Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit. Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit. Vous qui passez, venez à lui, car il demeure.
18 Lieder, poésies de Victor Hugo
by Edmond Savary
1. Chant du calvaire  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Écrit au bas d'un crucifix", written 1842, appears in Les Contemplations, in 3. Livre troisième -- Les luttes et les rêves, no. 4
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Gary Bachlund) , "Come to him", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
2. Pureté  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Madame, autour de vous tant de grâce étincelle, Votre chant est si pur, votre danse recèle Un charme si vainqueur, Un si touchant regard baigne votre prunelle, Toute votre personne a quelque chose en elle De si doux pour le coeur, Que, lorsque vous venez, jeune astre qu'on admire, Éclairer notre nuit d'un rayonnant sourire Qui nous fait palpiter, Comme l'oiseau des bois devant l'aube vermeille, Une tendre pensée au fond des coeurs s'éveille Et se met à chanter ! Vous ne l'entendez pas, vous l'ignorez, madame. Car la chaste pudeur enveloppe votre âme De ses voiles jaloux, Et l'ange que le ciel commit à votre garde N'a jamais à rougir quand, rêveur, il regarde Ce qui se passe en vous.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1831, appears in Les Feuilles d'automne, no. 24
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Les Djinns  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Murs, ville Et port, Asile De mort, Mer grise Où brise La brise Tout dort. Dans la plaine Naît un bruit. C'est l'haleine De la nuit. Elle brame Comme une âme Qu'une flamme Toujours suit. La voix plus haute Semble un grelot. D'un nain qui saute C'est le galop. Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot. La rumeur approche, L'écho la redit. C'est comme la cloche D'un couvent maudit, Comme un bruit de foule Qui tonne et qui roule Et tantôt s'écroule Et tantôt grandit. Dieu! La voix sépulcrale Des Djinns!... - Quel bruit ils font! Fuyons sous la spirale De l'escalier profond! Déjà s'éteint ma lampe, Et l'ombre de la rampe.. Qui le long du mur rampe, Monte jusqu'au plafond. C'est l'essaim des Djinns qui passe, Et tourbillonne en sifflant. Les ifs, que leur vol fracasse, Craquent comme un pin brûlant. Leur troupeau lourd et rapide, Volant dans l'espace vide, Semble un nuage livide Qui porte un éclair au flanc. Ils sont tout près! - Tenons fermée Cette salle ou nous les narguons Quel bruit dehors! Hideuse armée De vampires et de dragons! La poutre du toit descellée Ploie ainsi qu'une herbe mouillée, Et la vieille porte rouillée, Tremble, à déraciner ses gonds. Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure! L'horrible essaim, poussé par l'aquillon, Sans doute, o ciel! s'abat sur ma demeure. Le mur fléchit sous le noir bataillon. La maison crie et chancelle penchée, Et l'on dirait que, du sol arrachée, Ainsi qu'il chasse une feuille séchée, Le vent la roule avec leur tourbillon! Prophète! Si ta main me sauve De ces impurs démons des soirs, J'irai prosterner mon front chauve Devant tes sacrés encensoirs! Fais que sur ces portes fidèles Meure leur souffle d'étincelles, Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes Grince et crie à ces vitraux noirs! Ils sont passés! - Leur cohorte S'envole et fuit, et leurs pieds Cessent de battre ma porte De leurs coups multipliés. L'air est plein d'un bruit de chaînes, Et dans les forêts prochaines Frissonnent tous les grands chênes, Sous leur vol de feu pliés! De leurs ailes lointaines Le battement décroît. Si confus dans les plaines, Si faible, que l'on croit Ouïr la sauterelle Crier d'une voix grêle Ou pétiller la grêle Sur le plomb d'un vieux toit. D'étranges syllabes Nous viennent encor. Ainsi, des Arabes Quand sonne le cor, Un chant sur la grève Par instants s'élève, Et l'enfant qui rêve Fait des rêves d'or. Les Djinns funèbres, Fils du trépas, Dans les ténèbres Pressent leur pas; Leur essaim gronde; Ainsi, profonde, Murmure une onde Qu'on ne voit pas. Ce bruit vague Qui s'endort, C'est la vague Sur le bord; C'est la plainte Presque éteinte D'une sainte Pour un mort. On doute La nuit... J'écoute: - Tout fuit, Tout passe; L'espace Efface Le bruit.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Les Djinns", appears in Les Orientales, no. 28
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Džinnové"
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