L'heure est plaintive et le soir est bleu, Il vient du bruit de la rue, un peu... Quelqu'un chantonne au fond de la cour Un vieux refrain qui parle d'amour. Dans l'ombre au loin s'éteignent des pas, Et la chanson meurt tout bas, là-bas ; Et tout se tait, et la vie achève De s'en aller lente au cours du rêve. Ne pleure pas, ô ma triste enfant ; Mon grand amour veille et te défend. Le vent est froid, le foyer sans flammes, Mais chauffons-nous au feu de nos âmes. Si le silence est sombre et méchant, Que nos baisers nous soient comme un chant, Un chant léger qui berce la nuit, Qui bercera notre sombre ennui. Viens dans mes bras, laisse aller ta tête. Écoute au loin la grande tempête, L'ouragan vaste au fond du ciel noir, Le froid de l'ombre et l'effroi du soir. Entends le vent souffler par rafales, Et le silence aux doux intervalles... C'est une mer qui pousse ses flots, C'est un bruit doux comme des sanglots. Serrons-nous bien l'un tout contre l'autre, Il n'y a plus d'amour que le nôtre! Ton front est doux au mien qui le touche, Donne ta main et donne ta bouche, Et puis pleurons, puisque tu le veux, Pleurons sans fin, pleurons tous les deux, Front contre front, tes yeux dans mes yeux ; Et nous serons ainsi presque heureux...
Intimités
by Antoine Mariotte (1875 - 1944)
1. Berceuse  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Fernand Gregh (1873 - 1960), "Berceuse", written 1896, appears in La Maison de l'Enfance, in 2. Pleurs, no. 3, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1897
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Confirmed with La Revue blanche, Tome XI, Paris, 1896, pages 376-377.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Menuet  [sung text not yet checked]
La tristesse des menuets Fait chanter mes désirs muets Et je pleure, D'entendre frémir cette voix Qui vient de si loin, d'autrefois, Et qui pleure. Chansons frêles du clavecin, Notes grêles, fuyant essaim Qui s'efface, Vous êtes un pastel d'antan Qui s'anime, rit un instant, [Et s'efface]1. Ô chants troublés de pleurs secrets, Chagrins [qui s'ignorent]2, les vrais, Pudeur tendre, Sanglots que l'on cache, au départ Et qui n'osent s'avouer, par Orgueil tendre. Ah ! comme vous broyez les cœrs De vos airs charmants et moqueurs Et si tristes ! Menuets à peine entendus, Sanglots légers, rires fondus, Baisers tristes !
Text Authorship:
- by Fernand Gregh (1873 - 1960), "Menuet", written 1892, appears in La Maison de l'Enfance, in 9. Musique, no. 3, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1897
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Adam Ewing) , "Minuet", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
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View original text (without footnotes)1 Koechlin: "Puis, s'efface"
2 Koechlin: "qu'on ignore"
Researcher for this page: Adam Ewing
3. Si je t'aime
Si je t’aime ou ne t’aime pas, Je ne sais plus, je ne sais pas. Mais tu es entrée dans ma vie, Tout doucement, à petits pas, Et le bonheur t’y a suivie. Si je t’aime ou ne t’aime pas, Je ne sais plus, je ne sais pas. Le bonheur léger t’a suivie, Ayant mis ses pas dans tes pas. Il était déjà dans ma vie Qu’encor je le cherchais là-bas, Dans l’ombre où le chemin dévie. Si je t’aime ou ne t’aime pas, Je ne sais plus, je ne sais pas. Que sais-je ? sinon que ma vie Est douce, ineffable et ravie, Que parfois je pleure tout bas... Pourquoi douter ? Pourquoi l’envie De savoir, ô l’inassouvie, Si je t’aime ou ne t’aime pas ?
Text Authorship:
- by Fernand Gregh (1873 - 1960), "Si je t'aime", written 1896, appears in La Maison de l'Enfance, in 14. Amour, no. 2, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1897
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Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]