LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,313)
  • Text Authors (19,884)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,117)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

Hommage à Jean de laFontaine

Song Cycle by Ida Rose Esther Gotkovsky (b. 1933)

2. La cigale et la fourmi  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
La cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
«Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'août, foi d'animal,
Intérêt et principal.»
La Fourmi n'est pas prêteuse;
C'est là son moindre défaut.
«Que faisiez-vous au temps chaud?
Dit-elle à cette emprunteuse.
-- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
-- Vous chantiez? j'en suis fort aise.
Et bien! dansez maintenant.»

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "La cigale et la fourmi", written 1668, appears in Fables

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Emily Ezust) , "The grasshopper and the ant", copyright © 2016
  • ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

See also La cigale vengée.


Researcher for this page: Ted Perry

3. Les Poissons et le Berger qui joue de la flûte  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Tircis qui pour la seule Annette
Faisait résonner les accords
D’une voix et d’une musette1,
Capables de toucher les morts,
Chantait un jour le long des bords
D’une onde arrosant des prairies,
Dont Zéphire2 habitait les campagnes fleuries.
Annette cependant à la ligne pêchait ;
Mais nul poisson ne s’approchait.
La Bergère perdait ses peines.
Le Berger qui para ses chansons
Eût attiré des inhumaines,
Crut, et crut mal, attirer des poissons.
Il leur chanta ceci : Citoyens de cette onde,
Laissez votre Naïade en sa grotte profonde.
Venez voir un objet mille fois plus charmant.
Ne craignez point d’entrer aux prisons de la Belle :
Ce n’est qu’à nous qu’elle est cruelle :
Vous serez traités doucement,
On n’en veut point à votre vie :
Un vivier vous attend plus clair que fin cristal.
Et quand à quelques-uns l’appât serait fatal,
Mourir des mains d’Annette est un sort que j’envie.
Ce discours éloquent ne fit pas grand effet :
L’auditoire était sourd aussi bien que muet.
Tircis eut beau prêcher : ses paroles miellées
S’en étant aux vents envolées,
Il tendit un long rets. Voilà les poissons pris,
Voilà les poissons mis aux pieds de la Bergère.
Ô vous Pasteurs d’humains et non pas de brebis :
Rois qui croyez gagner par raisons les esprits
D’une multitude étrangère,
Ce n’est jamais par-là que l’on en vient à bout :
Il y faut une autre manière.
Servez-vous de vos rets, la puissance fait tout.

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "Les Poissons et le Berger qui joue de la flûte", appears in Fables, first published 1678

Go to the general single-text view

musette = Instrument de musique à vent
Zéphire = Dieu du vent"
Rois = Allusion probable aux évènements politiques de l'époque : Charles II, roi d'Angleterre, avait été amené par son Parlement à cesser son alliance avec Louis XIV dans la Guerre de Hollande.

Confirmed with Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine, texte établi par Jean-Pierre Collinet, Fables, contes et nouvelles, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, p. 411


Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]

4. Le rat de ville et le rat des champs  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D'une façon fort civile,
A des reliefs d'Ortolans.

Sur un Tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.

Le régal fut fort honnête,
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu'un troubla la fête
Pendant qu'ils étaient en train.

A la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le Rat de ville détale ;
Son camarade le suit.

Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.

- C'est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n'est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;

Mais rien ne vient m'interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "Le rat de ville et le rat des champs", written 1668, appears in Fables

