by Paul Verlaine (1844 - 1896)
Language: French (Français)
Our translations: ENG
Comme la voix d'un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Ouvre ton âme et ton oreille au son De la mandoline : Pour toi j'ai fait, pour toi, cette chanson Cruelle et câline. Je chanterai tes yeux d'or et d'onyx Purs de toutes ombres, Puis le Léthé de ton sein, puis le Styx De tes cheveux sombres. Comme la voix d'un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Puis je louerai beaucoup, comme il convient, Cette chair bénie Dont le parfum opulent me revient Les nuits d'insomnie. Et pour finir, je dirai le baiser De ta lèvre rouge, Et ta douceur à me martyriser, — Mon Ange ! — ma Gouge ! Ouvre ton âme et ton oreille au son De ma mandoline : Pour toi j'ai fait, pour toi, cette chanson Cruelle et câline.
Composition:
- Set to music by Louis Vierne (1870 - 1937), "Sérénade", op. 38 no. 6 (1916), published 1924 [ voice and piano or orchestra ], from Spleens et Détresses, no. 6, Paris, Salabert
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), "Sérénade", written 1866, appears in Poèmes saturniens, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Corinne Orde) , "Serenade", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Bergen Weeks Applegate) , "Serenade", appears in Poems Saturnine
- GER German (Deutsch) ( Wolf von Kalckreuth, Graf) , "Serenade"
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