Ce ne sont pas des souvenirs qui, en moi, t'entretiennent ; tu n'es pas non plus mienne par la force d'un beau désir. Ce qui te rend présente, c'est le détour ardent qu'une tendresse lente décrit dans mon propre sang. Je suis sans besoin de te voir apparaître ; il m'a suffi de naître pour te perdre un peu moins.
Trois poèmes intérieurs de Rainer Maria Rilke
Song Cycle by Jake Heggie (b. 1961)
Translated to:
English — Three Interior Poems of Rainer Maria Rilke (Grant Hicks)
1. Portrait intérieure  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), "Portrait intérieur", appears in Poèmes français, in 1. Vergers, no. 31
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with The Complete French Poems of Rainer Maria Rilke, Saint Paul: Greywolf Press, 1986, Page 174.
Research team for this page: Grant Hicks [Guest Editor] , Joost van der Linden [Guest Editor]
2. La Porteuse de fleurs  [sung text not yet checked]
Elles ne sont plus à moi, mes mains, elles sont à ces fleurs que je viens de cueillir ; puissent-elles, ces fleurs à l'imagination si pure, inventer un autre être à ces mains qui ne sont plus miennes. Alors, obéissante, je me mettrai à côté de lui, à côté de cet être, curieuse de mes mains anciennes et je ne le quitterai plus l'écoutant de tout mon cœur, avant qu'il ne me dise : ô Légère.
Text Authorship:
- by Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), "La Porteuse de fleurs", appears in Poèmes français, in 5. Carnet de Poche, in Les Trois Porteuses, no. 1, À Jean Cassou et à Ida Jankelevitch
Go to the general single-text view
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Grant Hicks) , "The Flower Bearer", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Poèmes français. Vergers. Les Roses. Les Fenêtres. Carnet de Poche. Poèmes épars, Paris: Paul Hartmann, ed., 1935, page 123.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. Epilogue: C'est pour t'avoir vue  [sung text not yet checked]
C'est pour t'avoir vue penchée à la fenêtre ultime, que j'ai compris, que j'ai bu tout mon abîme. En me montrant tes bras tendus vers la nuit, tu as fait que, depuis, ce qui en moi te quitta, me quitte, me fuit... Ton geste, fût-il la preuve d'un adieu si grand, qu'il me changea en vent, qu'il me versa dans le fleuve ?
Text Authorship:
- by Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), no title, appears in Poèmes français, in 4. Les Fenêtres, no. 10
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Poèmes français. Vergers. Les Roses. Les Fenêtres. Carnet de Poche. Poèmes épars, Paris: Paul Hartmann, ed., 1935, page 106.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]