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Quatre Sonnets de Ronsard (sur sa fin) pour baryton et piano

by Fernando Lopes-Graça (1906 - 1994)

1. Je n'ay plus que les os  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Je n'ai plus que les os, un squelette je semble,
décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé,
que le trait de la mort sans pardon a frappé.
Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble.

Apollon et son fils, deux grands maîtres, ensemble
ne me sauraient guérir; leur métier m'a trompé.
Adieu plaisant soleil; mon oeil est étoupé,
mon corps s'en va descendre où tout se désassemble.

Quel ami me voyant en ce point dépouillé
ne remporte au logis un oeil triste et mouillé,
me consolant au lit et me baisant la face,

en essuyant mes yeux par la mort endormis?
Adieu, chers compagnons, adieu mes chers amis,
je m'en vais le premier vous préparer la place.

Text Authorship:

  • by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), appears in Pièces posthumes, Les derniers vers

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , "All I have now is bones", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Ingrid Schmithüsen) , "Ich bin nur noch Knochen", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Bin nur noch Knochen", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. Ah ! Longues nuicts d'hyver  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Ah longues nuicts d'hyver, de ma vie bourrelles,
Donnez moy patience, et me laissez dormir,
Vostre nom seulement et suer et fremir
Me fait par tout le corps, tant vous m'estes cruelles.

Le sommeil tant soit peu n'esvante de ses ailes
Mes yeux tousjours ouvers, et ne puis affermir
Paupiere sur paupiere, et ne fais que gemir,
Souffrant comme Ixion des peines eternelles.

Vielle [umbre]1 de la terre, ainçois [l'umbre]2 d'enfer,
Tu m'as ouvert les yeux d'une chaisne de fer,
Me consumant au lict, navré de mille pointes:

Pour chasser mes douleurs ameine moy la mort:
Ha mort, le port commun, des hommes le confort,
Viens enterrer mes maux, je t'en prie a mains jointes.

Text Authorship:

  • by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), appears in Pièces posthumes, Les derniers vers, first published 1586

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (David Wyatt) , "Oh the long nights of winter", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission

View original text (without footnotes)
1 Hawley: "ombre"
2 Hawley: "l'ombre"

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

3. Quoy ! Mon âme, dors‑tu engourdie  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse ?
La trompette a sonné, serre bagage, et va
Le chemin deserté que Jesuchrist trouva,
Quand tout mouillé de sang racheta nostre race.

C’est un chemin facheux borné de peu d’espace,
Tracé de peu de gens que la ronce pava,
Où le chardon poignant ses testes esleva,
Pren courage pourtant, et ne quitte la place.

N’appose point la main à la mansine, apres
Pour ficher ta charue au milieu des guerets,
Retournant coup sur coup en arriere ta vüe :

Il ne faut commencer, ou du tout s’emploier,
Il ne faut point mener, puis laisser la charue.
Qui laisse son mestier, n’est digne du loier.

Text Authorship:

  • by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), no title, appears in Pièces posthumes, Les derniers vers

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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

4. Il faut laisser maisons et vergers  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Il faut laisser maisons et vergers et jardins,
Vaisselles et vaisseaux que l’artisan burine,
Et chanter son obseque en la façon du Cygne,
Qui chante son trespas sur les bors Maeandrins.

C’est fait j’ay devidé le cours de mes destins,
J’ay vescu, j’ay rendu mon nom assez insigne,
Ma plume vole au ciel pour estre quelque signe
Loin des appas mondains qui trompent les plus fins.

Heureux qui ne fut onc, plus heureux qui retourne
En rien comme il estoit, plus heureux qui sejourne
D’homme fait nouvel ange aupres de Jesuchrist,

Laissant pourrir ça bas sa despouille de boüe
Dont le sort, la fortune, et le destin se joüe,
Franc des liens du corps pour n’estre qu’un esprit.

Text Authorship:

  • by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), no title, appears in Pièces posthumes, Les derniers vers

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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
Total word count: 464
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