Montagnes sauvages et marécageuses, si fières et si vastes
Qui nourrissez en votre sein la jeunesse de la Clyde,
Où les grouses mènent leur couvée se nourrir dans la bruyère,
Et où le berger garde son troupeau en jouant de la cornemuse,

Ni la riche vallée de Gowrie, ni  les côtes ensoleillées du Forth
N'ont pour moi les charmes de vos landes sauvages et tourbeuses ;
Car là-bas, auprès d'un ruisseau solitaire et isolé,
Demeure la douce fille de mes pensées et de mes rêves.

Mon chemin sera toujours au milieu de ces montagnes
Où chaque ruisseau écumant descend sa verte, étroite vallée,
Là avec ma mie des jours entiers je vagabonde
Tandis que volent sur nous, inaperçues, les rapides heures de l'amour.

Elle n'est pas la plus belle, mais elle est belle,
De bonne mais pauvre éducation,
Ses origines aussi humbles qu'il est possible,
Mais j'aime cette chère fille parce qu'elle m'aime.

Quel homme ne peut donner un prix à la Beauté
Dans son armure de clins d'œil, de rougeurs et soupirs ?
Et lorsque Esprit et Raffinement ont poli ses flèches,
Elles éblouissent nos yeux quand elles volent vers nos cœurs.

Mais la gentillesse, la douce gentillesse d'un œil étincelant de tendresse
A pour moi un lustre éclipsant le brillant du diamant,
Et un cœur battant d'amour quand je suis serré dans ses bras,
Ô ce sont les charmes irrésistibles de ma mie !