LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,026)
  • Text Authors (19,309)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,112)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891)

Enfant dont la lèvre rit
Language: French (Français) 
Enfant dont la lèvre rit
Et, gracieuse, fleurit
Comme une corolle éclose,
Et qui sur ta joue en fleurs
Portes encor les couleurs
Du soleil et de la rose !

Pendant ces jours filés d'or
Où tu ressembles encor
À toutes les choses belles,
Le vieux poète bénit
Ton enfance, et le doux nid
Où ton âme ouvre ses ailes.

Hélas ! bientôt, petit roi,
Tu seras grand ! souviens-toi
De notre splendeur première.
Dis tout haut les divins noms :
Souviens-toi que nous venons
Du ciel et de la lumière.

Je te souhaite, non pas
De tout fouler sous tes pas
Avec un orgueil barbare,
Non pas d'être un de ces fous
Qui sur l'or ou les gros sous
Fondent leur richesse avare,

Mais de regarder les cieux !
Qu'au livre silencieux
Ta prunelle sache lire,
Et que, docile aux chansons,
Ton oreille s'ouvre aux sons
Mystérieux de la lyre !

Enfant bercé dans les bras
De ta mère, tu sauras
Qu'ici-bas il faut qu'on vive
Sur une terre d'exil
Où je ne sais quel plomb vil
Retient notre âme captive.

Sous cet horizon troublé,
Ah ! malheur à l'Exilé
Dont la mémoire flétrie
Ne peut plus se rappeler,
Et qui n'y sait plus parler
La langue de la patrie !

Mais le ciel, dans notre ennui,
N'est pas perdu pour celui
Qui le veut et le devine,
Et qui, malgré tous nos maux,
Balbutie encor les mots
Dont l'origine est divine.

Emplis ton esprit d'azur !
Garde-le sévère et pur,
Et que ton cœur, toujours digne
De n'être pas reproché,
Ne soit jamais plus taché
Que le plumage d'un cygne !

Souviens-toi du Paradis,
Cher cœur ! et je te le dis
Au moment où nulle fange
Terrestre ne te corrompt,
Pendant que ton petit front
Est encor celui d'un ange.

About the headline (FAQ)

Confirmed with Œuvres de Théodore de Banville. Les Exilés. Les Princesses, Paris, Alphonse Lemerre, 1890, pages 122-124.


Text Authorship:

  • by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "À Georges Rochegrosse", written 1865, appears in Les Exilés [author's text checked 1 time against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

  • by Lucien Hillemacher (1860 - 1909) and by Paul Hillemacher (1852 - 1933), "Petit roi !" [ high voice and piano ], from Vingt mélodies, vol. 2, no. 13, Paris, Éd. Alphonse Leduc [sung text not yet checked]

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

This text was added to the website: 2022-04-24
Line count: 60
Word count: 292

Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris