On dit que l’on a vu, de roses couronné, Le jeune et beau printemps sur nos bords ramené. C’est aux autres amants dont l’amante est fidèle De chanter les douceurs de la saison nouvelle. Thestilis m’abandonne ; elle a trahi sa foi ; Il n’est plus de printemps ni de roses pour moi. Primavera per me piu non è mai. Petrarq., sonnet 9.
Troisième Recueil de Mélodies
by Emanuel Moór (1863 - 1931)
1. Thestilis  [sung text not yet checked]
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- by André Chénier (1762 - 1794), no title, appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Chanson des yeux  [sung text not yet checked]
[ ... ] ............................................ ............................................ Ne me regarde point, cache, cache tes yeux ; Mon sang en est brûlé ; tes regards sont des feux. Viens, viens. Quoique vivant, et dans ta fleur première, Je veux avec mes mains te fermer la paupière, [ ... ]
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), "Chanson des yeux", appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles
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Confirmed with Oeuvres poétiques de André Chénier, Paris: Garnier Frères, 1878, page 106. Note: both Leoncavallo and Moór's settings begin on line 13, "Ne me regarde point"
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3. L'Aube  [sung text not yet checked]
Salut, aube au teint frais, jeune sœur de Zéphire ! Descends, muse, chantons, apporte-moi ma lyre. L'oiseau, sur son rameau, mélodieux réveil ! De l'abri de son aile, asile du sommeil, A retiré sa tête, et de sa voix légère Va chanter tout le jour. Qu'aurait-il mieux à faire ?
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- by André Chénier (1762 - 1794), no title, appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Oeuvres poétiques de André Chénier, Volume 1, Paris, Charles Unsinger, 1878, page 142.
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4. L'étoile  [sung text not yet checked]
Ô quel que soit ton nom, soit Vesper, soit Phosphore, Messager de la nuit, messager de l’aurore, Cruel astre au matin, le soir astre si doux ! Phosphore, le matin, loin de nos bras jaloux, Tu fais fuir nos amours tremblantes, incertaines. Mais le soir, en secret, Vesper, tu les ramènes. La vierge qu’à l’hymen la nuit doit présenter Redoute que Vesper se hâte d’arriver. Puis, au bras d’un époux, elle accuse Phosphore De rallumer trop tôt les flambeaux de l’aurore. Brillante étoile, adieu, le jour s’avance, cours. Ramène-moi bientôt la nuit et mes amours.
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- by André Chénier (1762 - 1794), "À Vesper", appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles
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Confirmed with Poésies choisies de André Chénier, ed. by Jules Derocquigny, Oxford, Clarendon Press, 1907, page 40.
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5. L'appel  [sung text not yet checked]
["Mon visage est flétri des regards du soleil. Mon pied blanc sous la ronce est devenu vermeil. J'ai suivi tout le jour le fond de la vallée ; Des bêlements lointains partout m'ont appelée. J'ai couru ; tu fuyais sans doute loin de moi : C'était d'autres pasteurs. Où te chercher, ô toi Le plus beau des humains ? Dis-moi, fais-moi connaître Où sont donc tes troupeaux, où tu les mènes paître.]1 Ô jeune adolescent ! tu rougis devant moi. Vois mes traits sans couleur ; ils pâlissent pour toi : C'est ton front virginal, ta grâce, ta décence. Viens ; il est d'autres jeux que les jeux de l'enfance. Ô jeune adolescent, viens savoir que mon coeur N'a pu de ton visage oublier la douceur. Bel enfant, sur ton front la volupté réside ; Ton regard est celui d'une vierge timide. Ton sein blanc, que ta robe ose cacher au jour, Semble encore ignorer qu'on soupire d'amour ; Viens le savoir de moi ; viens, je veux te l'apprendre. Viens remettre en mes mains ton âme vierge et tendre, Afin