Lune froide et sans auréole, Avec des langueurs de créole Vous rêvez douloureusement Dans l'infini du ciel dormant, Tandis que, des claires fontaines, Comme un son de flûtes lointaine S'exhale vers les cieux blafards La tristesse des nénuphars !
Poèmes du silence - vibrations musicales - 2ème série
by Ernest Moret (1871 - 1949)
7. Lune froide et sans auréole  [sung text not yet checked]
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- by Catulle Mendès (1841 - 1909), no title, appears in Poésies, in 4. Sérénades, no. 11, Éd. Ollendorff, first published 1885
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Anyi Sharma) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
8. Le ciel est très bas  [sung text not yet checked]
Le ciel est très bas, rien ne bouge Sur la noire mer ; l'horizon Se rapproche, obscure cloison Que défonce une lune rouge. Où sont les joyeux promontoires Dorés par le soleil levant ? Mon vaisseau qui n'a plus le vent Laisse pendre ses voiles noires.
Text Authorship:
- by Catulle Mendès (1841 - 1909), no title, appears in Poésies, in 4. Sérénades, no. 10, Éd. Ollendorff, first published 1885
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Researcher for this page: Brian Tiplady9a. La mouette
L'eau répète Le ciel mat
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- by François Élie Jules Lemaître (1853 - 1914), written 1880, appears in Poésies, in 1. Les Médaillons, in 3. Risus rerum, in 5. Les Mouettes, no. 4, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1896
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9b. Interlude. Dans la Chambre close, la nuit
— Tacet —
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10. Il pleut des pétales de fleurs  [sung text not yet checked]
Il pleut des pétales de fleurs, La flamme se courbe au vent tiède, De mes deux yeux je te possède Et mes yeux ont besoin de pleurs. Vieille argile, faite aux douleurs, Quel goût de souffrir sans remède Harcèle ainsi le cœur qui cède! Il pleut des pétales de fleurs. Les roses meurent chaque et toutes, Je ne dis rien, et tu m'écoutes; Sous tes immobiles cheveux. L'amour est lourd, mon âme est lasse: Quelle est donc, Chère, sur nous deux Cette aile en silence qui passe?1
Text Authorship:
- by Albert Victor Samain (1858 - 1900), no title, written 1890, appears in Au jardin de l'Infante, in 1. Les Heures d'été, no. 6, first published 1890
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View original text (without footnotes)The text first appeared in the revue Au Mercure de France, August 1890, and later in Au Jardin de L'Infante, Paris, Éd. du Mercure de France, 1893.
1 Hadley adds "Il pleut des pétales de fleurs."Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
11. La lettre  [sung text not yet checked]
Je t'écris et la lampe écoute. L'horloge attend à petits coups. Je vais fermer les yeux sans doute, et je vais m'endormir en vous. La lampe est douce et j'ai la fièvre on n'entend que ta voix, ta voix. J'ai ton nom qui rit sur ma lèvre et ta caresse est dans mes doigts. J'ai notre douceur de naguère, ton pauvre cœur sanglote en moi et mirêvant, je ne sais guère si c'est moi qui t'écris ou toi.
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- by Henri Barbusse (1874 - 1935), "La lettre", appears in Les Pleureuses, Paris, Éd. Charpentier, first published 1896
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- ENG English (Faith J. Cormier) , "The Letter", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
12. Sur le lac enchanté du silence  [sung text not yet checked]
Au cartel d'or, Qui s'endort, La lyre du pendule à peine se balance. Sans avirons, Nous errons, Au vague, sur le lac enchanté du Silence. L'accord dernier Du clavier Au long des fils vibrants se prolonge et se pâme, Et d'un remous Lent et doux En ondes de langueur s'élargit dans notre âme. Sur les tapis Assoupis Une rose blessée et penchante agonise ; Et le désir De mourir Comme une extase en nous monte et se divinise D'ombre noyé, Déployé, Comme un dais triomphal, pour des pompes célèbres, Le lit massif, Dieu pensif, Médite obscurément nos baisers des ténèbres. L'air amolli S'est empli De ton parfum subtil, obsesseur et complexe, Philtre ambigu, Suraigu, Fleur tiède épanouie au soleil de ton sexe. Tes yeux mourants, Transparents, M'ouvrent les profondeurs des verts mélancoliques, Et les charbons Moribonds Font trembler tout au fond des flammes symboliques. Je t'aime ainsi, Sans souci De l'heure disparue, et du mal et des peines, Que par nos doigts Plus étroits Notre amour se pénètre au plus fin de nos veines. Restons perdus, Suspendus Au-dessus de la terre ironique et brutale, Sans rien savoir, Sans rien voir, Révélés à la Vie Unique et Musicale... Ne parle pas, Ou si bas Que ce soit un secret vaporeux qu'on devine, Et qui se meurt Dans le cœur Comme une haleine d'ange en un duvet d'hermine.
Text Authorship:
- by Albert Victor Samain (1858 - 1900), "Musique confidentielle", written 1893, appears in Au jardin de l'Infante, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1897
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