by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891)
La vieille chanson
Language: French (Français)
Le soleil souriait à la jeune nature, L'hiver avait séché ses pleurs, Et la brise entr'ouvrait de son haleine pure L'humide corolle des fleurs. Le saule aux rameaux verts penchait sa rêverie Sur les flots au reflet doré; Le ruisseau murmurant dans la verte prairie Souriait au ciel azuré. Or, nous étions tous deux sous les tremblantes roses Qu'épanouissait le printemps, Si que sans y penser nos amours sont écloses, Comme elles, presque en même temps. Le rossignol disait sa plainte enchanteresse, Nous disions des serments jaloux; Et tout en nous était joie, extase, tendresse... Hélas! vous le rappelez-vous? L'arbre pensif s'incline encor, l'insecte rôde, L'églantier semble rajeunir, Le vent a son parfum, l'herbe son émeraude; Notre amour est un souvenir!
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), written 1839, appears in Les Cariatides, in Amours d'Élise - Feuillets détachés, no. 7, Paris, Éd. Charpentier, first published 1879 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Jules-Alfred Cressonnois (1823 - 1883), "La vieille chanson", published 1880 [ high voice and piano ], from Harmonies : 24 Mélodies, Chant & Piano, no. 9, Paris, Éd. F. Schoen [sung text not yet checked]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2021-02-20
Line count: 20
Word count: 121