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

5. La jeune Veuve  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
La perte d'un époux ne va point sans soupirs.
On fait beaucoup de bruit, et puis on se console.
Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole ;
Le Temps ramène les plaisirs.
Entre la Veuve d'une année
Et la Veuve d'une journée
La différence est grande : on ne croirait jamais
Que ce fût la même personne.
L'une fait fuir les gens, et l'autre a mille attraits.
Aux soupirs vrais ou faux celle-là s'abandonne ;
C'est toujours même note et pareil entretien :
On dit qu'on est inconsolable ;
On le dit, mais il n'en est rien,
Comme on verra par cette Fable,
Ou plutôt par la vérité.
L'Epoux d'une jeune beauté
Partait pour l'autre monde. À ses côtés sa femme
Lui criait : Attends-moi, je te suis ; et mon âme,
Aussi bien que la tienne, est prête à s'envoler.
Le Mari fait seul le voyage.
La Belle avait un père, homme prudent et sage :
Il laissa le torrent couler.
À la fin, pour la consoler,
Ma fille, lui dit-il, c'est trop verser de larmes :
Qu'a besoin le défunt que vous noyiez vos charmes ?
Puisqu'il est des vivants, ne songez plus aux morts.
Je ne dis pas que tout à l'heure
Une condition meilleure
Change en des noces ces transports ;
Mais, après certain temps, souffrez qu'on vous propose
Un époux beau, bien fait, jeune, et tout autre chose
Que le défunt. -- Ah ! dit-elle aussitôt,
Un Cloître est l'époux qu'il me faut.
Le père lui laissa digérer sa disgrâce.
Un mois de la sorte se passe.
L'autre mois on l'emploie à changer tous les jours
Quelque chose à l'habit, au linge, à la coiffure.
Le deuil enfin sert de parure,
En attendant d'autres atours,
Toute la bande des Amours
Revient au colombier : les jeux, les ris, la danse,
Ont aussi leur tour à la fin.
On se plonge soir et matin
Dans la fontaine de Jouvence.
Le Père ne craint plus ce défunt tant chéri ;
Mais comme il ne parlait de rien à notre Belle :
Où donc est le jeune mari
Que vous m'avez promis ? dit elle.

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "La jeune Veuve", appears in Fables

See other settings of this text.

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

6. Le savetier et le financier  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir :
C'était merveille de le voir,
Merveilles de l'ouïr; il faisait des passages,
Plus content qu'aucun des sept sages. 
Son voisin au contraire, [étant]1 tout cousu d'or,
[Chantait]2 peu, [dormait]3 moins encore.
C'était un homme de finance.
Si sur le point du jour, parfois il sommeillait,
Le Savetier alors en chantant l'éveillait,
Et le Financier se plaignait
Que les soins de la Providence
N'eussent pas au marché fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hôtel il fait venir
Le Chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an ? Par an ! Ma foi, monsieur,
Dit avec un ton de rieur
Le gaillard Savetier, ce n'est point ma manière
De compter de la sorte ; et je n'entasse guère
Un jour sur l'autre : il suffit qu'à la fin
J'attrape le bout de l'année :
Chaque jour amène son pain.
Et bien, que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?
Tantôt plus, tantôt moins, le mal est que toujours
(Et sans celà nos gains seraient assez honnêtes),
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
Qu'il faut chômer ; [on]4 nous ruine en fêtes.
L'une fait tort à l'autre ; et monsieur le curé
De quelque nouveau saint charge toujours son prône.
Le Financier, riant de sa naïveté,
Lui dit : Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône.
Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin,
Pour vous en servir au besoin.
Le Savetier crût voir tout l'argent que la terre
Avait, depuis plus de cent ans
Produit pour l'usage des gens.
Il retourne chez lui ; dans sa cave il enserre
L'argent et sa joie à la fois.
Plus de chant ; il perdit la voix
Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines.
Le sommeil quitta son logis,
Il eut pour hôtes les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines.
Tout le jour il avait l'œil au guet; et la nuit,
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l'argent : à la fin le pauvre homme
S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus.
Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus.

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "Le savetier et le financier"

See other settings of this text.

View original text (without footnotes)

Confirmed with Textes classiques de la littérature Française ... par J. Demogeot, Paris, 1889.

1 Viardot-García: "était"
2 Viardot-García: "Dormait"
3 Viardot-García: "chantait"
4 Viardot-García: "L'on"

Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Johann Winkler
Total word count: 1174
Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris