J'aime la mer comme mon âme, J'aime tes yeux comme la mer : Parfois des caprices de femme Semblent troubler le gouffre amer ; Et de même tes chers yeux vagues, D'un azur si tendre souvent, Ont cette inconstance des vagues Au plus léger souffle du vent ; Et mes caresses, et mes joies, Tous mes songes délicieux, Brusquement alors tu les noies Dans un orage de tes yeux. Mais si fantasque est ta nature Que l'orage aussi dure peu, Et plus clair après l'aventure Luit et me rit ton regard bleu.
Quatre poèmes de J. Lahor
by Paul Paray (1886 - 1979)
1. Après l'orage  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Après l'orage", written 1868, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, 3rd edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 120.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Adieux  [sung text not yet checked]
J'ai souffert regardant tes yeux me regarder, Interrogeant tes yeux pour y chercher ton âme Et trouver ce qu'alors je pouvais demander, Quelque pitié du moins à défaut d'une flamme, Un regret, un semblant d'amour et de douleur, — Oh ! vagues comme il sied à toute chose humaine ; Ton regard était doux comme un regard de fleur ; En plus attendre était une espérance vaine. Et j'ai souffert devant cette tranquillité Coutumière à tes yeux si beaux, mais sans caresse, De n'avoir adoré que leur seule beauté, Effrayé, mais trop tard, de leur peu de tendresse.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Adieux", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Grant Hicks) , "Farewell", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion (Fifth Edition), Paris, Alphonse Lemerre, 1925, page 130.
Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]
3. Après le bal  [sung text not yet checked]
Vous dont les regards purs, éclatants de lumière, Riaient comme une eau bleue aux rayons du matin ; Vous qui glissiez joyeuse en robe de satin, Blonde, longue, élancée, et si svelte et si fière ; Vous qui brilliez, pareille à l'aube printanière, Et qui me rappeliez le fin profil lointain Et le pâle et lucide albâtre florentin Des vierges de Fiesole en leur candeur première ; Vous qui m'illuminiez de l'azur de vos yeux, Et, musicale, avec des mots délicieux, Rajeunissiez mon âme et lui rendiez ses fièvres, O lueur dans ma nuit, vous ne saurez jamais Que tout un soir j'ai bu le souffle de vos lèvres, Et que j'en étais ivre et que je vous aimais !
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Après le bal", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Confirmed with Œuvres de Jean Lahor. L'illusion, Paris, Alphonse Lemerre, 1897, page 131.
Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]
4. Désir de Mort  [sung text not yet checked]
Dans la pureté de tes yeux Que nul souffle encor n’a ternie, Luit un étang mystérieux, Où dort une paix infinie. Dans l’étang bleu de tes yeux dort Une fraîcheur délicieuse: Adorable serait la mort En leur clarté silencieuse! Mort exquise, exquise langueur! Oh! ne plus penser, ne plus vivre; En cet étang laisser son cœur Comme un noyé qui se délivre.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Désir de Mort", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]