by Arthur Rimbaud (1854 - 1891)
Chanson de la plus haute Tour
Language: French (Français)
Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J'ai perdu ma vie. Ah! que le temps vienne Où les cœurs s'éprennent. Je me suis dit : laisse, Et qu'on ne te voie : Et sans la promesse De plus hautes joies. Que rien ne t'arrête Auguste retraite. J'ai tant fait patience Qu'à jamais j'oublie; Craintes et souffrances Aux cieux sont parties. Et la soif malsaine Obscurcit mes veines. Ainsi la Prairie À l'oubli livrée, Grandie, et fleurie D'encens et d'ivraies, Au bourdon farouche De cent sales mouches. Ah! Mille veuvages De la si pauvre âme Qui n'a que l'image De la Notre-Dame! Est-ce que l'on prie La Vierge Marie ? Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J'ai perdu ma vie. Ah! que le temps vienne Où les cœurs s'éprennent.
Text Authorship:
- by Arthur Rimbaud (1854 - 1891), "Chanson de la plus haute Tour", written 1872 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Léo Ferré (1916 - 1993), "Chanson de la plus haute Tour" [sung text not yet checked]
- by Bruno Gillet (b. 1936), "Chanson de la plus haute tour", 1995, published 1995 [ soprano and oboe ], from Trois romances, no. 2 [sung text not yet checked]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2013-04-20
Line count: 36
Word count: 126