Sainte, Sainte, quand m'opprime, la tentantion du péché Montrez-moi que c'est un crime Seulement d'y penser. En ce jour de votre fête Sainte, priez le Seigneur des affections déshonnêtes qu'il délivre aussi mon coeur. De la guerre Sur la terre Oh! qu'il ne soit plus question que la France toute entière soit en votre protection. Priez Dieu que l'on comprenne le bienfait du sang Sauveur que sous une même chaîne on s'incline de bon coeur. Étant fils d'un même père sentant une même foi nous obéirons en frères au Dieu d'une même loi. Je suis le Diable et sa clique et c'est moi qui te réplique Pèche à droite, pèche à gauche Tourne toi comme tu veux Va! c'est chez moi que tu loges tu n'appartiens pas à Dieu.
Les pénitents en maillots roses
Song Cycle by Henri-Pierre Poupard (1901 - 1989), as Henri Sauguet
1. À une sainte le jour de sa fête
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Max Jacob (1876 - 1944), "À une sainte le jour de sa fête", appears in Les pénitents en maillots roses, Paris, Éd. du Sagittaire, Simon Kra, first published 1925
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Jardin mystérieux
Language: French (Français)
Coquilles d'ailes! feuilles mortes entr'ouvrez-vous, lèvres d'insectes roux, ce n'était pas des feuilles au pas de la porte, c'est des insectes couleur d'acajou parleront-ils? s'élèveront-ils de la terre et sur des briques vont-ils monter? Il a plu! il a plu autour du presbytère, J'attends! j'entends le pas des cavaliers. J'attends! j'entends croasser les grenouilles, J'attends! j'entends le sifflet des crapauds on a rampé sur les larges feuilles de citrouilles. J'attends! j'entends tomber des goutes d'eau. Le palmier nain défend avec ses lances au jour trop clair d'approcher deux poiriers. Qui donc a ri dans le soir qui s'offense? On a chanté. Ce doit être les menuisiers. O vie! ô mort! O mystérieuse terre Que caches-tu, que révèlent les soirs. De quel trésor es-tu la trésorière? O vie! ô mort! ou sont tes réservoirs? On a chanté! autour du petit orgue, des filles chantres du chant grégorien qui tous les soirs au milieu du pré d'orge mêlent leur âme au poème chrétien. L'une a le livre et l'autre la pédale. J'attends! j'entends que la plante me parle. J'attends un regard des fleurs qui vont mourir. Pétale! j'attends un oeil sur votre perle que l'ombre ne peut assombrir.
Text Authorship:
- by Max Jacob (1876 - 1944), "Jardin mystérieux", written 1925?, appears in Les pénitents en maillots roses, Paris, Éd. du Sagittaire, Simon Kra, first published 1925
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Marine à Roscoff
Language: French (Français)
Le ciel et la mer couleur de tableau d'école quand le torchon a passé pour essuyer la craie! Y-a-t-il un batelier vers la rive opposée vers le petit hôtel du promontoire. L'eau est profonde et noire, les rochers sont trop hauts et lisses pour un abri, le jour est sous l'abat-jour des nuages. La terre ondule... Qu'est-ce qui se passe dans les bols de moire qu'est-ce qui rôde autour de ces cônes déserts "J'entends ce que vous dîtes quand vous ne parlez pas." Une cape sombre! une guérite verte la nuit bientôt: il fera dur en mer.
Text Authorship:
- by Max Jacob (1876 - 1944), "Marine à Roscoff", written 1925?, appears in Les pénitents en maillots roses, Paris, Éd. du Sagittaire, Simon Kra, first published 1925
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. La ville
Language: French (Français)
Ne vous arrêtez pas nuage sur la ville horrible tout y sent la poix le bitume et les comestibles. Belle nue d'argent ne t'arrête pas sur la ville Regarde ces gens Peut-on voir figures plus viles. Ils n'ont pas volé. Assassiné leurs propres frères mais ils y sont prêts. L'azur dit là-haut Je luis pour les fleurs et les herbes et les oiseaux. Je luis pour les arbres superbes. Je luis pour les saints pour les enfants, pour les candides pour ceux que je plains de vivre avec les fratricides. Pour eux l'Éternel a donné la splendeur aux champs, c'est pour eux le ciel consolation des Pauvres Gens.
Text Authorship:
- by Max Jacob (1876 - 1944), "La ville", written 1925?, appears in Les pénitents en maillots roses, Paris, Éd. du Sagittaire, Simon Kra, first published 1925
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Ports de l'enfer
Language: French (Français)
Le cor appelle comme une cloche comme une couleur dans les bois. Le cor lointain d'arbres en roche. C'est la chasse de la licorne viens avec nous qui sommes tes amis. Le chemin est désigné par le cheval et la selle cheval et selle aux arbres attachés. Ils sont à table devant la maison chacun d'eux s'est mis à son aise pour manger du homard et de la mayonnaise. Viens! ce sont tes amis qui t'appellent. Mais j'entendais des cris venus de la maison et puis je fus assis devant des bouteilles brillantes je m'aperçus que je ne connaissais personne Et ces cris de douleur venus de la maison se mêlaient aux propos légers, aux chansons. Le coq sonnait au loin comme un éclat de rire. Mon bon ange me dit à l'oreille: prends garde! Trop tard la terre tremblait déjà sous mes pieds. Seigneur! secourez-moi! secourez-moi, mon Dieu!
Text Authorship:
- by Max Jacob (1876 - 1944), "Ports de l'enfer", written 1925?, appears in Les pénitents en maillots roses, Paris, Éd. du Sagittaire, Simon Kra, first published 1925
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Total word count: 679