by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859)
Les deux bergères See original
Language: French (Français)
LISE.
Viens donc, viens donc vite, bergère ;
La noce est au hameau.
CLAUDINE.
Va danser ; laisse-moi, ma chère,
Pleurer près de mon troupeau.
LISE.
Viens, viens ; mets des fleurs sur ta tête,
On en doit aux Amours.
CLAUDINE.
Hélas ! les Amours pour la fête
Ont oublié mes atours.
LISE.
L'église est déjà disposée ;
Vois le pasteur venir.
CLAUDINE.
Tant mieux pour l'heureuse épousée
Que le pasteur va bénir.
LISE.
Elle est riche la pastourelle,
Lubin lui doit son sort.
CLAUDINE.
Qu'il l'épouse donc, l'infidèle !
Moi je lui devrai la Mort.
...
MARIE.
Nos bergers, pour venger tes charmes,
Attendent sous l'ormeau.
CLAUDINE.
Celui qui fait couler mes larmes,
N'était-il pas le plus beau ?
LISE.
Cet Amour, si doux au village,
N'est-il pas éternel ?
CLAUDINE.
Va le demander au volage
Qui me renonce à l'autel.
LISE.
A demain donc, pauvre bergère,
Je reviendrai te voir.
CLAUDINE.
Demain serait trop tard, ma chère ;
Viens me dire adieu ce soir.
Composition:
- Set to music by Antoine Meissonnier (1783 - 1857), "Les deux bergères", published 1928, stanzas 1-8,11-16 [ medium voice and piano ], from Romances inédites de M. Desbordes-Valmore, recueillies par Bertrand Guégan, et décorées de vignettes par Pierre Laprade, no. 22, Paris, Éd. de la Collection des Parallèles
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Les deux bergères", appears in Elégies, Marie et Romances, appears in Romances inédites de M. Desbordes-Valmore, recueillies par Bertrand Guégan, et décorées de vignettes par Pierre Laprade, no. 23, first published 1819
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]
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