Comme j'allais couvert de la poussière du voyage Heurtant aux pierres mes sandales Vous étiez au balcon que les glycines automnales Enguirlandent de leur feuillage Et vous étiez si calme, si calme parmi l'ombre Votre visage était si pur En ce crépuscule d'octobre Que je sentais sur mon épaule Se nouer un manteau d'azur Et que dans ma poitrine En secouant des étincelles Mon coeur ivre battait des ailes
La verdure dorée
Song Cycle by Jacques François Antoine Ibert (1890 - 1962)
1.
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Philippe Huc (1889 - 1941), as Tristan Derème, no title, written 1922, appears in La verdure dorée, no. 5, Paris, Éd. Émile-Paul, first published 1922
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Language: French (Français)
Tiède azur Les bouvreuils s'éveillent dans les roses Le soleil a séché les touffes des héliotropes Mais la rosée encor scintille sur les fraises C'est l'heure en robe verte où souriant aux feuilles fraîches Tu jetais de l'avoine à la dernière poule Un pigeon gris et bleu sur les tuiles rouges roucoule Et le vent soucieux et triste des automnes secoue aux verts bambous des coquilles d'escargot jaune.
Text Authorship:
- by Philippe Huc (1889 - 1941), as Tristan Derème
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Language: French (Français)
Cette grande chambre . . . et ce lit défait . . . Un rouge-gorge sur la branche se balance Cela vaut mieux pour lui que d'aller au café. Cette grande chambre . . . et ce lit défait . . . Te souviens-tu de ce dimanche Une branche de neige entrait par la fenêtre. Fleurs de pommier dans la tièdeur Et sur la pompe et sur le cèdre Les moineaux se battaient et roulaient dans les fleurs Le soleil séchait les flaques de pluie Ah! que je m'ennuie Il n'y avait ni vasques ni jet d'eau Un pigeon blanc dormait sur le bleu des ardoises Et quand le chat passait sous les rouges framboises Les feuilles lui versaient des gouttes sur le dos Puis la lune apparut en nacre transparente (C'est une chose assez courante . . .)
Text Authorship:
- by Philippe Huc (1889 - 1941), as Tristan Derème
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Language: French (Français)
Personne ne saura jamais Que je te vis cueillir des roses Au mois de Mai Sur les rosiers aux étiquettes de bois jaune par un ciel bleu Comme ta robe Personne ne saura jamais Que tu fus douce à ma colère Au mois de Mai Que tu pleurais dans un bouquet de violettes Que les larmes mouillaient tes lèvres Personne ne saura jamais Trop transparentes libellulles Au mois de Mai Ton léger souvenir s'enfuit comme une plume de tourterelle Au clair de lune.
Text Authorship:
- by Philippe Huc (1889 - 1941), as Tristan Derème
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Note for line -4 : [sic] ; the correct spelling is "libellules."
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