrefois : Tout est vanité sur la terre, Jeunes et vieux, bergers et rois, Chacun caresse une chimère. Craindre, espérer, douter de tout, Suivre la raison, la folie, Jouir un peu, souffrir beaucoup : Voilà ce que c'est que la vie. L'homme puissant feint d'être heureux, Le lâche affecte du courage, Le pervers se dit vertueux, L'insensé veut paraître sage ; Cet autre embrassant son rival, Est dévoré de jalousie ; C'est à qui cachera son mal : Voilà ce que c'est que la vie. Faire l'éloge de son cœur, Se plaindre de l'ingratitude, Être chatouilleux sur l'honneur Et vicieux par habitude ; Parler toujours de loyauté, User souvent de perfidie, Faiblesse, audace, cruauté : Voilà ce que c'est que la vie. Du hasard tout subit la loi : Sans le vouloir on reçoit l'être ; On aime sans savoir pourquoi ; On s'égorge sans se connaître ; Pour un riche, mille indigents ; Pour l'indigent, point de patrie ; Pour tout le monde des tourments : Voilà ce que c'est que la vie. Désireux de ce qu'on n'a pas, Fatigué de ce qu'on possède, Frémir à l'aspect du trépas, Appeler la mort à son aide, Vouloir embrasser la vertu, Retomber dans son apathie, Et mourir comme on a vécu : Voilà ce que c'est que la vie.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author ( L.-D. L. ) , "Le Portrait de la vie"
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Confirmed with Chansons nationales et populaires de France, ed. by Théophile Marion Dumersan et Noël Segur, Paris, G. de Gonet, 1866, pages 214-215.
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3. L'Enfant au tombeau de sa mère  [sung text not yet checked]
« Que fais-tu près de ce tombeau, Bel enfant ? dis, quelle est ta peine ? » -- « Ah ! madame, un espoir nouveau, Tous les jours, ici me ramène : Maman dort sous ce marbre, hélas ! Et maman ne s'éveille pas ! « Sur son cœur comme elle pressait L'enfant chéri de sa tendresse ! Ah ! si maman se réveillait, J'aurais encore une caresse ! Je gémis, je l'appelle, hélas ! Et maman ne s'éveille pas ! » -- « Pauvre enfant, que je plains ton sort Que la raison vienne à ton aide ! Ce triste sommeil, c'est la mort ; Et ton malheur est sans remède ; Pleure, enfant, car ta mère, hélas ! Pour toi ne s'éveillera pas. « Suis-moi : je sécherai tes pleurs ; Je serai ta seconde mère ; Nous reviendrons jeter des fleurs Sur la cendre qui t'est si chère !... » -- « Adieu, maman ! pardonne, hélas ! Je pars... tu ne t'éveilles pas ! »
Authorship:
- by Hippolyte Antoine Advenier Fontenille (1775 - 1827), "L'Enfant au tombeau de sa mère", subtitle: "Romance"
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Confirmed with Chansonnier des dames, Paris, Louis Janet, Libraire, 1820, pages 46-47. Below the title: "Air : Mon père, je viens devant vous."
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4. Le bon vieux temps  [sung text not yet checked]
Au coin du feu, notre bonne grand'mère Disait un soir avec un gros soupir : Tout ici-bas décline, dégénère, Et chaque jour cela me fait gémir. A tout détruire on s'applique sans cesse ; On ne fait rien comme dans ma jeunesse : Hélas ! hélas ! mes chers enfants ! Il est passé le bon vieux temps ! Sous nos chignons nous étions plus fidèles ; Les jeunes gens alors étaient meilleurs ; Et par l'effet des doctrines nouvelles Ont disparu les chignons et les mœurs. Dieu ! que nos corps nous donnaient de souplesse ! Et nos paniers, de grace, de noblesse ! Hélas ! hélas ! mes chers enfants ! Il est passé le bon vieux temps ! La danse même, hélas ! cède à l'orage ; Du menuet le beau règne est fini ; Au lieu des airs qui charmaient mon bel âge, On veut surtout, on veut du Rossini. La Monaco partout est délaissée ; La Catacoua voit sa gloire éclipsée... Hélas ! hélas ! mes chers enfants ! Il est passé le bon vieux temps ! Une inutile et funeste science Corrompt vos cœurs, dès vos plus jeunes ans ; C'est maintenant, qu'en toute confiance, On peut bien dire : Il n'est donc plus d'enfants ? Pour son savoir chaque jour on admire L'âge où jadis à peine on savait lire ; Hélas ! hélas ! mes chers enfants ! Il est passé le bon vieux temps ! Pour vous punir de certaine escapade, Jeudi dernier un maître officieux A supprimé pour vous la promenade ; Ah ! qu'autrefois on s'y prenait bien mieux ! D'un bras nerveux réclamant l'assistance, On vous fouettait, vous rossait d'importance... Hélas ! hélas ! mes chers enfants ! Il est passé le bon vieux temps ! Oui, tout enfin, tout ici-bas m'irrite... -- Notre grand'mère, alors, reste en chemin ; Et son menton qui pour parler s'agite, Tout doucement retombe sur son sein... Mais dans son cœur regrettant son aurore, Elle dormait et murmurait encore ; Hélas ! hélas ! mes chers enfants ! Il est passé le bon vieux temps !
Authorship:
- by Alexandre Barrière (1792 - 1865), as Alexis Barrière, "Le bon vieux Temps "
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Confirmed with Chansonnier des dames, Paris, Louis Janet, Libraire, 1820, pages 183-185. Below the subtitle: "Air à faire".
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5. Le villageois et le berger
Pourquois fuis-tu l'herbette . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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6. Le Faux écho
Lucette un jour sur la montagne se reposait . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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7. Le Faux écho
Lucette un jour sur la montagne se reposait . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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8. La Bergère et l'Ermite  [sung text not yet checked]
Bon ermite, que la bergère Dans ses chagrins va consulter, Quittez pour moi ce front sévère, Car je vais tout vous avouer. Du ciel qui sert votre ame sainte, Non, je n'ai pas trahi la loi... Et pourtant mon cœur bat de crainte : Écoutez moi (bis). On dit partout que la sagesse Inspire vos moindres discours ; On dit aussi qu'à la tristesse Vous savez donner des secours. Eh bien ! je ne suis pas heureuse ; L'avenir cause mon effroi ; Il trouble mon ame rêveuse : Écoutez moi bis). Je suis à vos pieds, bon ermite ! Je veux vous dire ma douleur ; Votre regard, qu'en vain j'évite, Me semble lire dans mon cœur. Je tremble et n'ose vous apprendre Le chagrin qui fait mon émoi ; Hélas ! ce chagrin est si tendre ! Devinez moi bis).
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author, "La Bergère et l'Ermite", subtitle: "Romance"
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Confirmed with Chansonnier des dames, Paris, Louis Janet, Libraire, 1820, pages 136-137. Below the subtitle: "Air : De ma Céline amant modeste". The text author is listed as anonymous in the pages at the back of this edition.
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