French (Français) translations of Drei Lieder, opus 19
by Franz Peter Schubert (1797 - 1828)
Spude dich, Kronos! Fort den rasselnden Trott! Bergab gleitet der Weg; Ekles Schwindeln zögert Mir vor die Stirne dein Zaudern. Frisch, holpert es gleich, Ueber Stock und Steine den Trott Rasch in's Leben hinein! Nun schon wieder Den erathmenden Schritt Mühsam Berg hinauf. Auf denn, nicht träge denn, Strebend und hoffend hinan! Weit, hoch, herrlich rings Den Blick ins Leben hinein, Vom Gebirg' zum Gebirg' Schwebet der ewige Geist, Ewigen Lebens ahndevoll. Seitwärts des Überdachs Schatten Zieht dich an, Und ein Frischung verheißender Blick Auf der Schwelle des Mädchens da. Labe dich! - Mir auch, Mädchen, Diesen schäumenden Trank, Diesen frischen Gesundheitsblick! Ab denn, rascher hinab! Sieh, die Sonne sinkt! Eh' sie sinkt, eh' mich Greisen Ergreift im Moore Nebelduft, Entzahnte Kiefer schnattern Und das schlotternde Gebein. Trunknen vom letzten Strahl Reiß mich, ein Feuermeer Mir im schäumenden Aug', Mich geblendeten Taumelnden In der Hölle nächtliches Thor. Töne, Schwager, in's Horn, Raßle den schallenden Trab, Daß der Orkus vernehme: wir kommen, Daß gleich an der Thür Der Wirth uns freundlich empfange.
Text Authorship:
- by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "An Schwager Kronos", written 1774, first published 1789
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Note: Goethe wrote the initial version of this poem in the stagecoach on Oct. 10, 1774, and the manuscript of the poem became part of a poetry collection given to Charlotte von Stein in 1777, posthumously published as Goethes erste Weimarer Gedichtsammlung, see below.
Hâte-toi, Chronos ! En avant, au trot ferraillant! En descendant glisse le chemin ; Un vertige écœurant hésite En moi à te voir traîner. Allons, cahote également, Sur les branches et les pierres au trot, Vivement dans la vie ! Maintenant déjà à nouveau Essoufflé au pas, Péniblement en montant la colline. En haut alors, ne sois pas paresseux, Luttant et espérant vers le haut ! Large, haute et splendide est la vue Circulaire sur la vie, Depuis les montagnes jusqu'aux montagnes Flotte l'esprit éternel, Plein de promesse de vie éternelle. Sur le côté, un auvent ombragé T'attire Et un regard plein de promesse de fraîcheur D'une jeune fille là sur le seuil. Rafraîchis-toi ! Pour moi aussi, jeune fille, Cette boisson pétillante, Ce regard frais et plein de santé ! En bas alors, en bas plus vite ! Regarde, le soleil disparaît ! Avant qu'il se couche, avant que moi, vieil homme, Je sois saisi par la brume sur le marais, Ma bouche sans dent caquetant Et mes membres tremblant, Ivre du dernier rayon, Entraîne-moi, une mer de feu Écumant dans mon oeil, Aveuglé, titubant À travers la porte nocturne de l'enfer. Fais sonner, postillon, ton cor, Fais retentir un trot bruyant, Qu'Orcus entende : nous arrivons, Que vite à la porte L'aubergiste nous accueille amicalement.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2010 by Guy Laffaille, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "An Schwager Kronos", written 1774, first published 1789
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This text was added to the website: 2010-01-16
Line count: 41
Word count: 208
Über Thal und Fluß getragen, Ziehet rein der Sonne Wagen. Ach, sie regt in ihrem Lauf, So wie deine, meine Schmerzen, Tief im Herzen, Immer morgens wieder auf. Kaum will mir die Nacht noch frommen, Denn die Träume selber kommen Nun in trauriger Gestalt, Und ich fühle dieser Schmerzen, Still im Herzen, Heimlich bildende Gewalt. Schon seit manchen schönen Jahren Seh' ich unten Schiffe fahren; Jedes kommt an seinen Ort; Aber ach, die steten Schmerzen, Fest im Herzen, Schwimmen nicht im Strome fort. Schön in Kleidern muß ich kommen, Aus dem Schrank sind sie genommen, Weil es heute Festtag ist; Niemand ahnet, daß von Schmerzen Herz im Herzen Grimmig mir zerrissen ist. Heimlich muß ich immer weinen, Aber freundlich kann ich scheinen Und sogar gesund und roth; Wären tödtlich diese Schmerzen Meinem Herzen, Ach, schon lange wär ich todt.
