Seule au bout de la digue, au bord de l'horizon
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Six poèmes lyriques
by Charles Morac (1871 - 1958)
1. Voix vespérale
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Jane Mendès (1867 - 1965), "Voix vespérale", appears in Les Charmes, in 3. Le Rêve alarmé, no. 16, Paris, Éd. Bibliothèque Charpentier, Fasquelle éditeurs, first published 1904
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2. Souvenir  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
En vain le jour succède au jour, Ils glissent sans laisser de trace ; Dans mon âme rien ne t'efface, Ô dernier songe de l'amour ! Je vois mes rapides années S'accumuler derrière moi, Comme le chêne autour de soi Voit tomber ses feuilles fanées. Mon front est blanchi par le temps ; Mon sang refroidi coule à peine, Semblable à cette onde qu'enchaîne Le souffle glacé des autans. Mais ta jeune et brillante image, Que le regret vient embellir, Dans mon sein ne saurait vieillir Comme l'âme, elle n'a point d'âge. [ ... ] Ta pure et touchante beauté Dans les cieux même t'a suivie ; Tes yeux, où s'éteignait la vie, Rayonnent d'immortalité ! Du zéphyr l'amoureuse haleine Soulève encor tes longs cheveux ; Sur ton sein leurs flots onduleux Retombent en tresses d'ébène, L'ombre de ce voile incertain Adoucit encor ton image, Comme l'aube qui se dégage Des derniers voiles du matin. Du soleil la céleste flamme Avec les jours revient et fuit ; Mais mon amour n'a pas de nuit, Et tu luis toujours sur mon âme. C'est toi que j'entends, que je vois, Dans le désert, dans le nuage; L'onde réfléchit ton image; Le zéphyr m'apporte ta voix. Tandis que la terre sommeille, Si j'entends le vent soupirer, Je crois t'entendre murmurer Des mots sacrés à mon oreille. [ ... ] Et si le souffle du zéphyr M'enivre du parfum des fleurs. Dans ses plus suaves odeurs C'est ton souffle que je respire. C'est ta main qui sèche mes pleurs, Quand je vais, triste et solitaire, Répandre en secret ma prière Près des autels consolateurs. Quand je dors, tu veilles dans l'ombre ; Tes ailes reposent sur moi ; Tous mes songes viennent de toi, Doux comme le regard d'une ombre. [ ... ] Comme deux rayons de l'aurore, Comme deux soupirs confondus, Nos deux âmes ne forment plus Qu'une âme, et je soupire encore !
Text Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Souvenir", appears in Méditations poétiques
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Le soir
Language: French (Français)
Quand la mélancolie enivrante du soir/ S'élève
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4. Les deux pigeons  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
[Deux Pigeons s'aimaient d'amour tendre. L'un d'eux s'ennuyant au logis Fut assez fou pour entreprendre Un voyage en lointain pays. L'autre lui dit : Qu'allez-vous faire ? Voulez-vous quitter votre frère ? L'absence est le plus grand des maux : Non pas pour vous, cruel. Au moins, que les travaux, Les dangers, les soins du voyage, Changent un peu votre courage Encor si la saison s'avançait davantage ! Attendez les zéphyrs. Qui vous presse ? Un corbeau Tout à l'heure annonçait malheur à quelque oiseau. Je ne songerai plus que rencontre funeste, Que Faucons, que réseaux. Hélas, dirai-je, il pleut : Mon frère a-t-il tout ce qu'il veut, Bon soupé, bon gîte, et le reste ? Ce discours ébranla le cœur De notre imprudent voyageur ; Mais le désir de voir et l'humeur inquiète L'emportèrent enfin. Il dit : Ne pleurez point : Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ; Je reviendrai dans peu conter de point en point Mes aventures à mon frère. Je le désennuierai : quiconque ne voit guère N'a guère à dire aussi. Mon voyage dépeint Vous sera d'un plaisir extrême. Je dirai : J'étais là ; telle chose m'avint ; Vous y croirez être vous-même. À ces mots en pleurant ils se dirent adieu. Le voyageur s'éloigne ; et voilà qu'un nuage L'oblige de chercher retraite en quelque lieu. Un seul arbre s'offrit, tel encor