[Écoûte]1 la chanson des flots, Leurs rires, leurs cris, leurs sanglots. En chantant, ils rongent dans l'ombre Les os blanchis de morts sans nombre. Rires confus, cris ou sanglots, Entends-tu la chanson des flots ? Joyeuse, plaintive, ironique, Elle est si vague, leur musique ! Rires confus, cris ou sanglots, Écoute la chanson des flots. La nuit vient : les cieux et la terre Sont tout effrayants de mystère. Entends-tu la chanson des flots, Leurs rires, leurs cris, leurs sanglots? Nous contemplons la mer immense : — Où va notre amour qui commence?
Six Mélodies sur des poèmes de Jean Lahor
by Lucien Lambotte (1888 - 1969)
1. Près de la mer  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Près de la mer", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, first published 1875
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- ENG English (Peter Low) , "Beside the Sea", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with L'Illusion, third edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, pages 24-25.
1 Lambotte: "Entends-tu"; further changes may exist not shown above.Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Le Tsigane dans la lune  [sung text not yet checked]
C'est un vieux conte de Bohême : Sur un violon, à minuit, Dans la lune un tsigane blême Joue en faisant si peu de bruit Que cette musique très tendre, Parmi les silences des bois, Jusqu'ici ne s'est fait entendre Qu'aux amoureux baissant la voix. Mon amour, l'heure est opportune : La lune argente le bois noir ; Viens écouter si dans la lune Le violon chante ce soir !
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Le tsigane dans la lune", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Confirmed with Œuvres de Jean Lahor. L'illusion, Paris, Alphonse Lemerre, 1906, page 16.
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3. Sérénade mélancolique  [sung text not yet checked]
Tes grands yeux doux semblent des îles Qui nagent dans un lac d'azur : [Sous la paix]1 de tes yeux tranquilles, Fais-moi tranquille et fais-moi pur. Ton corps a l'adorable enfance Des clairs paradis de jadis : Enveloppe-moi de silence, [De ton corps blanc comme les lys]2. [Je souffre, j'étouffe, je pleure : Ô mon amour, fais de tes bras, Pour que je m'y perde et j'y meure, Un tombeau que tu m'ouvriras !]3
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Sérénade mélancolique", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Paul Hindemith) , copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with L'Illusion, Troisième édition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, p. 14.
1 Chausson: "Aux fraîcheurs"2 Chausson: "Du silence argenté des lys"
3 Chausson:
Alangui par les yeux tranquilles Des étoiles caressant l'air, J'ai tant rêvé la paix des îles, Sous un soir frissonant et clair !3 Rhené-Baton:
Je souffre, j'étouffe, je pleure; Fais de ton corps, fais de tes bras Afin que je m'y perde et meure Un tombeau que tu m'ouvriras.
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4. Mensonges  [sung text not yet checked]
Ton corps exquis a les pâleurs D'une eau pâle où dorment des îles : Tes yeux ont le calme des fleurs, Tes yeux si troublants et tranquilles. Ils émeuvent sans s'émouvoir, Pareils à de larges calices, Tes grands yeux larges fleurs du soir Versant de mortelles délices. Leur clair azur de firmament, Leur silencieuse caresse Tour à tour indifféremment Répandent l'angoisse ou l'ivresse : Et tandis que de tes chers yeux Coule ce poison que j'aspire, Je sens ton corps délicieux Comme un lac pâle qui m'attire.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, no title, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, in Mensonges, no. 1
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Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, Troisième édition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 79.
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5. Madrigal  [sung text not yet checked]
Vos cils noirs, vos longs cils soyeux Ont parfois des battements d'ailes, Et descendent sur vos grands yeux, Comme un vol tremblant d'hirondelles. Vos paupières sont deux oiseaux Qui planent sur une eau dormante ; Et leurs cils fins sont les roseaux Que baigne la clarté charmante De vos yeux, ces étangs d'azur, Votre douceur et votre gloire, Où, le soir, dans un bleu si pur, Mes rêves altérés vont boire.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Madrigal", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Nuit devant la mer  [sung text not yet checked]
[Tous deux, naguère, assis]1 la nuit sur ce rivage, Nous écoutions pleurer les harpes de la mer : La mer bondit ce soir, amoureuse, sauvage ; Flots qui hurlez, mon cœur comme vous est amer ! C'est comme un bruit sans fin de sanglots et de râles, Les grands flots vers le ciel montent désespérés : Et la lune et la mer s'attirent et sont pâles, Ainsi que deux amants que l'on a séparés.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Nuit devant la mer", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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View original text (without footnotes)Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, 3rd edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 44.
1 Devéria: "Tous deux assis jadis"; further changes may exist not shown above.Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]