La demeure en juillet, pendant l’après-midi A l’ombre des volets la chambre s’acclimate ; Le silence est heureux, calme, doux, attiédi, Pareil au lait qui dort dans une fraîche jatte, La pendule de bois fait un bruit lent, hardi, Semblable à quelque chat qui pousse avec sa patte Les instants, dont l’un chante et l’autre est assourdi. Le soleil va et vient dans l’ombre délicate, Tout est tendre, paisible, encouragé, charmant, On dirait que la joie auprès de nous habite Pourtant l’on ne se sent aucun attachement… Pourquoi n’est-ce jamais dans ces instants qu’on quitte La vie, avec son grand espace de tourment ?
Mélodies, 1er recueil
by Philippe Narcès
1. La Demeure en juillet  [sung text not yet checked]
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), "La Demeure en juillet", written 1903-1907, appears in Les Éblouissements, in 1. Vie-joie-lumière, no. 52, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1907
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Confirmed with Comtesse Mathieu de Noailles, Les Éblouissements, Paris, Calmann-Lévy, éditeurs, 1907, page 129.
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2. En rêve cette nuit
En rêve cette nuit je vous ai caressée
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- by Paul Feuillâtre (1881 - 1914), "Le Baiser", appears in Le Jeu de l'Amour et du désespoir, Poème, Paris, Éd. A la belle édition, first published c1911
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3. Un Baiser  [sung text not yet checked]
Cyrano. Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse Plus précise, un aveu qui veut se confirmer, Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ; C’est un secret qui prend la bouche pour oreille, Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille, Une communion ayant un goût de fleur, Une façon d’un peu se respirer le cœur, Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme ! Roxane. Taisez-vous ! Cyrano. Un baiser, c’est si noble, Madame, Que la reine de France, au plus heureux des lords, En a laissé prendre un, la reine même ! Roxane. Alors ! Cyrano, s’exaltant. J’eus comme Buckingham des souffrances muettes, J’adore comme lui la reine que vous êtes, Comme lui je suis triste et fidèle…
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- by Edmond Rostand (1868 - 1918), written 1897, appears in Cyrano de Bergerac, Act III, Scene 10
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Je suis là, sur le balcon  [sung text not yet checked]
Je suis là, sur le balcon sombre, Tout l’univers nocturne luit ; Si petite et perdue en lui, Mon cœur pourtant parfume l’ombre. [ ... ] Tout est si noir, la rose est noire, Noirs les graviers, le mur, le banc, Les rameaux du cerisier blanc Et l’eau du puits si douce à boire. [ ... ] Je suis, dans cette obscurité, Moins que le saule et que le lierre, Que les reflets sur la rivière, Que le chant d’un oiseau d’été. Vers mon âme où le rêve abonde Nu ! cœur ne jette ses liens. Mais du balcon où je me tiens, Comme il fait tendre sur le monde !…
Text Authorship:
- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), "Solitude", written 1903-1907, appears in Les Éblouissements, in 1. Vie-joie-lumière, no. 67, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1907
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Confirmed with Comtesse Mathieu de Noailles, Les Éblouissements, Paris, Calmann-Lévy, éditeurs, 1907, pages 163-165.
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5. Le soir mourant
Le soir mourant glissait en avalanches roses
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6. Blotti comme un oiseau  [sung text not yet checked]
Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid, Les yeux sur ton profil, je songe à l'infini... Immobile sur les coussins brodés, j'évoque L'enchantement ancien, la radieuse époque, Et les rêves au ciel de tes yeux verts baignés ! Et je revis, parmi les objets imprégnés De ton parfum intime et cher, l'ancienne année Celle qui flotte encor dans ta robe fanée... Je t'aime ingénument. Je t'aime pour te voir. Ta voix me sonne au cœur comme un chant dans le soir. Et penché sur ton cou, doux comme les calices, J'épuise goutte à goutte, en amères délices, Pendant que mon soleil décroît à l'horizon Le charme douloureux de l'arrière-saison.
Text Authorship:
- by Albert Victor Samain (1858 - 1900), no title, appears in Le chariot d'or, in 2. Élégies, no. 7, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1901
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