que l'orage Maltraita le Pigeon en dépit du feuillage. L'air devenu serein, il part tout morfondu, Sèche du mieux qu'il peut son corps chargé de pluie, Dans un champ à l'écart voit du blé répandu, Voit un pigeon auprès ; cela lui donne envie : Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d'un las. Les menteurs et traîtres appas. Le las était usé ! si bien que de son aile, De ses pieds, de son bec, l'oiseau le rompt enfin. Quelque plume y périt ; et le pis du destin Fut qu'un certain Vautour à la serre cruelle Vit notre malheureux, qui, traînant la ficelle Et les morceaux du las qui l'avait attrapé, Semblait un forçat échappé. Le vautour s'en allait le lier, quand des nues Fond à son tour un Aigle aux ailes étendues. Le Pigeon profita du conflit des voleurs ; S'envola, s'abattit auprès d'une masure, Crut, pour ce coup, que ses malheurs Finiraient par cette aventure ; Mais un fripon d'enfant, cet âge est sans pitié, Prit sa fronde et, du coup, tua plus d'à moitié La volatile malheureuse, Qui, maudissant sa curiosité, Traînant l'aile et tirant le pié, Demi-morte et demi-boiteuse, Droit au logis s'en retourna. Que bien, que mal, elle arriva Sans autre aventure fâcheuse. Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines.]1 Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ? Que ce soit aux rives prochaines ; Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau, Toujours divers, toujours nouveau ; Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste ; J'ai quelquefois aimé ! je n'aurais pas alors Contre le Louvre et ses trésors, Contre le firmament et sa voûte céleste, Changé les bois, changé les lieux Honorés par les pas, éclairés par les yeux De l'aimable et jeune Bergère Pour qui, sous le fils de Cythère, Je servis, engagé par mes premiers serments. Hélas ! quand reviendront de semblables moments ? Faut-il que tant d'objets si doux et si charmants Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète ? Ah ! si mon cœur osait encor se renflammer ! Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête ? Ai-je passé le temps d'aimer ?
Text Authorship:
- by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "Les Deux Pigeons", appears in Fables
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View original text (without footnotes)Note: this poem is quoted at the beginning of a poem by Cocteau.
1 omitted by GounodResearcher for this page: Guy Flechter
5. Que m'importe  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Je t'aime et les railleurs en ont ri bien des fois ! Mais comme un arbre mort suit le fleuve qui coule, Je suivrai mon amour sans écouter leur voix... -- Si tu m'aimes un peu, que m'importe la foule ? Je t'aime ; on nous sépare, et j'en ai bien pleuré ! Mais je sais que ma peine est aussi ta souffrance, Et tous deux nous comptons l'heure où je te verrai... -- Si tu m'aimes toujours, que m'importe l'absence ? Je t'aime, et mon amour a su beaucoup souffrir, Puis un autre viendra, vous me serez ravie ; Mais j'en souffrirai tant, que j'espère en mourir... -- Si vous ne m'aimez plus, que m'importe la vie ? Je t'aime, -- et quand j'irai près de ceux qui sont morts, M'endormir dans la nuit sans fin où tout retombe, Qu'on jolle où l'on voudra los restes de mon corps... -- Si vous n'y pleurez pas, que m'importe la tombe ?
Text Authorship:
- by Edmond Haraucourt (1856 - 1941), "Que m'importe ?"
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Confirmed with Les Annales politiques et littéraires, Tome vingt-quatrième (Janvier-Juin 1895), Volume 24, Paris, Rédaction et Administration, 1895, page 249.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
6. Un songe
Language: French (Français)
Le laboureur m'a dit en songe
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Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Un songe", appears in Les épreuves, in Action, no. 3, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1872
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