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Deux poèmes d'André Chénier

Song Cycle by Charles Koechlin (1867 - 1950)

1. La jeune Tarentine
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés,
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez!

Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine.
Une vaisseau la portait aux bords de Camarine
Là, l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement,
Devaient la reconduire au seuil de son amant.

Une clef vigilante a, pour cette journée,
Dans le cèdre enfermé la robe d'hyménée,
Et l'or dont au festin ses bras seraient ornés 
Et pour ses blonds cheveux, les parfums préarés...

Mais seule sur la proue, invoquant les étoiles,
Le vent impétueux qui soufflait dans ses toiles
L'enveloppe; Étonnée et loin des matelots,
Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots.

Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine;
Son beau corps a roulé sous la vague marine;
Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d'un rocher,
Aux monstres dévorants eut soin de le cacher.

Par ses ordres bientôt les belles Néréides
L'élèvent au-dessus des demeures humides
Le portent au rivage, et dans ce monument
L'ont au cap de Zéphir déposé mollement;

Puis, de loin, à grands cris appelant leurs compagnes,
Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes,
Toutes, frappant leur sein et trainant un long deuil,
Répétèrent en choeur autour de son cercueil:

"Hélas! chez ton amant tu n'es point ramenée;
Tu n'as point revê-tu la robe d'hyménée
L'or autour de tes bras, n'a point serré de noeuds;
Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux."

Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés,
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez!

Text Authorship:

  • by André Chénier (1762 - 1794), title 1: "La jeune Tarentine", title 2: "Élégie XX", appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Faith J. Cormier) , "The young Tarantine", copyright © 2004, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Die junge Tarenterin", copyright © 2004, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. Néère
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Mais, telle qu'à sa mort, pour la dernière fois,
Un beau cygne soupire, et de sa douce voix,
De sa voix qui bientôt lui doit être ravie,
Chante avant de mourir, ses adieux à la vie,

Ainsi, les yeux remplis de langueur et de mort
Pâle, elle ouvrit sa bouche en un dernier effort:
O vous, du Sébéthus: naïades vagabondes,
Coupez pour mon tombeau vos chevelures blondes:

Adieu, mon Clinias, moi, celle qui te plus,
Moi, celle qui t'aimais, tu ne me verras plus...
Ô cieux, ô terre, ô mer, près, montagnes, rivages,
Fleurs, bois mélodieux, vallons, grottes sauvages,

Rappelez-lui souvent, rappelez-lui toujours
Néère tout son bien, Néère ses amours,
Cette Néère, hélas, qu'il nommait sa Néère,
Qui pour lui criminelle, abandonna sa mère,

Qui pour lui fugitive, errant de lieux en lieux
Aux regards des humains n'osa lever les yeux
Oh! soit que l'astre pur des deux frères d'Hélène
Calme sous ton vaisseau la vague lonienne,

Soit qu'aux bords de Paestum, sous ta soigneuse main
Les roses deux fois l'an couronnent ton jardin,
Au coucher du soleil, si ton âme attendrie
Tombe en une muette et douce rêverie,

Alors, o Clinias, appelle, appelle-moi, 
Je viendrai, Clinias, je volerai vers toi
Mon âme vagabonde à travers le feuillage 
Frémira; sur les monts ou sur quelque nuage

Tu la verras descendre, ou du sein de la mer,
S'élevant comme un songe, étinceller dans l'air
Et ma voix toujours tendre et doucement plaintive,
Caresser, en fuyant ton oreille attentive...

Text Authorship:

  • by André Chénier (1762 - 1794), "Néère (ou Néære)", appears in Poésies, in Poésies antiques, in Élégies, no. 3, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1872

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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
Total word count: 499
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