On ne peut me connaître Mieux que tu me connais Tes yeux dans lesquels nous dormons Tous les deux Ont fait à mes lumières d'homme Un sort meilleur qu'aux nuits du monde Tes yeux dans lesquels je voyage Ont donné aux gestes des routes Un sens détaché de la terre Dans tes yeux ceux qui nous révèlent Notre solitude infinie Ne sont plus ce qu' ils croyaient être On ne peut te connaître Mieux que je te connais.
Trois Mélodies sur des poèmes de Paul Eluard
Song Cycle by Georges Delerue (1925 - 1992)
1. On ne peut me connaître  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard, "On ne peut me connaître", appears in Les yeux fertiles, first published 1936
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Tu te lèves, l'eau se déplie  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Tu te lèves l'eau se déplie Tu te couches l'eau s'épanouit Tu es l'eau détournée de ses abîmes Tu es la terre qui prend racine Et sur laquelle tout s'établit Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l'arc-en-ciel, Tu es partout tu abolis toutes les routes Tu sacrifies le temps À l'éternelle jeunesse de la flamme exacte Qui voile la nature en la reproduisant Femme tu mets au monde un corps toujours pareil Le tien Tu es la ressemblance
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard, no title, written 1935, appears in Facile, Éd. GLM, first published 1935
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Son avidité n'a d'égale que moi  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Donneuse monde en movement Cernée de plaisir comme un feu Dans l'ombre to te diriges mieux qu'une ombre Tête accordée Mon cœur bat dans tout ton corps Dans tes retraites préférées Sur l'herbe blanche de la nuit Sous les arbres noyés Nous passons notre vie A renverser les heures Nous inventons le temps Et d'un seul coup comme toujours Des verdures et des oiseaux Où sommes-nous Soufflent sur tes regards Se posent sur tes paupières Garde-toi de bouger Les guirlandes de tes membres Sont pour des fêtes moins subtiles Pas un geste apparent On nous croit immobiles Tant nous sommes secrets Donne ton juste poids à l'aube A l'horizon le nerf de la balance Le cratère d'une couronne d'air pur Sur ta chevelure folle Mille bouffées d'écume entre les lèvees du soleil Ou l'aile battante de ton sang Donne ta force ta chaleur L'été massif brutal amer De tes paumes et de ta bouche Donne ta fatigue limpide Donne ta douceur ta confiance Dans l'étendue de tes yeux Il y a tantôt un château charmant Ouvert comme un papillon à tous les vents Tantôt une masure terrible Une dernière caresse Destinée à nous séparer Tantôt le vin tantôt une rivière Close comme un essaim d'abeilles Viens là docile viens oublier Pour que tout recommence.
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard, "Son avidité n'a d'égal que moi", appears in La rose publique
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Confirmed with Paul Éluard, Œuvres complètes, Vol. 1, Paris: Gallimard, 1968, Pages 446-447.
Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]
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