Je ne suis plus dans l'ignorance, Je sais mon ba be bi bo bu Déjà mon petit coeur ému Près d'un jeune berger commence A faire ta te ti to tu. Faites-moi donc présent, ma mère, D'un mari da de di do du Qu'il soit sémillant, vif et dru, Surtout d'un âge à pouvoir plaire, Car un vieux: pa pe pi po pu. Si pour moi sa tendresse dure J'aurai toujours de la vertu, Mais s'il est brutal et bourru Ma bonne maman, je vous jure Qu'il sera ca ce ci co cu.
Chansons du XVIIIème siècle
by Marie-Joseph-Alexandre Déodat de Séverac (1872 - 1921)
1. Ba be bi bo bu
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- by Anonymous / Unidentified Author, "Agnès épelant", written 1732, in Les Chansons gaillardes, no. 63
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Researcher for this page: Ted Perry2. R'muons le cotillon
Faut tré tous danser en rond Y allons donc R'muons le cotillon, Je vas chanter ma chanson, Haut l'pied comère. Haut l'pied comère. L'autre jour dans un vallon Y allons donc R'muons le cotillon, J'avisis un bon luron, Taillé pour plaire, Im'dit : Bergère. C'est vous qu'este mon chien d'trognon ; Y allons donc R'muons le cotillon, Y m'prit la main sans façon Et me la serre, Le téméraire. Badinait sous mon menton, Y allons donc R'muons le cotillon, Je luis dis : Finissez donc, Mais qu'eu magnière, Craignez ma mère. Im' répond d'un air si bon, Y allons donc R'muons le cotillon, Faut danser le rigaudon Sur la fougère Plus de colère. Y en dansant j'fis un faux bond, Y allons donc R'muons le cotillon, Une épine m'entrit dans l'talon, Je chus par terre Sa main légère. Me la tirit tout du long, Y allons donc R'muons le cotillon, Me fit-il bien du mal non ! Je n'en sentis guère, Si j'vous suis chère. Vous pass'rez par la maison, Y allons donc R'muons le cotillon, Pour y panser mon talon Y a dieu compère ! Y a dieu compère.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler3. Zon, zon, zon !
Plus belle que Vénus Vous avez l'art de plaire, Il ne vous manque plus Que de vous laisser faire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! Quand on a su toucher Le cœur d'une bergère, On put bien aspirer Au plaisir de lui faire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! De soupirer dix ans Le temps n'est plus, bergère, Dès le commencement Il faut à présent faire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! L'amour est un badin, Qui toujours nous inspire, Près d'un objet divin De lui faire ou lui dire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! Quand on parle d'amour, Vous faites l'innocente, Mais j'apprends chaque jour, Que vous êtes savante Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! C'est un plaisir charmant, Quand l'amour est extrême, De faire incessamment Avec ce que l'on aime Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! Que je serais heureux, Si je puvais vous plaire Et lire dans vos yeux : Berger, tu n'as qu'à faire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! La vertu, belle Iris, N'est rien qu'une chimère, Que prêchent les maris Pour être seuls à faire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! L'amour est dans vos yeux, Je ne saurais m'en taire. Je le placerais mieux, Si vous me laissiez faire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette ! Ma nère était Vénus, Bacchus était mon père. Ne vous étonnez plus, Si j'aime à boire et faire Zon, zon, zon, Lizette, ma Lizette !
