En ce jour si doux Tous au rendez-vous, Nouvel an, sois fêté par nous; Des plaisirs, des chansons, Des cadeaux, des bonbons, Accourez filles et garçons. L'amitié, le tendre amour tour à tour, Fêteront de ce beau jour le retour; Aux repas joyeux, Jeunes coeurs, vins vieux, N'est-ce pas le bonheur des cieux? Compagnons, à longs traits buvons, Compagnons, épuisons les flacons, trinquons. O Vierge mère, Sois nous prospère, Garde sur terre Nos fils bénis. En ce jour si doux.... ...le bonheur des cieux? Oui pour nous tous c’est l’image des cieux. Tra, la, la, la, la, la, Que le champagne écumant, Pétillant mousse, Tra, la, la, la, la, la, Le vrai bonheur il est là. O Vierge, Tra, la, la, la, la, la, L'heure qui vient fuit déjà, Passons-la douce, Tra, la, la, la, la, la, Oui, le bonheur il est là. En ce jour si doux.... ...le bonheur des cieux? C’est pour nous le bonheur des cieux. Compagnons, sans façons, Arrachons les bouchons, A nos amis buvons, trinquons, Epuisons les flacons, Festoyons et trinquons: Au novel an, buvons, trinquons.
Péchés de vieillesse, Vol II: Album français
by Gioacchino Antonio Rossini (1792 - 1868)
1. Toast pour le nouvel an
Text Authorship:
- by Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- PER Persian (Farsi) (Marjan Rezaie) , "(جشن سال نو (تُست برای سال نو", copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
2. Roméo
Juliette, chère idole, ton silence me désole, sur tes lèvres la parole suit ton âme qui s'envole; ne peut-elle plus m'entendre. Ombre chère daigne attendre, sous la pierre notre cendre froide ensemble doit descendre; mort cruelle viens me prendre car le jour est un fléau, plus d'espoir pour Roméo, non, non, non! Dieu, pitié pour ma souffrance, ah! je n'ai qu'une espérance: la rejoindre au fond du tombeau. L'adorer c'était ma vie, à ma flamme elle est ravie; dans la tombe objet d'envie ja l'aurai bientôt suivie. Ô divine Juliette, âme éteinte, voix muette, où sont-ils ces jours de fête où le chant de la fauvette s'éveillait sous la fenêtre avec l'aube près de naître? Ton amant voyait paraître dans l'azur de tes beaux yeux un rayon venu des cieux. Juliette, chère idole, ton silence me désole, sur tes lèvres la parole suit ton âme qui s'envole; ne peut-elle plus m'entendre. etc. Ô divine Juliette, âme éteinte, voix muette, entends-tu mes cris, mes pleurs? Dieu d'amour, Dieu de justice à mes voeux, ah! sois propice, mets un terme à mon supplice: que le mort nous réunisse dans l'extase ou les douleurs, etc. Ô mort cruelle, viens me prendre, viens, delivre Roméo; et toi, chère ombre, daigne attendre, je te suis dans le tombeau.
Text Authorship:
- sometimes misattributed to Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. La grande coquette
Subtitle: Ariette Pompadour
La perle des coquettes Ne fait que des conquêtes Dans ses riches toilettes Aux Menuets de Cour. Pour moi tournent les têtes, Les coeurs sont pris d'amour, Et je crois même qu'un beau jour J'ait fait trembler Pompadour! Dans une belle ivresse Plus d'un marquis s'empresse Àm'offrir sa tendresse... Je les dédaigne tous. En vain chacun m'implore, Me jure qu'il m'adore à genoux... Je veux que l'on m'admire, Pour moi que l'on soupire; De l'amour que j'inspire, De ce brûlant délire Moi je ne sais que rire. Ma foi! tant pis pour eux! Malheur aux amoureux! La perle des coquettes... ...J'ait fait trembler Pompadour! A plus d'une rivale Je fus souvent fatale; Ma grâce triomphale A séduit maint galant, Coquette sans égale, Qu'on n'aime qu'en tremblant. On pleure, on se désole Aux pieds de son idole vainement, Avec indifférence J'aime à voir la souffrance D'un coeur sans espérance, En proie à la démence Implorant ma clémence, Mais sans me désarmer... Non, je ne veux jamais aimer. Brillants Seigneurs, muguets de Cour, Pour vous jamais d'amour. Et si vous me faites la cour, N'espérez nul retour. Pour vous jamais d'amour!
