Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone : Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
Deux Mélodies
by Poul Rovsing Olsen (1922 - 1982)
1. Parfum exotique  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Parfum exotique", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 22, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Cizokrajná vůně"
- ENG English (Emily Wyatt) , "Exotic perfume", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Exotic Perfume", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- HUN Hungarian (Magyar) (Tamás Rédey) , "Varázsos illat", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Árpád Tóth) , "Exotikus illat"
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 54-55.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
2. De profundis  [sung text not yet checked]
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé. C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème ; Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois, Et les six autres mois la nuit couvre la terre ; C'est un pays plus nu que la terre polaire ; — Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois ! Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse La froide cruauté de ce soleil de glace, Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos ; Je jalouse le sort des plus vils animaux Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide Tant l'écheveau du temps lentement se dévide !
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 30, Paris, Le Messager de l'Assemblée, first published 1851
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "De profundis clamavi"
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "De Profundis clamavi", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- ROM Romanian (Română) (Alexandru I. Philippide) , "De profundis clamavi"
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 69-70. Also confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1861, in Spleen et Idéal, pages 70-71. Also confirmed with Charles Baudelaire, Œuvres complètes de Charles Baudelaire, vol. I : Les Fleurs du mal, Paris: Michel Lévy frères, 1868, in Spleen et Idéal, page 130. Punctuation follows 1857 edition. Note: this was number 28 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but number 30 or 31 in subsequent editions.
First published April 9, 1851 as "La Béatrix" in Le Messager de l'Assemblée. Also published June 1, 1855 as "Le Spleen" in Revue des Deux Mondes. The title "De profundis clamavi" is used in all editions of Les Fleurs du mal.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]