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La Guirlande des dunes

by Victor Vreuls (1876 - 1944)

1. Temps gris  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
La Mer du Nord n’est elle-même
Qu’aux jours rugueux d’hiver,
Quand ses vagues à l’infini sont blêmes
Et ses sables, jusqu’au printemps, déserts.

Toute sa patience avide et sourde
Travaille alors à son énormité
D’embruns compacts, de vagues lourdes
Et de mornes clartés.

Si, vers midi, les cieux noirs se dérident,
L’instant vite s’enfuit, l’instant vermeil
Où se traîne, sur les grèves torpides,
L’or fatigué des vieux soleils.

Et l’ombre, à coups de lumière éventrée,
Se referme, sitôt que l’horizon hagard
Soulève, avec les blocs de sa marée,
Les flux montants de ses brouillards.

Et la mer, boudeuse et vomissant l’écume,
Recommence sa lutte et ses combats,
Engloutissant, derrière un mur de brumes,
Tant de voiles qu’on ne voit pas.

Text Authorship:

  • by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Temps gris", written 1907, appears in Toute la Flandre, in La Guirlande des dunes, no. 2, Bruxelles, Éd. Edmond Deman, first published 1907

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Confirmed with Émile Verhaeren, Toute la Flandre. La Guirlande des dunes, Bruxelles, Edmond Deman.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. Femme des dunes  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Les femmes blondes de la Flandre
Je les regarde en ce moment,
Le tablier claquant au vent,
Sur leurs dunes couleur de cendre.

Mains robustes et poignets lourds,
Jambes fermes et fortes croupes,
Cheveux pâles, couleur d’étoupe,
Ventres féconds sous les labours
Des marins clairs venant du large,
Dos équarris, levant des charges
Formidables de poissons frais,
Bonnets légers, jupons épais,
Fronts étrécis, larges visages,
Muscles nourris par les grands vents sauvages,
Corps violents dont la santé ne bouge,
Vous me hantez et m’exaltez
Avec vos chairs âpres et rouges,
Telle la toile
Dont vos hommes font en chantant,
Les soirs d’hiver et d’orage battant,
Leurs voiles.

Text Authorship:

  • by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Femme des Dunes", written 1907, appears in Toute la Flandre, in La Guirlande des dunes, no. 18, Bruxelles, Éd. Edmond Deman

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3. Midi  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Et midi luit comme un glaive :
La mer lasse ne peigne plus
Ses flots bouffants et chevelus
Au long des grèves.

Le silence est total et la torpeur
Est si vide qu’elle fait peur.
En vain s’étend le ciel sur le temps et l’espace,
Aucun nuage, aucun oiseau ne passe.
Le soleil chauffe à blanc,
Et seul un peu de sable lent
Sans qu’aucun vent le ride,
Se détache, très doucement,
Du flanc de la dune torride.

Text Authorship:

  • by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Midi", written 1907, appears in Toute la Flandre, in La Guirlande des dunes, no. 19, Bruxelles, Éd. Edmond Deman

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4. Les gars de la mer  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Ceux qui sont beaux parmi les gars de Flandre
Ont le visage rude et les cheveux ardents,
La bouche forte et l’étau blanc des dents
Construit pour mordre et pour largement prendre.

Au mouvement de leurs longs pas,
Le roulis de la mer se marque ;
Ils sont balourds comme leurs barques
Et tenaces comme leurs mâts.

Leurs fronts ? L’idée avec lenteur y bouge :
Ils se taisent des heures et des jours ;
Ils sont calmes et lents dans leurs amours,
Autant qu’ils sont brutaux dans leurs ruts rouges.

À la fois mornes et puissants.
Se méfient-ils ? — Sont-ils timides ?
Mais qu’en leur âme ils se décident,
Leur dévoûment va jusqu’au sang.

Race taciturne, race profonde,
Race des Nords rugueux, race d’hiver,
Avec des colères comme la mer
Et des entêtements de roc, sous l’onde.

Leurs bras n’ont peur de se charger
Des vieux devoirs qu’on leur enseigne ;
Ils croient à mesure qu’ils craignent
Et que leur vie est le danger.

Pourtant, les jours de Kermesse gourmande,
Ils déchaînent si largement l’instinct
Que leurs désirs rageurs semblent des chiens
Qui déchirent ensemble un bloc de viande.

Text Authorship:

  • by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Les Gars de la Mer", written 1907, appears in Toute la Flandre, in La Guirlande des dunes, no. 20, Bruxelles, Éd. Edmond Deman

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5. Bruges au loin  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Bruges et ses clochers de pierre
Et Saint-Sauveur et Notre-Dame
Montent, tels des géants, dans l’air.
Mais le plus haut, mais le plus clair,
Celui dont le cadran de flamme,
Comme un soleil luit sur les toits,
C’est le beffroi :
Il regarde jusqu’à la mer.

Jour de Juin — ciel tranquille.
Toute la ville
N’est que clartés et que rayons :
Les lucarnes de ses pignons
Comme des morceaux d’or scintillent.

De Heyst et de Wendune,
On l’aperçoit, du haut des dunes,
Régner sur l’horizon flamand :
Ses tours, l’autre après l’une,
Comme des blocs de diamant,
Sortent de l’ardente poussière
Que lui fait la trop forte et torride lumière.

Elle apparaît ainsi, comme enflammée
Dans l’atmosphère ardente,
Ses toits pliés semblent des tentes
D’une poudreuse et fulgurante armée ;
Quand ses cloches et ses bourdons fidèles
Sonnent et sonnent,
Toute la campagne est vibrante d’elle ;
Et les chemins et les sentiers des horizons,
Au bruit tonnant des soirs profonds,

Et les routes des hameaux
Et des plages et des villages,
Et les eaux mêmes des canaux
Semblent marcher d’accord,
À travers le pays qu’elle s’adjuge,
Vers cette gloire en cendre et or :
Bruges !

Text Authorship:

  • by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Bruges au loin", written 1907, appears in Toute la Flandre, in La Guirlande des dunes, no. 25, Bruxelles, Éd. Edmond Deman

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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
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