LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,103)
  • Text Authors (19,448)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,114)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

Quatre Chansons de Bilitis, 3ème recueil

by Georges Dandelot (1895 - 1975)

1. La dormeuse  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Elle dort dans ses cheveux défaits, 
les mains mêlées derrière la nuque. 
Rêve-t-elle ? Sa bouche est ouverte ; 
elle respire doucement.

Avec un peu de cygne blanc, j’essuie, 
mais sans l’éveiller, la sueur de ses bras, 
la fièvre de ses joues. Ses paupières fermées 
sont deux fleurs bleues.

Tout doucement je vais me lever ; 
j’irai puiser l’eau, traire la vache 
et demander du feu aux voisins. Je veux 
être frisée et vêtue quand elle ouvrira les yeux.


Sommeil, demeure encore longtemps 
entre ses beaux cils recourbés 
et continue la nuit heureuse 
par un songe de bon augure.

Text Authorship:

  • by Pierre-Félix Louis (1870 - 1925), as Pierre Louÿs, "La dormeuse", written 1894, appears in Les Chansons de Bilitis, in Élégies à Mytilène, no. 69, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1897

Go to the general single-text view

Confirmed with Œuvres complètes de Pierre Louÿs, 1929 - 1931, tome 2 (1894 (Chansons de Bilitis)), Paris, Slatkine reprints, 1973, page 84.

Note: this is a prose text. The line breaks are arbitrary.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. Le baiser  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Je baiserai d’un bout à l’autre 
les longues ailes noires de ta nuque, 
ô doux oiseau, colombe prise, 
dont le cœur bondit sous ma main !

Je prendrai ta bouche dans ma bouche 
comme un enfant prend le sein de sa mère. 
Frissonne !… car le baiser pénètre profondément 
et suffirait à l’amour.

Je promènerai ma langue légère 
sur tes bras, autour de ton cou, 
et je ferai tourner sur tes côtes chatouilleuses 
la caresse étirante des ongles.

Écoute bruire en ton oreille 
toute la rumeur de la mer… Mnasidika ! 
ton regard me fait mal. J’enfermerai 
dans mon baiser tes paupières brûlantes 
comme des lèvres.

Text Authorship:

  • by Pierre-Félix Louis (1870 - 1925), as Pierre Louÿs, "Le baiser", appears in Les Chansons de Bilitis, in Élégies à Mytilène, no. 70, Paris, Éd. du Mercure de France

Go to the general single-text view

Confirmed with Œuvres complètes de Pierre Louÿs, 1929 - 1931, tome 2 (1894 (Chansons de Bilitis)), Paris, Slatkine reprints, 1973, page 85.

Note: this is a prose text. The line breaks are arbitrary.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

3. L'étreinte éperdue  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Aime-moi, non pas avec des sourires, 
des flûtes ou des fleurs tressées, 
mais avec ton cœur et tes larmes, 
comme je t’aime avec ma poitrine et avec mes gémissements.

Quand tes seins s’alternent à mes seins, 
quand je sens ta vie toucher ma vie, 
quand tes genoux se dressent derrière moi, 
alors ma bouche haletante ne sait même plus joindre la tienne.

Étreins-moi comme je t’étreins ! 
Vois, la lampe vient de mourir, 
nous roulons dans la nuit ; mais je presse 
ton corps mouvant et j’entends ta plainte perpétuelle…

Gémis ! gémis ! gémis ! ô femme ! 
Erôs nous traîne dans la douleur. 
Tu souffrirais moins sur ce lit 
pour mettre un enfant au monde 
que pour accoucher de ton amour.

Text Authorship:

  • by Pierre-Félix Louis (1870 - 1925), as Pierre Louÿs, "L'étreinte éperdue", written 1894, appears in Les Chansons de Bilitis, in Élégies à Mytilène, no. 72, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1897

Go to the general single-text view

Confirmed with Œuvres complètes de Pierre Louÿs, 1929 - 1931, tome 2 (1894 (Chansons de Bilitis)), Paris, Slatkine reprints, 1973, page 87.

Note: this is a prose text. The line breaks are arbitrary.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

4. Scène  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
« Où étais-tu ? 
— Chez la marchande de fleurs. 
J’ai acheté des iris très beaux. 
Les voici, je te les apporte. 
— Pendant si longtemps tu as acheté quatre fleurs ? 
— La marchande m’a retenue.

— Tu as les joues pâles et les yeux brillants.
— C’est la fatigue de la route. 
— Tes cheveux sont mouillés et mêlés. 
— C’est la chaleur et c’est le vent 
qui m’ont toute décoiffée.

— On a dénoué ta ceinture. 
J’avais fait le nœud moi-même, 
plus lâche que celui-ci. 
— Si lâche qu’elle s’est défaite ; 
un esclave qui passait me l’a renouée.

— Il y a une trace à ta robe. 
— C’est l’eau des fleurs qui est tombée. 
— Mnasidika, ma petite âme, 
tes iris sont les plus beaux 
qu’il y ait dans tout Mytilène. 
— Je le sais bien, je le sais bien. »

Text Authorship:

  • by Pierre-Félix Louis (1870 - 1925), as Pierre Louÿs, "Scène", written 1894, appears in Les Chansons de Bilitis, in Élégies à Mytilène, no. 87, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1897

Go to the general single-text view

Confirmed with Œuvres complètes de Pierre Louÿs, 1929 - 1931, tome 2 (1894 (Chansons de Bilitis)), Paris, Slatkine reprints, 1973, page 101.

Note: this is a prose text. The line breaks are arbitrary.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
Total word count: 460
Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris