Pourtant tu t’en iras un jour de moi, Jeunesse, Tu t’en iras, tenant l’Amour entre tes bras, Je souffrirai, je pleurerai, tu t’en iras, Jusqu’à ce que plus rien de toi ne m’apparaisse ! La bouche pleine d’ombre et les yeux pleins de cris, Je te rappellerai d’une clameur si forte, Que, pour ne plus m’entendre appeler de la sorte, La Mort entre ses mains prendra mon cœur meurtri. Pauvre Amour, triste et beau, serait-ce bien possible Que vous ayant aimé d’un si profond souci On pût encor marcher sur le chemin durci Où l’ombre de nos pieds ne sera plus visible ? Revoir sans vous l’éveil douloureux du printemps, Les dimanches de mars, l’orgue de Barbarie, La foule heureuse, l’air doré, le jour qui crie, La musique d’ardeur qu’ Yseult dit à Tristan ! Sans vous, connaître encor le bruit sourd des voyages, Le sifflement des trains, leur hâte et leur arrêt, Comme au temps juvénile, abondant et secret Où dans vos yeux clignés riaient des paysages. Et quand l’automne roux effeuille les charmilles Où s’asseyait le soir l’amante de Rousseau, Être une vieille, avec sa laine et son fuseau, Qui s’irrite et qui jette un sort aux jeunes filles… - Ah ! Jeunesse, qu’un jour vous ne soyez plus là, Vous, vos rêves, vos pleurs, vos rires et vos roses, Les Plaisirs et l’Amour vous tenant, – quelle chose, Pour ceux qui n’ont vraiment désiré que cela !
Seis canciones , opus 4
by Guillermo Uribe Holguín (1880 - 1971)
1. Jeunesse  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), "Jeunesse", appears in L'Ombre des jours, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1902
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2. La lettre  [sung text not yet checked]
Je t'écris et la lampe écoute. L'horloge attend à petits coups. Je vais fermer les yeux sans doute, et je vais m'endormir en vous. La lampe est douce et j'ai la fièvre on n'entend que ta voix, ta voix. J'ai ton nom qui rit sur ma lèvre et ta caresse est dans mes doigts. J'ai notre douceur de naguère, ton pauvre cœur sanglote en moi et mirêvant, je ne sais guère si c'est moi qui t'écris ou toi.
Text Authorship:
- by Henri Barbusse (1874 - 1935), "La lettre", appears in Les Pleureuses, Paris, Éd. Charpentier, first published 1896
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Faith J. Cormier) , "The Letter", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
3. Cette fille  [sung text not yet checked]
Subtitle: Balades au hameau
Cette fille, elle est morte, elle est morte dans ses amours. Ils l'ont portée en terre, en terre au point du jour. Ils l'ont couchée toute seule, toute seule en ses atours. Ils l'ont couchée toute seule, toute seule en son cerceuil. Ils sont [rev'nus]1 gaîment, gaîment avec le jour. Ils ont chanté gaîment, gaîment : « Chacun son tour. « Cette fille, elle est morte, est morte dans ses amours.» Ils sont allés aux champs, aux champs comme tous les jours....
Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "La fille morte dans ses amours", appears in Ballades françaises et chroniques de France, in La ronde autour du monde, in 1. Chansons, no. 3, first published 1913
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View original text (without footnotes)1 Wegener-Koopman: "venus"
4. Menuet  [sung text not yet checked]
La tristesse des menuets Fait chanter mes désirs muets Et je pleure, D'entendre frémir cette voix Qui vient de si loin, d'autrefois, Et qui pleure. Chansons frêles du clavecin, Notes grêles, fuyant essaim Qui s'efface, Vous êtes un pastel d'antan Qui s'anime, rit un instant, [Et s'efface]1. Ô chants troublés de pleurs secrets, Chagrins [qui s'ignorent]2, les vrais, Pudeur tendre, Sanglots que l'on cache, au départ Et qui n'osent s'avouer, par Orgueil tendre. Ah ! comme vous broyez les cœrs De vos airs charmants et moqueurs Et si tristes ! Menuets à peine entendus, Sanglots légers, rires fondus, Baisers tristes !
Text Authorship:
- by Fernand Gregh (1873 - 1960), "Menuet", written 1892, appears in La Maison de l'Enfance, in 9. Musique, no. 3, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1897
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Adam Ewing) , "Minuet", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
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View original text (without footnotes)1 Koechlin: "Puis, s'efface"
2 Koechlin: "qu'on ignore"
5. Le silence de l’eau  [sung text not yet checked]
Le grand jet d'eau qui sanglotait Nuit et jour, âme inconsolée Sous la voute à demi croulée Est mort cette nuit et se tait Et le vent fou qui l'insultait Et chassait sa gerbe en volée Mêle les feuilles de l'allée A son silence qui chantait Mais sa tristesse survit toute Tandis qu'autrefois à goutte Tressaillait l'écho de la voute. Maintenant l'eau qui remuait Semble un lac de pleurs sourds... Écoute : il y rode un sanglot muet.
Text Authorship:
- by Fernand Gregh (1873 - 1960), "Le silence de l'eau", appears in La Maison de l'Enfance, in 6. Soupirs, no. 3, Éd. Calmann-Lévy, first published 1897
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6. Je parerais tes bras
Je parerai tes bras de bracelets
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