que mes leçons, moins timides que toi, Te fassent soupirer et languir comme moi ; Et qu'enfin rassuré, cette joue enfantine Doive à mes seuls baisers cette rougeur divine. Oh ! je voudrais qu'ici tu vinsses un matin Reposer mollement ta tête sur mon sein ! Je te verrais dormir, retenant mon haleine, De peur de t'éveiller, ne respirant qu'à peine. Mon écharpe de lin que je ferais flotter, Loin de ton beau visage aurait soin d'écarter Les insectes volants et la jalouse abeille... " La nymphe l'aperçoit, et l'arrête, et soupire. Vers un banc de gazon, tremblante, elle l'attire ; Elle s'assied. Il vient, timide avec candeur, Ému d'un peu d'orgueil, de joie et de pudeur. Les deux mains de la nymphe errent à l'aventure. L'une, de son front blanc, va de sa chevelure Former les blonds anneaux. L'autre de son menton Caresse lentement le mol et doux coton. " Approche, bel enfant, approche, lui dit-elle, Toi si jeune et si beau, près de moi jeune et belle. Viens, ô mon bel ami, viens, assieds-toi sur moi. Dis, quel âge, mon fils, s'est écoulé pour toi ? Aux combats du gymnase as-tu quelque victoire ? Aujourd'hui, m'a-t-on dit, tes compagnons de gloire, Trop heureux ! te pressaient entre leurs bras glissants, Et l'olive a coulé sur tes membres luisants. Tu baisses tes yeux noirs ? Bienheureuse la mère Qui t'a formé si beau, qui t'a nourri pour plaire ! Sans doute elle est déesse. Eh quoi ! ton jeune sein Tremble et s'élève ? Enfant, tiens, porte ici ta main. Le mien plus arrondi s'élève davantage. Ce n'est pas (le sais-tu ? déjà dans le bocage Quelque voile de nymphe est-il tombé pour toi ?), Ce n'est pas cela seul qui diffère chez moi. Tu souris ? tu rougis ? Que ta joue est brillante ! Que ta bouche est vermeille et ta peau transparente ! N'es-tu pas Hyacinthe au blond Phoebus si cher ? Ou ce jeune Troyen ami de Jupiter ? Ou celui qui, naissant pour plus d'une immortelle, Entr'ouvrit de Myrrha l'écorce maternelle ? Enfant, qui que tu sois, oh ! tes yeux sont charmants, Bel enfant, baise-moi. Mon coeur de mille amants Rejeta mille fois la poursuite enflammée ; Mais toi seul, aime-moi, j'ai besoin d'être aimée. ................................................. La pierre de ma tombe à la race future Dira qu'un seul hymen délia ma ceinture. ................................................. « Laisse, ô blanche Lydé, toi par qui je soupire, Sur ton pâle berger tomber un doux sourire, Et de ton grand œil noir daignant chercher ses pas, Dis-lui : Pâle berger, viens, je ne te hais pas. -- Pâle berger aux yeux mourants, à la voix tendre, Cesse, à mes doux baisers[,] cesse enfin de prétendre. Non, berger, je ne puis ; je n'en ai point pour toi. Ils sont tous à Mœris, ils ne sont plus à moi.»
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), "Lydé", appears in Poésies, in Poésies antiques, in Idylles, no. 6, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1872
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View original text (without footnotes)1 omitted by Bruneau; additional changes may exist not shown above.
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6. La Mort d'Hercule  [sung text not yet checked]
Oeta, mont ennobli par cette nuit ardente, Quand l’infidèle époux d’une épouse imprudente Reçut de son amour un présent trop jaloux, Victime du centaure immolé par ses coups. Il brise tes forêts : ta cime épaisse et sombre En un bûcher immense amoncelle sans nombre Les sapins résineux que son bras a ployés. Il y porte la flamme ; il monte, sous ses pieds Étend du vieux lion la dépouille héroïque, Et l’oeil au ciel, la main sur la massue antique Attend sa récompense et l’heure d’être un dieu. Le vent souffle et mugit. Le bûcher tout en feu Brille autour du héros, et la flamme rapide Porte aux palais divins l’âme du grand Alcide !
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), title 1: "Hercule", title 2: "La Mort d'Hercule"
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