Text Authorship:
- by Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Un sou ‑ complainte à deux voix
Pitié pour la misère D'un fils et d'un vieux père. L'ombre éteint leur paupiere Et nous errons, hélas, Sans savoir où. Donnez-nous un sou. Privés de la lumière, Ah! donnez-leur un sou. Chrétiens, mes bonnes âmes, Faites la charité. Passants, messieurs, mesdames, Voyez leur pauvreté, Chrétiens par charité, Voyez leur pauvreté. Pour nous jamais l'aurore N'allume son flambeau. Le jour qui vient d'éclore, C'est la nuit du tombeau. Pour nous c'est le tombeau. Un sou, un sou, un sou. Pitié pour la misère... ...Ah! donnez-leur un sou. Vous qui de la nature Admirez la parure, Savez-vous ce qu'endure L'aveugle ayant bien faim? La mort serait moins dure Que cette nuit sans fin. Mon père se désole, Sa plainte me rend fou. Pour nous la moindre obole Serait l'or du Pérou. Un sou, un sou, un sou. Pitié pour la misère... ...Ah! donnez-leur un sou. Un seul ami fidèle Jadis guidait nos pas. Ma voix en vain l'appelle! Médor n'est plus, hélas. Du chien qu'ici je pleure, Achetez le licou! C'est notre dernière heure, Je vous le vends un sou.
Text Authorship:
- by Émile Deschamps (1791 - 1871)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Chanson de Zora ‑ La petite bohémienne
Gens de la plaine ou de l'âpre montagne, je ne sais pas d'où je viens, où je vais. je trouve, hélas, même en votre Bretagne, le temps, la route et le sort mauvais. Mais il faut vous plaire, Gagner mon salaire, et Zora sourira, Dansera, chantera. Au bourg j'arrive, on y fait grandes noces. Comme ils sont beaux les jouyeux mariés! Pour eux trop d'or et rubis et carosses, mais moi je marche nu-tête et nu-pieds. Mais je prends courage, j'ai coeur à l'ouvrage. et Zora sourira, Dansera, chantera. Chaque journée humble vie est la mienne; j'entends crier: "allons, allons, tourne à tous vents, amuse-nous, chante er ris, Bohémienne", Quand pleurer seule est si doux bien souvent. Mais j'ai Dieu pour père, et Dieu me dit: "Espère". Oui Zora sourira, Dansera, chantera.
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- by Émile Deschamps (1791 - 1871)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. La nuit de Noël
Vecchio: Calme et sans voile descend la nuit, Suivons l'étoile qui nous conduit. Là dans la créche fils du Seigneur, sur l'herbe fraîche dort le Sauveur. Otto pastori: Humble pâtres des montagnes, descendons dans ces campagnes, nos enfants et nos compagnes, venez tous, adoremus! Le Rois Magnes sont venus Rendre hommage à Jésus. Jour prospère pour nous tous ! En prière, à genoux! Cet infant dans l'humble crèche, Endormi sur l'herbe fraîche, C'est Jésus, adoremus ! Vecchio: Ô peuple admire ce Dieu mortel. Pastori: Le zéphire qui soupire Semble dire un chant du ciel. Brûlons la myrrhe comme à l'autel. Les Rois Mages sont venus... ...En prière, à genoux! Tutti: Devant Dieu prosternons-nous! Peuple et Mages à genoux Devant Dieu prosternez-vous!
Text Authorship:
- sometimes misattributed to Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. Le Dodo des enfants
Mon fils, rose éphémère, Endors ta plainte amère. Sur le sein de ta mère, La mort fuit loin de toi. Pitié, Dieu tutélaire, Sauvez mon fils, laissez-le moi; Pitié pour lui, pour moi, Dors, dors, dors. Mon Dieu, que rien n'éveille Ma crainte et ses douleurs, Pour lui la vie en fleurs, Pour moi tous les malheurs. Mon fils sommeille: Sous mes baisers plus de douleurs, Dors mon enfant, sèche tes pleurs. Mon bel enfant sommeille Jusqu'à l'aube vermeille, Tandis qu'à ton oreille Mon chant cache mes pleurs.
Text Authorship:
- by Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Le lazzarone
Subtitle: Chansonette de Cabaret
Au bord des flots d'azur que le Vésuve au loin couronne, dormir sous un ciel pur c'est le bonheur du Lazzarone. A d'autres les ennuis, le vain prestige de la Gloire, dans ce divin pays il vaut bien mieux manger et boir. Doux ciel napolitain, que le zéphyr caresse, chez toi quel beau destin: l'amour, la joie et la paresse. Pour tous quel beau destin se divertir soir et matin. Aux chants des barcarolles mêlons les farandoles, baisers, amours frivoles, charmez ce doux loisir. Nos coeurs n'ont plus qu'un seul désir: à nous toujours le vrai plaisir. Naples, Naples, Naples, Naples, il faut te chérir, Naples, Naples, Naples, Naples, te voir, te voir, te voir et mourir. Zampognes et pipeaux courons danser sous la tonnelle, et rire aux gais propos de notre ami Polichinelle. A nous l'amour, le jeu et la gaieté que Dieu nous donne, et puis faisons un voeu à Saint Janvier, à la Madone. Dans ce climat béni la vie est une fête, qu'un fin macaroni, festin des Dieux, pour nous s'apprête. Dans ce climat béni honneur au fin macaroni. (parlé, en se léchant les lèvres) Oh jus! oh fromage climat béni, oh tomates! o macaroni! climat béni. Aux chants des barcarolles mêlons les farandoles, etc.
Text Authorship:
- by Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Adieux à la vie !
