Ô, savez-vous qui est dans cette ville
Que vous voyez là-bas sous le soleil du soir ?
La plus belle des filles est dans cette ville
Où là-bas brille le soleil du soir !

À présent, là-bas, en-bas du riant et vert bosquet
Elle se promène sous cet  arbre lointain.
Que vous êtes heureuses fleurs épanouies autour d'elle !
Vous pouvez saisir l'éclat de ses yeux.

Que vous êtes heureux, oiseaux qui chantez autour d'elle,
Et accueillez cette année florissante !
Et que soit doublement bienvenu le printemps,
La saison chère à ma Lucy !

Le soleil brille avec bonheur sur cette ville,
[Et sur ces belles collines d'Ayr]1 ;
Mais mon grand plaisir dans cette ville,
Et ma joie la plus chère, c'est la belle Lucy.

Sans mon Amour, aucun des charmes
Du Paradis ne m'apporterait la joie ;
Mais si vous mettiez Lucy dans mes bras,
Bienvenu serait le lugubre ciel de Laponie !

Mon antre serait un boudoir d'amoureux,
Même si un hiver furieux déchirait le ciel,
Et elle, une charmante petite fleur
Que je soignerais et abriterais là.

Ô qu'elle est douce, dans cette ville lointaine,
Sur laquelle le soleil couchant est descendu !
Sur une plus belle qu'elle en cette ville lointaine,
Les rayons de son couchant n'ont jamais brillé.
 
Si mes ennemis m'ont juré un mauvais destin,
Et si je suis condamné à supporter la souffrance,
Je quitterais sans souci  toutes les choses d'ici-bas,
Mais épargnez-moi, ô épargnez-moi,  chère Lucy !

Et tant que le sang le plus cher de la vie sera chaud,
Pas une de mes pensées ne la quittera,
Car elle, qui a la plus belle apparence,
A le cœur le plus sincère et le plus aimable.