by Alfred Droin (1878 - 1967)
Nocturne
Language: French (Français)
L'heure était alanguie, un vent léger posait Des lèvres de fraîcheur sur les plantes lassées ; Les âmes et les fleurs se sentaient caressées Par des douceurs d'avril, en ce soir de juillet... L'heure était alanguie ; un vent léger posait Des baisers fugitifs aux corolles lassées. La pluie avait lavé les rameaux reverdis, Et le soleil, brillant de sa clarté dernière, Y faisait miroiter des gouttes de lumière : L'averse enrichissait de perles les taillis. Le pluie avait lavé les rameaux reverdis, Et le ciel s'empourprait d'une clarté dernière. Le jour tombait sans bruit, ainsi qu'un fruit bien mûr Qui tombe mollement dans l'herbe et dans la mousse, Détaché par le doigt d'une brise très douce. Et le soir aux yeux d'or descendait de l'azur. Le jour tombait sans bruit, ainsi qu'un fruit bien mûr ; Une source chantait dans son lit plein de mousse. La mer qui déroulait ses vagues d'argent clair, Sous son archet puissant faisait vibrer la côte ; Et ses arpèges lents, sur la terrasse haute, Emportaient ma pensée au delà de l'éther. La mer qui déroulait ses vagues d'argent clair Faisait changer son âme aux rochers de la côte. Les hommes s'étant tus, l'espace s'emplissait De la grande rumeur des choses éternelles. L'infini regardait par ses mille prunelles. Au rythme universel mon cœur s'harmonisait. Les hommes s'étant tus, l'espace s'emplissait Des bruits d'orgues que font les choses éternelles.
J. Cras sets stanzas 1, 3-5
Confirmed with Alfred Droin, Amours divines et amours terrestres, Paris, Alphonse Lemerre, 1903, pages 28-29.
Text Authorship:
- by Alfred Droin (1878 - 1967), "Nocturne", appears in Amours divines et terrestres, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1901 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Jean-Émile-Paul Cras (1879 - 1932), "Nocturne", 1903, stanzas 1,3-5 [medium voice and piano], from Sept mélodies, no. 6, Édition Mutuelle (1909); Éd. Rouart-Lerolle / Salabert (1921) [ sung text verified 1 time]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
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