Près du fleuve roulant vers l'horizon ses ors Et ses pourpres et ses vagues entre-frappées, S'ouvre et rayonne, ainsi qu'un grand faisceau d'épées, L'abside ardente avec ses sveltes contreforts. La nef allume auprès ses merveilleux décors: Ses murailles de fer et de granit drapées, Ses verrières d'émaux et de bijoux jaspées Et ses cryptes, où sont couchés des géants morts; L'àme des jours anciens a traversé la pierre De sa douleur, de son encens, de sa prière Et resplendit dans les soleils des ostensoirs; Et tel, avec ses toits lustrés comme un pennage, Le temple entier paraît surgir au fond des soirs, Comme une châsse énorme, où dort le moyen âge.
Tryptique
Song Cycle by Raymond Moulaert (1875 - 1962)
1. Soir religieux  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Soir religieux", appears in Poèmes, in 3. Les moines
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Confirmed with Émile Verhaeren, Poèmes: les bords de la route. Les Flamandes. Les moines, Parijs: Société du Mercure de France, 1895 (tweede druk) p.273
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]
2. Soir religieux  [sung text not yet checked]
Vers une lune toute grande, Qui reluit dans un ciel d’hiver, Comme une patène d’or vert, Les nuages vont à l’offrande. Ils traversent le firmament, Qui semble un chœur plein de lumières, Où s’étageraient des verrières Lumineuses obscurément. Si bien que ces nuits remuées Mirent au fond de marais noirs, Comme en de colossaux miroirs, La messe blanche des nuées.
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Soir religieux II", written 1885?, appears in Poèmes, in 3. Les moines, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1886
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Večer"
Confirmed with Émile Verhaeren, Les Moines, Société du Mercure de France, 1895, page 235.
Researcher for this page: Andrew Schneider [Guest Editor]
3. Cantique  [sung text not yet checked]
I
Je voudrais posséder pour dire tes splendeurs,
Le plain-chant triomphal des vagues sur les sables,
Ou les poumons géants des vents intarissables;
Je voudrais dominer les lourds échos grondeurs,
Qui jettent dans la nuit des paroles étranges,
Pour les faire crier et clamer tes louanges;
Je voudrais que la mer tout entière chantât,
Et comme un poids le monde élevât sa marée,
Pour te dire superbe et te dresser sacrée;
Je voudrais que ton nom dans le ciel éclatât,
Comme un feu voyageur et roulât, d'astre en astre,
Avec des bruits d'orage et des heurts de désastr
[ ... ]
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Cantiques", written 1882, appears in Poèmes, in Kato
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Confirmed with Émile Verhaeren, Poèmes: les bords de la route. Les Flamandes. Les moines, Parijs: Société du Mercure de France, 1895 (tweede druk) p.27
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]