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Deux Illustrations Musicales pour des vers de Albert Samain

by Alice-Marie-Marguerite Sauvrezis (1866 - 1946)

1. Nyza chante  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
La famille nombreuse, et par les dieux comblée,
Tout autour de la table est encor rassemblée ;
Elyone au long col, Lydie aux seins naissants,
Nyza dont la voix triste a de si purs accents;
Myrte agile et robuste, Ixène douce et blanche.
La mère aux lourds bandeaux sur les petits se penche ;
Myrte rit aux éclats ; Ixène jette un cri ;
Et le père accoudé sur la table sourit…
Le jour fut accablant ; par la fenêtre ouverte
Un peu de brise vient de la route déserte ;
La campagne s’endort dans l’or des soirs d’été.
Et le mystère monte avec l’obscurité…
L’âme pensive au lent adieu de la lumière :
Chante, dit à Nyza la voix grave du père ;
Et, regardant là-bas briller les derniers feux,
Il baise avec lenteur l’enfant sur ses cheveux.
Entre ses sœurs Nyza de son père est chérie ;
Sa voix semble toujours pleurer une patrie.
Elle a treize ans ; un soir d’amour, la Volupté
De nuit et de lumière a pétri sa beauté.
Son petit front de marbre a l’horreur des servages,
Et, douce, elle sourit avec des yeux sauvages.
Elle chante ; ce sont des rondes d’anciens jours,
Des airs simples appris, le soir, dans les faubourgs.
Sa bouche exquise semble un calice qui s’ouvre ;
Et sa voix, que toujours un peu de brume couvre,
Monte et s’exhale ainsi qu’un triste et pur soupir
Au fond du grand silence où le jour va mourir !
Elyone et Lydie, aux limpides pensées,
Se tiennent doucement par la taille enlacées ;
Le petit Myrte dort, la tête sur son bras ;
Et le père, sachant qu’on ne le verra pas,
Faisant tourner un verre avec sa main distraite,
Laisse errer dans ses yeux une larme secrète…
Sur le seuil, la servante, oubliant ses travaux,
N’a point encore à table apporté les flambeaux.
Tout est noir ; le grand ciel brille de feux sans nombre ;
Par instants, sur la route, un pas sonne, dans l’ombre…

Text Authorship:

  • by Albert Victor Samain (1858 - 1900), "Nyza chante", appears in Aux Flancs du Vase, no. 19, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1902

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Confirmed with Albert Samain, Œuvres de Albert Samain. Le Chariot d’or. La Symphonie héroïque. Aux flancs du vase, in Aux Flancs du Vase, Paris, Éd. du Mercure de France, 1921, 271-272.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. Hermione et les Bergers  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Palès fait gazouiller la flûte sous ses doigts,
Mélène sous sa lèvre anime le hautbois,
Et chacun à son tour que la lutte stimule
Module un chant qui monte au fond du crépuscule ;
Hermione aux longs yeux de longs cils ombragés,
Un doigt contre sa joue, écoute les bergers.
Hermione est au seuil de la quinzième année ;
Son âme douce est comme une fleur inclinée.
La Pitié l'a baisée au cœur dans son berceau,
Et toujours dans ses bras elle porte un agneau.
La nuit tombe... A cette heure, abandonnant la lutte,
Le hautbois lentement se marie à la flûte.
Dans le soir qui s'étoile un chant s'élève alors
Si poignant et si tendre en ses simples accords
Qu'il semble soupirer la tristesse éternelle
De tout ce que la terre a de plus doux en elle !
Et la vierge aux longs cils sous l'extase étouffant
Sent comme un poids trop lourd briser son cœur d'enfant.
Un mystère autour d'elle a transformé les choses,
Doux comme un flot de lune en été sur des roses.
Immobile, le sein gonflé d'un long soupir,
Jusqu'au fond de son être elle se sent mourir,
Et laisse sur sa joue, et sans qu'elle s'en doute,
Son âme en larmes d'or descendre goutte à goutte.

Text Authorship:

  • by Albert Victor Samain (1858 - 1900), "Hermione et les bergers", appears in Aux Flancs du Vase, no. 13, first published 1898

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