Las de l’amer repos où ma paresse offense Une gloire pour qui jadis j’ai fui l’enfance Adorable des bois de roses sous l’azur Naturel, et plus las sept fois du pacte dur De creuser par veillée une fosse nouvelle Dans le terrain avare et froid de ma cervelle, Fossoyeur sans pitié pour la stérilité, — Que dire à cette Aurore, ô Rêves, visité Par les roses, quand, peur de ses roses livides, Le vaste cimetière unira les trous vides ? — Je veux délaisser l’Art vorace d’un pays Cruel, et, souriant aux reproches vieillis Que me font mes amis, le passé, le génie, Et ma lampe qui sait pourtant mon agonie, Imiter le Chinois au cœur limpide et fin De qui l’extase pure est de peindre la fin Sur ses tasses de neige à la lune ravie D’une bizarre fleur qui parfume sa vie Transparente, la fleur qu’il a sentie, enfant, Au filigrane bleu de l’âme se greffant. Et, la mort telle avec le seul rêve du sage, Serein, je vais choisir un jeune paysage Que je peindrais encor sur les tasses, distrait. Une ligne d’azur mince et pâle serait Un lac, parmi le ciel de porcelaine nue, Un clair croissant perdu par une blanche nue Trempe sa corne calme en la glace des eaux, Non loin de trois grands cils d’émeraude, roseaux.
Three Poems of Stephane Mallarmé
Song Cycle by Carlos Salzedo (1885 - 1961)
1. Las de l'amer repos ou ma paresse offense  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Stéphane Mallarmé (1842 - 1898), "Las de l’amer repos où ma paresse offense"
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- GER German (Deutsch) (Richard von Schaukal) , no title
Confirmed with Stéphane Mallarmé, Poésies, Nouvelle Revue française, 1914 (8e éd.) (p. 34-35).
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Joost van der Linden [Guest Editor]
2. Feuillet d'album  [sung text not yet checked]
Tout à coup et comme par jeu Mademoiselle qui voulûtes Ouïr se révéler un peu Le bois de mes diverses flûtes Il me semble que cet essai Tenté devant un paysage A du bon quand je le cessai Pour vous regarder au visage Oui ce vain souffle que j'exclus Jusqu'à la dernière limite Selon mes quelques doigts perclus Manque de moyens s'il imite Votre très naturel et clair Rire d'enfant qui charme l'air.
Text Authorship:
- by Stéphane Mallarmé (1842 - 1898), "Feuillet d'album", appears in Poésies, in Feuillets d'Album
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- ENG English (Laura Prichard) , "Album Leaf", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
3. Une dentelle s'abolit  [sung text not yet checked]
Une dentelle s'abolit Dans le doute du Jeu suprême À n'entr'ouvrir comme un blasphème Qu'absence éternelle de lit. Cet unanime blanc conflit D'une guirlande avec la même, Enfui contre la vitre blême Flotte plus qu'il n'ensevelit. Mais chez qui du rêve se dore Tristement dort une mandore Au creux néant musicien Telle que vers quelque fenêtre Selon nul ventre que le sien, Filial on aurait pu naître.
Text Authorship:
- by Stéphane Mallarmé (1842 - 1898), no title, appears in Poésies, in Plusieurs sonnets, first published 1887
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- GER German (Deutsch) (Richard von Schaukal) , no title
Confirmed with Stéphane Mallarmé, Poésies, Nouvelle Revue française, 1914 (8e éd.), p. 150-151. The poem has the Roman numeral III at the top of it but does not appear to be part of a named set within the grouping Plusieurs sonnets. First appeared in La Revue indépendante, January 1887.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Joost van der Linden [Guest Editor]