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler4. Le vieil époux
Dans ma quinzième année J'attendais un époux Et je paraissais née Pour un sort assez doux. O Pierre, ô Pierre, J'étais morte sans vous ! Et je paraissais née Pour un sort assez doux, Quand de la destinée Je ressentis les coups. O Pierre etc. Quand de la destinée Je ressentis les coups. Mes parents m'ont donnée A un vieillard jaloux. O Pierre etc. Mes parents m'ont donnée A un vieillard jaloux, Qui entend l'hyménée Comme à ramer des choux. O Pierre etc. Qui entend l'hyménée Comme à ramer des choux. Jamais dans la nuitée N'ai rien ouï que sa toux. O Pierre etc. Jamais dans la nuitée N'ai rien ouï que sa toux. Jamais dans la journée N'a fermé les verroux. O Pierre etc. Jamais dans la journée N'a fermé les verroux. Jamais sa main fanée N'a passé mes genoux. O Pierre etc.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler5. Pour le jour des rois
Le jour de l'Epiphanie Il faut boire toujours plein Amis écoutez ce refrain Chantez-le je vous prie, Refrain Le Roy boit, le Roy boit, le Roy boit Eh! Pourquoi ne boirions-nous pas comme le Roy! Il a défendu l'usage De boire à table de l'eau, Du grand monarque du gâteau L'ordonnance est bien sage. au Ref Il aime la bonne chère, Le beau sexe et le bon vin Ce sont des garants bien certains Que la raison l'éclaire. au Ref Qu'on se dispute la gloire A qui boira plus de vin, Sa majesté pourra fort bien Remporter la victoire. au Ref
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Researcher for this page: Ted Perry6. Le berger indiscret
Un soir dans un sombre bocage Nanette dit a Colinet : Promettez-moi d'être discret Ou ne cessez pas d'être sage. Il promit tout à la bergère, Qui brûlait d'un tendre désir Pour jouir d'un parfait plaisir Tout amant promet de se taire. Elle cessa d'être sévère A la promesse du berger, Il fut ingrat, traître et léger Dès qu'il eût fini le mystère. En comblant un berger de gloire, Belles, connaissez bien son cœur ; Comme le coq, l'amant trompeur, Se plaît à chanter sa victoire.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler7. Prière du matin
Un matin éveillée Au point du jour, Ma fenestre levée O dieu d'amour ! Quel doux ravissement, J'aperçus mon amant ! Quand je fus descendue, Quand j'eus ouvert, Je vis que j'étais nue, Mais de quoy sert ? Sort t'on facilement Des bras de son amant. Sur mon sein, sans m'entendre, Porta la main, Je voulus me défendre, Ce fut en vain. Je ne suys pas vrayment Si forte qu'un amant. Une épingle cachée Piqua sa main ; Cette épingle arrachée Montra mon sein. Ah ! quel objet charmant, S'écria mon amant. Je lui dis de se taire Ou s'en aller De crainte, que ma mère Nous ouy parler. Mais peut-on aisément Renvoyer son amant. Me tenant embrassée Il me poussa, Ma jambe embarassée Le pied glissa. Le pied glisse aisément En faveur d'un amant.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler8. V'là c'que c'est qu'd'aller au bois
Tous nos tendrons sont aux abois, V'là c'que c'est qu'd'aller au bois, Nos bûcherons sont gens adroits ; Quand on va seulette, Cueillir la noisette Jamais l'amour ne perd ses droits, V'là c'que c'est qu'd'aller au bois. Jamais l'amour ne perd ses droits, V'là c'que c'est qu'd'aller au bois, L'autre jour ce petit sournois Dormait à l'ombrage Sous un vert feuillage ... Dorine approche en tapinois ; V'là c'que c'est qu'd'aller au bois. Dorine approche en tapinois, V'là c'que c'est qu'd'aller au bois, Elle dérobe son carquois En tire une flèche, Propre à faire brèche, Dont elle se blessa, je crois. V'là c'que c'est qu'd'aller au bois. Donte elle se blessa, je crois, V'là c'que c'est qu'd'aller au bois, Depuis ce temps je l'aperçois, Qui pleure, qui rêve, Morguenne, elle endève ? L'imprudente s'en mord les doigts ; V'là c'que c'est qu'd'aller au bois.
