De tous mes souvenirs d’enfance, Il m’en reste un étrange et doux : Ma mère, en un jour de souffrance, Me caressait sur ses genoux. Ses yeux grandis par les alarmes, Sur les miens semblaient se fixer… Je crois bien qu’en voyant ses larmes, Je donnai le premier baiser ! De mes souvenirs de jeunesse, Il m’en reste un étrange et doux : Mon cœur s’ouvrait à la tendresse, J’étais grande, on me disait: vous ! Il vint celui qui prit mon âme, Ah ! jamais pourrais-je oublier Non, jamais pourrais-je oublier Le jour où, toute jeune femme, J’échangeai le premier baiser ! De tous mes souvenirs de mère, Il m’en reste un étrange et doux : Mon enfant, ma mignonne chère, Ses cris joyeux, ses rires fous. Je sens sa bouche demi close Sur mes yeux encor se poser, Le jour où, de sa lèvre rose, Je reçus le premier baiser !
Trois mélodies nouvelles à 1 Voix avec Piano
Song Cycle by François Adrien Boïeldieu (1775 - 1834)
1. Le premier baiser
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Albert Bomier (d. 1893), "Le premier baiser"
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]2. La brise
Language: French (Français)
La brise, chaude haleine, Doucement soupirait Aux roses de la plaine, Aux fleurs de la forêt : Q’attendez-vouz donc pour éclore ? J’ai le parfum des frais lilas ; Qu’attendez-vous ? voici l’aurore, Et les beaux jours ne durent pas ! La brise, doux murmure, Souffle que Dieu bénit, Passant dans la ramure, Disait à chaque nid : Que de retards pour la couvée ! Après l’hiver et les frimats, Votre saison est arrivée… Mais les beaux jours ne durent pas ! La brise, qui féconde Au retour de printemps, Répétait à la ronde Pour les cœurs de vingt ans : Vous qui rêvez sous les charmilles En murmurant un nom tout bas, Aimez, amiez, ô jeunes filles, Car les beaux jours ne durent pas !
Text Authorship:
- by Étienne Hugny (flourished 1870-1885)
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]3. Sous l'ombre fleurie
Subtitle: Berceuse
Language: French (Français)
Il nous vient de naître Un bébé charmant ; Ce beau petit être Dort paisiblement. Sa voix douce et frêle, Tendre agneau qui bêle, En rêvant, appelle Un baiser brûlant ! Sous l’ombre fleurie, Au bord du ruisseau, Seul bien de ma vie, Dors dans ton berceau ! Ta paupière close, Forme un éventail Et ta bouche rose Deux grains de corail Ton front blac qu’inonde Une boule blonde, Semble avoir de l’onde Le soyeux émail ! Sous l’ombre fleurie, Au bord du ruisseau, Seul bien de ma vie, Dors dans ton berceau ! Il n’est qu’une mere Pour l’enfant qui dort ! Pour la primevère, Qu’un soleil plein d’or. Il donne la vie À la fleur jolie, Et la mère prie Pour son cher trésor. Sous l’ombre fleurie, Au bord du ruisseau, Seul bien de ma vie, Dors dans ton berceau !
Text Authorship:
- by Marc Constantin (1810 - 1888)
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Garrett Medlock) , "Underneath the blooming shade", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
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