Marceline ou la Vie d'une Femme, huit mélodies sur des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore

by Henri Woollett (1864 - 1936)

1. L'absence 

Quand je ne te vois pas, le temps m'accable, et l'heure
 . . . . . . . . . .

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2. Ton nom 

J'étais à toi peut-être avant de t'avoir vu
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3. Les roses [sung text not yet checked]

J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes,
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté : les roses envolées,
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées :
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.

La vague en a paru rouge et comme enflammée :
Ce soir, [ma]1 robe encore en est tout embaumée.
[Respirez-en]2 sur moi l'odorant souvenir.

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1 Canal: "ta"
2 Canal, Covatti-Dussaut, Crickboom: "Respires-en"

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4. Prière 

Ne me fais pas mourir sous les glaces de l'âge
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5. N'écris pas ! [sung text not yet checked]

N'écris pas - Je suis triste, et je voudrais m'éteindre
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau
N'écris pas !

N'écris pas - N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu ... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais
N'écris pas !

N'écris pas - Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire
Une chère écriture est un portrait vivant
N'écris pas !

N'écris pas ces mots doux que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur
N'écris pas !

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6. Le présage 

Oui, je vais le revoir, je le sens, j'en suis sûre !
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7. Le don des larmes [sung text not yet checked]

Pardonnez-moi, Seigneur, mon visage attristé,
Vous qui l'aviez formé de sourire et de charmes ;
Mais sous le front joyeux vous aviez mis les larmes,
Et de vos dons, Seigneur, ce don seul m'est resté.

C'est le mois envié, c'est le meilleur peut-être :
Je n'ai plus à mourir à mes liens de fleurs ;
Ils vous sont tous rendus, cher auteur de mon être,
Et je n'ai plus à moi que le sel de mes pleurs.

Les fleurs sont pour l'enfant ; le sel est pour la femme ;
Faites-en l'innocence et trempez-y mes jours.
Seigneur ! quand tout ce sel aura lavé mon âme,
Vous me rendrez un coeur pour vous aimer toujours !

Tous mes étonnements sont finis sur la terre,
Tous mes adieux sont faits, l'âme est prête à jaillir,
Pour atteindre à ses fruits protégés de mystère
Que la pudique mort a seule osé cueillir,

O Sauveur ! soyez tendre au moins à d'autres mères,
Par amour pour la vôtre et par pitié pour nous !
Baptisez leurs enfants de nos larmes amères,
Et relevez les miens tombés à vos genoux !

Que mon nom ne soit rien qu'une ombre douce et vaine,
Qu'il ne cause jamais ni l'effroi ni la peine !
Qu'un indigent l'emporte après m'avoir parlé
Et le garde longtemps dans son coeur consolé !

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8. Le refuge [sung text not yet checked]

J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.

J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
" Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.

Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! "

Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.

Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.

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First appeared in Confidences poétiques (1850) under the title "Ferveur", then in the revue Revue française of March 20, 1856 under the title "Refuge", and in later editions under the title "La couronne effeuillée"


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