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- by Anonymous / Unidentified Author
- possibly by Charles-Simon Favart (1710 - 1792)
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Researcher for this page: Johann Winkler9. Ne derangez pas le monde
Ce mouchoir, belle Raymonde Va contre votre intérét Il cache une gorge ronde; Ah ! ça Monsieur, s'il vous plaît Ne dérangez pas le monde, Laissez chacun comme il est! Belle, êtes-vous aussi blonde Qu'à vos cheveux il paraît? Je veux voir cela Raymonde; Ah! ça Monsieur, s'il vous plaît, Ne dérangez pas le monde, Laissez chacun comme il est! Faudra-t-il que je vous gronde? Le traître! qu'est-ce qu'il fait! Oh! je vous tiens Raymonde, A votre tour, s'il vous plaît, Ne dérangez pas le monde, Laissez chacun comme il est!
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Researcher for this page: Ted Perry10. Offrande
Si l'on avait l'audace d'aller chez vous, Pour occuper la place de votre époux, Y seriez-vous Madame, Y seriez-vous? Pour occuper la place de mon époux, Il faudrait sans grimace frapper six coups, Le feriez-vous, Marquis, Le feriez-vous?
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Researcher for this page: Ted Perry11. Jean des Grignottes
Subtitle: Chanson de chasse
Jean de Grignottes, Fils des montagnes La fa fa dérafa, Gneu, gneu, gneu. Ma mère m'envoie-t-à l'herbe Pour garder nos bestiaux, Mais le loup est venu M'enlever le plus biau ! Jean de Grignottes etc. Mais le loup est venu M’enlever le plus biau, Je cours après la bête Pour en avoir la piau. Jean de Grignottes etc. Je cours après la bête Pour en avoir la piau, C’était pour ma grand’ mère, Pour l’y faire un mantiau. Jean de Grignottes etc. C’était pour ma grand’ mère, Pour l’y faire un mantiau, Et de ses quatre pattes Pour me faire un chapiau. Jean de Grignottes etc. Et de ses quatre pattes Pour me faire un chapiau, Et pis du bout d’sa queue Pour faire un chalumiau. Jean de Grignottes etc. Et pis du bout d’sa queue Pour faire un chalumiau, Pour faire danser les filles A ces printemps nouviaux. Jean de Grignottes etc. Pour faire danser ces filles A ces printemps nouviaux Là-haut dessus la plaine, Là dessous ces ormiaux. Jean de Grignottes etc. Là-haut dessus la plaine, Là dessous ces ormiaux. Faut rire au lieu de braire A ce chant si nouviau. Jean de Grignottes etc.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler16. Nicodème ou J'ons bian autre chose à faire  [sung text not yet checked]
Croiez vous que Nicodème Se plaise à vos airs gausseux, Vous pensez que l'on vous aime Dès qu'on vous fait les doux yeux ; Ziste ! Zeste ! ma bergère, J'ons bian autre chose à faire ! De Paris les Damoiselles Croïent que les paysans N'avont rian dans leux çarvelles Que l'amour et ses talents : Ziste ! Zeste ! ma bergère, J'ons bian autre chose à faire ! Sans nul gain votre visage A nos regards paraît biau, J'n'irons pas li rendre hommage Ni vous lécher le musiau : Ziste ! Zeste ! ma bergère, J'ons bian autre chose à faire ! Vous me boutez en colère Avec votre compliment ; Assise sur la fougère, Vous m'appelez vainement : Ziste ! Zeste ! ma bergère, J'ons bian autre chose à faire ! On m'a dit que de la ville L'amour n'était pas trop bon Et qu'a fillette gentille Il faut une caution : Ziste ! Zeste ! ma bergère, J'ons bian autre chose à faire ! Je faisons vœu d'être sage Dans la ville et tout autour ; Venez dans notre village, Vous aurez de notre amour ... J'ons bian autre chose à faire !
