Que le sentier soit rosé de soleil ou poudré de neige, Que le sommeil soit léger ou non à mes paupières, Que les enfants m'apportent des fleurs en troupe, Ou que les fous me jettent des pierres, Que mon cœur déborde de peine ou de joie, Que je sois mendiant ou roi, Je vais, je vais par toutes les routes Vers Toi ! Que j'aie la besace ou l'épée, La rose ou la branche aux haies coupée, Que j'aie la plume rouge ou la plume verte, Le manteau de bure ou de lin filé, Le poing fermé ou la main ouverte, La viole aux cordes de chanvre ou de soie, Que je sois mendiant ou roi, Je chante aux chaumines comme aux palais, Pour Toi ! Que ta robe soit ornée de lunes ou d'oiseaux, De fleurs de lotus ou de fleurs de lis, Que tes doigts balancent l'éventail ou le roseau, Que ta bouche soit peinte ou pâlie, Que tu viennes de Chine ou de Perse, De Trébizonde ou de Bohème, Que tu sois fée ou mousmé jolie, Que tu sois toute douce ou perverse, Je t'aime !
Mélodies de Maurice Fouret sur des paroles de T. Klingsor
by Maurice Fouret (1888 - 1962)
1. La Chanson des Beaux Amants  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Arthur Justin Léon Leclère (1874 - 1966), as Tristan Klingsor, "Chanson des Beaux Amants", appears in Schéhérazade, first published 1903
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Researcher for this page: Marc Lerique-Koechlin [Guest Editor]2. Le Ventre merveilleux  [sung text not yet checked]
Qui a le ventre plus gras qu'Hâroun Al Raschid, Ventre onctueux et plein de rides, Ventre rosé comme cerise De Damas à Boukhara le dise ! Qu'il vienne à Bagdad la jolie, À Bagdad aux mille terrasses, Pour être nommé vizir de la cuisine Et surveiller les marmitons aux joues grasses, Aux turbans blancs à longs plis, Éplucheurs d'oignons à pleureuses mines. Qu'il goûte à tous les mets, Sorbets, rôtis et saucisses Et s'assure de leur exquise qualité, Et surtout, que jamais son ventre précieux ne maigrisse, S'il ne veut être, prestement, décapité ! Car cuisinier sans tête est peu de chose, Et ce serait alors mince remède Que d'être chanté par le poète Hafiz Comme le plus expert en sauces fines Et confitures de roses. Que celui qui possède La merveille des ventres, Persan ou Mède, Et qui veut être vizir de la cuisine Vienne à Bagdad la blanche et rose, Et vite le dise !
Text Authorship:
- by Arthur Justin Léon Leclère (1874 - 1966), as Tristan Klingsor, "Le ventre merveilleux", written 1903, appears in Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1903
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Researcher for this page: Marc Lerique-Koechlin [Guest Editor]3. Les Quatre Roses du Farsistan  [sung text not yet checked]
Par la route des orangers en fleurs Où le vent comme un oiseau sous les feuilles Rit et pleure, Ou par la sente odorante du temps Des bergers et des jongleurs, Qui viendra, qui viendra faire cette cueille De quatre roses du Farsistan ? Sera-ce quelque doux varlet, Son amour au cœur, une larme à l'œil, Sera-ce quelque chanteur de virelais, Ou bien un mendiant sordide et laid Qui viendra tout en boitant, Qui viendra faire cette cueille De quatre roses du Farsistan ? Ou plutôt serait-ce toi, Cher étranger en habits de deuil, Peut-être prince de Perse ou roi, Serait-ce toi que l'hiver attend Avant de rien effeuiller en ses doigts, Avant de faire cette cueille Des quatre roses du Farsistan ?
Text Authorship:
- by Arthur Justin Léon Leclère (1874 - 1966), as Tristan Klingsor, "Les Quatre Roses du Farsistan", appears in Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1903
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Confirmed with Tristan Klingsor, Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, 1903, pages 72-73.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Le Vase de Damas  [sung text not yet checked]
Je t'apporte un vase de Syrie, Au col fin comme tes doigts, Pour у mettre des roses et pour que toi Aussi, tu me souries. Je l'eus au marché de Damas D'un vieux potier à blanche barbe de laine, Perdu comme un joyau dans la masse Des fioles et des pots de porcelaine. Mais tu peux l'emplir au lieu de roses D'encens de Bassora, si tu veux, Ou d'essence de roses, Douce Myriam, pour tes cheveux. Tu peux y mettre encor des dragées d'Ormuz, Des gâteaux sucrés de raisin ou de riz, Ô toute douce, s'il t'amuse De les croquer de tes dents chéries. Sinon je l'emplirai jusqu'au ras Pour y goûter la perfide langueur Du vin doré de Schiraz, Et le briser ensuite, comme ton cœur.
Text Authorship:
- by Arthur Justin Léon Leclère (1874 - 1966), as Tristan Klingsor, "Le Vase de Damas", appears in Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1903
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Confirmed with Tristan Klingsor, Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, 1903, pages 93-94.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. L'Oubli  [sung text not yet checked]
Mets ta main fine sur mon épaule, O mon amie, La douceur de ce soir garde l'odeur des roses ; Mets ta main fine sur mon épaule : Toute douleur est endormie. Oublions notre peine, Ma toute aimée ; Que motre dernière nuit soit parfumée D'un reste d'odeur de verveine, D'un reste de rêve et de roses de mai. Oublions que notre amour se meurt, Ferme les yeux ; Demain, la tombe enfin sera notre demeure ; Oublions jusque là que notre amour se meurt : L'oubli est bien, La mort est mieux.
Text Authorship:
- by Arthur Justin Léon Leclère (1874 - 1966), as Tristan Klingsor, "L'oubli", written 1903, appears in Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1903
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Researcher for this page: Johann Winkler6. Les Noces  [sung text not yet checked]
Pour aller aux noces de son filleul Qui épouse la princesse d'Engaddi, Mignonne Yrsiz, la fée d'amour, N'a pris ni son carrosse de feuilles, Ni sa robe de roses de Timour, Ni sa toque d'oiseau de paradis. Elle a mis son mantelet d'hermine À la longue queue soyeuse et fine, Une rose à sa lèvre qui sourit, Et s'est sauvée fort satisfaite de sa mine En son déguisement de souris. Et là-bas au carrefour, Jolie et curieuse souris blanche Sur l'épaule d'un mendiant, Elle regarde les pages qui se déhanchent Comme des guêpes autour De son filleul souriant, En leurs armets et leurs atours.
Text Authorship:
- by Arthur Justin Léon Leclère (1874 - 1966), as Tristan Klingsor, "Les Noces", written 1903, appears in Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1903
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Confirmed with Tristan Klingsor, Schéhérazade, Paris, Éd. du Mercure de France, 1903, pages 66-67.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]