by Victor Hugo (1802 - 1885)
En frappant à une porte Matches original text
Language: French (Français)
J’ai perdu mon père et ma mère, Mon premier né, bien jeune, hélas ! Et pour moi la nature entière Sonne le glas. Je dormais entre mes deux frères ; Enfants, nous étions trois oiseaux ; Hélas ! le sort change en deux bières Leurs deux berceaux. Je t’ai perdue, ô fille chère, Toi qui remplis, ô mon orgueil, Tout mon destin de la lumière De ton cercueil ! J’ai su monter, j’ai su descendre. J’ai vu l’aube et l’ombre en mes cieux. J’ai connu la pourpre, et la cendre Qui me va mieux. J’ai connu les ardeurs profondes, J’ai connu les sombres amours ; J’ai vu fuir les ailes, les ondes, Les vents, les jours. J’ai sur ma tête des orfraies ; J’ai sur tous mes travaux l’affront, Aux pieds la poudre, au cœur des plaies, L’épine au front. J’ai des pleurs à mon œil qui pense, Des trous à ma robe en lambeau ; Je n’ai rien à la conscience : Ouvre, tombeau.
Confirmed with Victor Hugo, Les Contemplations, Nelson, 1911.
Composition:
- Set to music by Carlo Rossaro (1827 - 1878), "En frappant à une porte" [ voice and piano ], from 15 Romanze e Contemplazioni in chiave di Sol con accompagnamento di Pianoforte, no. 6, confirmed with a CD booklet
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "En frappant à une porte", appears in Les Contemplations, in 6. Livre sixième -- Au bord de l'infini, no. 24
Go to the general single-text view
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2020-02-16
Line count: 28
Word count: 156