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler17. L'homme n'est jamais content
Lorsqu'à Tircis pour l'appaiser J'ay permis de prendr' un baiser ; Il veut une faveur plus grande, Plus il obtient plus il demande, Ses désirs vont en augmentant, Et voilà, comme L'homme N'est jamais content. L'enfant voudrait devenir grand, Le vieillard être encore enfant. La fille être femme pourvue, La veuve se donner pour neuve, La vieille fixer un amant ; Et voilà, comme L'homme N'est jamais content. Autrefois clerc chez Harpagon J'etais chéri dans la maison ; J'ai pris charge et femme jolie : Je lui déplais, elle m'ennuie. Que ne suis-je clerc à présent ! Et voilà, comme L'homme N'est jamais content.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler18. La fileuse
Fillette Seulette, Je m'en vais chantant Et ma quenouillette Sans cesse filant ; Mon fuseau docile suit mon doigt badin, Tandis que, sans fin, Je mouille, je file, Tandis que, sans fin, Je file mon lin. L'Aurore D'Eclore A peine a le temps, Et tout dort encore, Que je cours aux champs. Mon troupeau fertile S'y repait de thym, Tandis que, sans fin, Je mouille, je file, Tandis que, sans fin, Je file mon lin. Cette onde Qui gronde Tombant de ces monts, Et qui, vagabonde, Roule en ces vallons, Dans son lit tranquille Me baigne au matin, Tandis que, sans fin, Je mouille, je file, Tandis que, sans fin, Je file mon lin. Prairies Chéries, Trop aimables lieux, Campagnes fleuries, Vous charmez les yeux ; Mais dêtre inutile Mon cœur est chagrin : Faut-il que, sans fin, Seulette je file, Faut-il que, sans fin, Je file mon lin ! La rose Eclose Se prête aux zéphirs ; Je désire et n'ose Suivre mes désirs ; Je sais d'Eriphile Qu'amour est malin : Il faut que, sans fin, Je mouille, je file, Il faut que, sans fin, Je file mon lin ! Timide Je guide Sans dessein mes pas, Mais l'amour, perfide, Me guettait ... hélas ! Raison imbécile, Fuis, je vois Colin ... Il faut que, sans fin, Je mouille, je file, Il faut que, sans fin, Je file mon lin ! Lisette, Jeunette, Sortant du hameau, Pour paître l'herbette, Mène son troupeau, Et dans cette idylle Chante son destin : Tandis que, sans fin, Son doigt mouille et file, Tandis que, sans fin, Il file son lin.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler19. Cécilia
Mon pèr' n'avait fille que moi, Encore sur la mer il m'envoie ; Sautez mignonne Cécilia. Encore sur la mer il m'envoie. Le marinier qui m'y menait, Sautez mignonne Cécilia. Le marinier qui m'y menait, Il devint amoureux de moi. Sautez mignonne Cécilia. Il devint amoureux de moi. "Ma mignonette, embrassez-moi," Sautez mignonne Cécilia. "Ma mignonette, embrassez-moi," "Nenni, Monsieur, je n'oserais," Sautez mignonne Cécilia. "Nenni, Monsieur, je n'oserais, Car si mon papa le savait, Sautez mignonne Cécilia. Car si mon papa le savait, Fille battue ce serai moi." Sautez mignonne Cécilia. Fille battue ce serai moi." "Voulez-vous bell', qui lui dirait ?" Sautez mignonne Cécilia. "Voulez-vous bell', qui lui dirait ?" "Ce serait les oiseaux de bois." Sautez mignonne Cécilia. "Ce serait les oiseaux de bois." "Les oiseaux des bois parlent-ils ?" Sautez mignonne Cécilia. "Les oiseaux des bois parlent-ils ?" "Ils parl'nt français, latin aussi." Sautez mignonne Cécilia. "Ils parl'nt français, latin aussi." "Hélas ! que le monde est malin, Sautez mignonne Cécilia. "Hélas ! que le monde est malin, D'apprendre aux oiseaux le latin !" Sautez mignonne Cécilia.
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