Je fais parfois ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon cœur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle blonde, brune ou rousse ? — Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
4 liederen op Franse tekst
Song Cycle by Henriëtte Bosmans (1895 - 1952)
1. Mon rêve familier
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), "Mon rêve familier", appears in Poèmes saturniens, in 1. Melancholia, no. 6, Paris, Alphonse Lemerre, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "My familiar dream", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Bergen Weeks Applegate) , "My Familiar Dream", appears in Poems Saturnine, in 1. Melancholia, no. 6
- ITA Italian (Italiano) (Ignazio Giacona) , "Il mio sogno familiare", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
2. La comtesse Esmérée  [sung text not yet checked]
Sur un cheval tout noir à la crinière rousse, Il galope sur la mousse. En toque de velours avec des plumes blanches Il passe sous les branches. Au galop ! Au galop ! Il passe sous les branches Avec ses plumes blanches. Au trot ! Au trot ! Au trot ! Et son grand lévrier Saute près de l' étrier. Il va pour épouser la fille de la reine, La reine sa marraine. Sur son cheval tout noir à la crinière rousse, Il galope sur la mousse. Assise à son balcon, sans page et sans duègne. La comtesse se peigne. Et, quand elle sourit, des lys et des jasmins Lui tombent dans les mains. Avec un peigne d' or, sans page et sans duègne, La comtesse se peigne. "Beau capitaine qui passez, la mine fière, Allez-vous à la guerre ? Je vais pour épouser la fille de la reine, La reine ma marraine. Comme un diamant bleu reluit ta barbe brune, Mes cheveux sont clair de lune. Je vais pour épouser la fille de la reine, La reine ma marraine. Et lorsque je souris, des lys et des jasmins Me tombent dans les mains..." La belle dans ses bras, il passe sous les branches Avec ses plumes blanches. Sur son cheval tout noir à la crinière rousse, Il galope sur la mousse. Il n' épousera pas la fille de la reine, La reine sa marraine.
Text Authorship:
- by Ioannes Papadiamantopoulos (1856 - 1910), as Jean Moréas, "La comtesse Esmérée", appears in Les cantilènes, in 3. Airs et récits, no. 6, Paris, Éd. Léon Vanier, first published 1886
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Le sultan  [sung text not yet checked]
Dans les montagnes de Cachemire [ ... ]
Text Authorship:
- by Jacques Prévert (1900 - 1977), "Le sultan", written 1944?, appears in Paroles, copyright ©
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This text may be copyright, so we will not display it until we obtain permission to do so or discover it is public-domain.4. Chanson des escargots qui vont à l'enterrement
À l'enterrement d'une feuille morte [ ... ]
Text Authorship:
- by Jacques Prévert (1900 - 1977), "Chanson des escargots qui vont à l'enterrement", written 1941?, appears in Paroles, first published 1946, copyright ©
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Faith J. Cormier) , "Song of the snails on their way to a funeral", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission