Mon Âme, quel ennui de demeurer tranquille ! Je suis las d’admirer un même océan bleu ; Si nous tentions d’atteindre aux plages de quelque île Là-bas, au large, afin de voyager un peu ? N’es-tu pas une voile blanche de navire, Ô mon Âme ? Il se lève enfin un bon espoir ! Et son souffle pourrait peut-être nous suffire Pour parvenir au port avant la peur du soir. Le calme, dont le doux bercement nous invite À rester, est trompeur comme l’eau de la mer, Et, si tu veux partir, ô mon Âme, profite Du léger vent qui nous présage un ciel moins clair. Vers d’autres horizons, vers ces îles lointaines Dont la verdure émerge aux limites des deux, Sur l’avenir et ses promesses incertaines Mettons le cap, mon Âme, avec des cris joyeux !
Poèmes d'amour
by Auguste Chapuis (1858 - 1933)
1. Là‑bas, au large !  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Rodolphe Darzens (1865 - 1938), "La voile"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Anthologie des poètes français du XIXème siècle. **** 1852 à 1866, Alphonse Lemerre, éditeur, 1888.
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2. Madrigal  [sung text not yet checked]
Je le sais, lente visiteuse Dont j’adore les petits pas, Ta douce parole est menteuse, Ta prunelle n’éclaire pas! Mais sites paupières sans fièvres Ne cachent point d’astres égaux, Si les mots que chantent tes lèvres Dans mon cœur restent sans échos Tes chers yeux disent bien des choses Musicales ; ta chère voix — Singulières métamorphoses — Est une clarté que je vois! Et tandis qu’éperdu, j’écoute Avec mes regards tes aveux, Ta chanson dissipe mon doute, Nuit plus sombre que tes cheveux!
Text Authorship:
- by Rodolphe Darzens (1865 - 1938), "Madrigal"
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Confirmed with Anthologie des poètes français du XIXème siècle, **** 1852 à 1866, Alphonse Lemerre, éditeur, 1888, pages 334-343.
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3. La neige
La neige hier au soir est tombée longuement
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4. Envoi de roses
La fraîche pourpre de ces fleurs
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5. Un jour de fête
Subtitle: Boulevard de Clichy-2 Novembre 1884
C'est l'aube : un ciel d'automne
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6. Dans le parc
Juste au centre du boulingrin
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7. Des cygnes  [sung text not yet checked]
Par ces soirs blancs de calme autant que de clartés Je veux rêver d’oiseaux funèbres et d’eau pure Où leurs passages, pour toujours, sont reflétés : Car voici que, là-bas, l’éternelle verdure Des vieux espoirs — forêt prochaine de sapins ! — Me promet le repos avec la paix future. Puis, je sais que les deuils extérieurs et vains Ne valent pas la vision sans violence Que mes yeux clos contemplent en ces soirs divins : Des cygnes noirs glissant sur un lac de silence.
Text Authorship:
- by Rodolphe Darzens (1865 - 1938), "Cygnes"
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Confirmed with Anthologie des poètes français du XIXème siècle. **** 1852 à 1866, Alphonse Lemerre, éditeur, 1888.
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8. Devant un vitrail
Jésus, le Dieu clément et doux
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9. Fleur triste
Chère, tes lèvres sont comme des roses pâles
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10. Clair de lune  [sung text not yet checked]
Errer par la nuit amicale Calmera ton fiévreux tourment, Errer doucement, en rhythmant Tes rêves à ca marche égale ; Le soleil, splendide ce cruel Ainsi que l’amour dont tu souffres, Vient de s’abîmer dans les gouffres Incommensurables du ciel ; Tu peux, sans craindre d’insolence Des vains bruits, t’écouter penser, Car voici que va commencer Le règne assoupi du silence ; Et déjà luit sur les toits bleus La pâle espérance céleste Qui dissipe l’ombre funeste Avec ses doux rayons frileux ! C’est par la ville humide un peu Du clair souvenir de la pluie, Que ta promenade s’ennuie, Car tu t’attristes du soir bleu. Nulle des étoiles percées Au métal du ciel rajeuni Ne laisse jusqu’à l’infini Jaillir tes subtiles pensées ; Et, comme l’or d’un mauvais vin. L’au-delà que ta soif contemple Rutile à travers la lune ample Où ton espoir se cogne en vain. Afin que ton esprit se recueille, attristé Des actions mauvaises lâchement voulues, Après les heures lumineuses révolues Voici les sombres heures dans le ciel d’été. Tu peux rougir, puisque ta honte est invisible, De tous tes vieux péchés commis en chaque lieu ; N’as-ru pas renié ta foi, maudit ton Dieu Et désiré cruellement d’être nuisible ? Confesse-toi : la nuit t’exhorte au repentirs Les ténèbres et le silence y sont propices : Et puis, ne vois-ru pas, du haut des précipices, Surgir la lune — clairon d’or ! — pour t’avertir ? Reste sourd au mauvais conseil Des tentations éloquentes, Et fuis, dans L’exil du sommeil, Les chères veilles fatigantes ; N’écoute pas le son charmeur Que prend chaque voix illusoire, Aussi vaine que la clameur Des victoires et de la gloire. Et clos tes yeux pour ne pas voir Se dégrafer la nuit cynique Qui fait saillir sous le ciel noir Le globe d’or d’un sein unique !
Text Authorship:
- by Rodolphe Darzens (1865 - 1938), "Per amica silentia lunae"
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Confirmed with Anthologie des poètes français du XIXème siècle. **** 1852 à 1866, Alphonse Lemerre, éditeur, 1888.
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