by Max Jacob (1876 - 1944)
Voyage
Language: French (Français)
Chemin de nuit, nuit du chemin! la lune est sur le lac, le lac est dans tes yeux. La voiture emportait notre voyage nocturne. Tes yeux sont les yeux des voyages, voyages des convalescents. Quand le postillon ne chantera plus je te dirai ma pensée, c'est un question de géologie architecturale au sujet de l'infini des montagnes, de la forme des montagnes. Il y avait sur la couverture à griffes un bol de porcelaine où la lune mettait un point. Dans le demi-sommeil de la voiture - le postillon chante, chante postillon - je croyais que la lune était le bol, que la couverture à griffes c'était les montagnes et que nous n'étions plus sur terre. Plus de lune! O nuit des chemins! O chemin des nuits: tes yeux sont des yeux de la mer et je ne te connais pas. C'est ainsi que nous avançons avec tout notre laisser-aller vers ce pays qui n'est pas loin que je ne souhaitais pas de connaître et où une certaine angoisse m'indique que le postillon me conduit en chantant. Maintenant c'est la peur!
Text Authorship:
- by Max Jacob (1876 - 1944), appears in Visions infernales, first published 1924 [author's text not yet checked against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Henri-Pierre Poupard (1901 - 1989), "Voyage", 1948, published 1950 [low voice and piano], from Visions infernales, no. 1, Éd. Heugel [ sung text verified 1 time]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website between May 1995 and September 2003.
Line count: 22
Word count: 179