Subtitle: Élégie (sur une seule note)
Salut! Dernière aurore Qui vient pour moi d'éclore! Lui que mon coeur adore Il veut partir... je meurs. Cruel! Vois mes douleurs! Céde à mes pleurs! Toi que j'implore, Vois mon tourment mortel. T'aimer, c'était la vie Qui m'est par toi ravie. Ton coeur ingrat m'oublie, La mort est mon seul voeu. Au jour je dis adieu, Amis, ma mère, adieu! Son coeur ingrat m'oublie; La mort est mon seul voeu. Amis, ma mère, adieu! T'aimer, c'était la vie Reprenez-la, mon Dieu! Terre! adieu! Ma mère, adieu!!
Text Authorship:
- by Émilien Pacini (1810 - 1898), "Adieux à la vie"
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Soupirs et sourire
Subtitle: Nocturne
Soprano: Dans le sentier des roses, Loin des soucis moroses, Dès l'aube à peine éclose, J'aime à cueillir gaiement les fleurs. Ténor: Et moi, l'amour m'inspire Le plus brûlant délire. Cruelle, j'expire! En proie à mon martyre, Pouvez-vous rire de mes douleurs? Soprano: La plainte qui soupire, Ne saurait me séduire, La vie est un sourire Dont la gaieté bannit les pleurs. Ténor: Hélas, pour ma souffrance Un seul regard plus doux. Faut-il sans espérance Languir à vos genoux? Soprano: De mon indifférence pour vous, Pleurez à mes genoux: Tous vos tourments me sont si doux, Oui, mon indifférence Rit de votre souffrance, Amants sans espérance, Tombez tous à genoux. Sans peine, je vous enchaîne Je vous enchaîne à mes genoux. D'un amoureux qui chante Dans sa langueur touchante, L'aveu me rend méchante, Et l'on me fait en vain la cour. Mais que d'une parole La gaieté vive et folle, Sémillante et frivole, Comme un zéphiyr s'envole, Soudain mon coeur comprend l'amour, Mon coeur ainsi comprend l'amour. Ténor: Ingrate, méchante, Entends l'amant qui chant, Dans sa langueur touchante, Et qui gémit la nuit, le jour Qu'un mot d'espoir console Ce coeur qui se désole, Sinon pour toi je meurs d'amour.
Text Authorship:
- by Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. L'Orpheline du Tyrol
Subtitle: Ballade élégie
Seule, une pauvre enfant sans parents implore le passant en tremblant. "Ah voyez mes douleurs et mes pleurs! Ma mère dort ailleurs sous les fleurs." L'humble enfant orpheline a bien faim et pour un peu de pain tend le main. "Je chanterai mon vieux refrain: Ah! loin de mon doux Tyrol, mon coeur brisé prendra son vol. L'écho muet des bois n'entendra plus ma triste voix: Ah! Dieu, j'espère en toi, prends pitié, prend pitié de moi! Ma mère, ton adieu en ce lieu m'inspire mon seul voeu au bon Dieu. À quinze ans tant souffrir c'est mourir, ne peux-tu revenir me bénir? Pourquoi le froid trépas et le glas t'ont-ils saisie, hélas, dans mes bras? Ton coeur glacé ne m'entend pas: ah! la douleur et la faim à mes tourments vont mettre fin; ma mère, je te vois, j'entends de loin ta douce voix: Ah! Dieu, j'espère en toi, prends pitié, prends pitié de moi!
Text Authorship:
- by Émilien Pacini (1810 - 1898)
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Faith J. Cormier) , "The Orphan of the Tyrol", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
12. Choeur de chasseurs démocrates
En chasse, amis en chasse! Du cerf suivons la trace; D'un temps heureux qui passe, Chasseurs profite encore. Piqueur, limiers, alerte! Fêtons la chasse ouverte. Que la forêt déserte S'enveille aux sons du cor. Suivons encor le sons du cor. Sonnez, sonnez fanfares, Signal d'espoir et de plaisir, Quand la victoire est là qui se prépare, Par le succès bientôt couronnons nos désir! Forçons le cerf rapide, Forçons le daim timide; Gloire et bonheur Au bon veneur. Tayaut! tayaut! Entrons sous bois, La meute est là. Guettons la voix! Déjà le cerf est aux abois Et l'hallali sera le prix de nos exploits. Au bois! Au bois! En chasse, amis en chasse!... ...Le sons du cor. Du sanglier, du vieux renard, Bons chiens trompez la feinte. En quête et sans retard Sonnons la vue et le départ. Courons, amis, dans les halliers. Dans les vallons et dans la plaine, Et pour traquer tous les gibiers, Le fier galop de nos coursiers, Galop ardent qui nous entraîne, Vaillants coursiers, courez hors des sentiers. Déjà la nuit discrète Succède au jour de fête. On sonne la retraite, Adieu jusqu'au revoir. Entendez-vous? C'est la retraite, amis, Adieu jusqu'au revoir. Bonsoir, chasseur, bonsoir. Amis, le cerf est pris!
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- by Émilien Pacini (1810 - 1898)
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