Text Authorship:
- by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "An Mignon", written 1796, first published 1798
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Au-dessus des vallées et des fleuves, Le char du soleil fait son chemin. Ah, il remue dans sa course, Mes douleurs, comme les tiennes, Au profond du cœur, Toujours à nouveau chaque matin. À peine la nuit m'aide-t-elle encore, Car mes rêves eux-mêmes viennent Maintenant sous un aspect attristé, Et je ressens ces douleurs En silence dans mon cœur, Une force secrètement formée. Déjà pendant maintes belles années J'ai vu en bas des bateaux naviguer Chacun venait à sa place : Mais, ah, les douleurs constantes, Fermement dans le cœur, Ne voguent pas au loin sur le fleuve. Je dois venir avec de beaux habits Ils ont été pris dans l'armoire Car aujourd'hui est jour de fête ; Personne ne soupçonne la douleur Qui au cœur du cœur Furieusement me déchire. Secrètement je dois pleurer toujours, Mais je peux sembler aimable, Et même en bonne santé et rouge ; Si ces douleurs étaient mortelles Pour mon cœur, Ah, je serais morte depuis longtemps.
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- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "An Mignon", written 1796, first published 1798
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This text was added to the website: 2010-01-16
Line count: 30
Word count: 160
Wie im Morgenglanze Du rings mich anglühst, Frühling, Geliebter! Mit tausendfacher Liebeswonne Sich an mein Herze drängt Deiner ewigen Wärme Heilig Gefühl, Unendliche Schöne! Daß ich dich fassen möcht' In diesen Arm! Ach an deinem Busen Lieg' ich und schmachte, Und deine Blumen, dein Gras Drängen sich an mein Herz. Du kühlst den brennenden Durst meines Busens, Lieblicher Morgenwind! Ruft drein die Nachtigall Liebend nach mir aus dem Nebelthal. Ich komm', ich komme! Ach wohin, wohin? Hinauf strebt's, hinauf! Es schweben die Wolken Abwärts, die Wolken Neigen sich der sehnenden Liebe. Mir! Mir! In eurem Schoße Aufwärts! Umfangend umfangen! Aufwärts an deinen Busen, Alliebender Vater!
Text Authorship:
- by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "Ganymed", written 1774?, first published 1789
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Comme dans la lumière du matin Tu brilles autour de moi, Printemps, mon aimé ! Avec le bonheur de l'amour, mille fois, Sur mon cœur se presse La douceur éternelle De sentiments sacrés, De beauté sans fin ! Si je pouvais te serrer Dans ces bras ! Ah, sur ton sein Je m'étends et je me consume Et tes fleurs, ton herbe Se pressent contre mon cœur. Tu rafraîchis la brûlante Soif de ma poitrine, Adorable brise du matin ! Le rossignol lance Son appel amoureux vers moi depuis la vallée embrumée. Je viens, je viens ! Où ? Ah, vers où ? En haut ! En haut, j'essaie. Les nuages flottent Vers le bas, les nuages Se penchent vers l'amour ardent, Vers moi ! Vers moi ! Dans leur sein, En haut ! Embrassant, embrassé ! Plus haut sur ton sein, Père aimant !
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- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "Ganymed", written 1774?, first published 1789
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This text was added to the website: 2018-10-23
Line count: 31
Word count: 133