Bois frissonnants, ciel étoilé, Mon bien-aimé s'en est allé, Emportant mon cœur désolé! Vents, que vos plaintives rumeurs, Que vos chants, rossignols charmeurs, Aillent lui dire que je meurs! Le premier soir qu'il vint ici Mon âme fut à sa merci. De fierté je n'eus plus souci. [ ... ] Je lui disais: « Tu m'aimeras Aussi longtemps que tu pourras! » Je ne dormais bien qu'en ses bras. Mais lui, sentant son cœur éteint, S'en est allé l'autre matin, Sans moi, dans un pays lointain. Puisque je n'ai plus mon ami, Je mourrai dans l'étang, parmi Les fleurs, sous le flot endormi. [ ... ] Sur le bord arrêtée, au vent Je dirai son nom, en rêvant Que là je l'attendis souvent. Et comme en un linceul doré, Dans mes cheveux défaits, au gré Du [flot]1 je m'abandonnerai. [ ... ]
Mélodies et Duos
by Henri-Paul Büsser (1872 - 1973)
6. L'abandonnée  [sung text not yet checked]
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- by Charles Cros (1842 - 1888), "Nocturne", appears in Le Coffret de Santal, in Chansons perpétuelles, no. 2, first published 1879
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- DUT Dutch (Nederlands) (Luc van Hasselt) , "Lied zonder einde", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , no title, copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
1 Chausson: "vent"
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7. La dame en pierre  [sung text not yet checked]
Sur ce couvercle de tombeau Elle dort. L'obscur artiste Qui l'a sculptée a vu le beau Sans rien de triste. Joignant les mains, les yeux heureux Sous le voile des paupières, Elle a des rêves amoureux Dans ses prières. [ ... ] Ramenés sur le sein glacé Les bras, en d'étroites manches, Rêvent l'amant qu'ont enlacé Leurs chaînes blanches. Sous les plis lourds du vêtement, La chair apparaît rebelle, N'oubliant pas complètement Qu'elle était belle. [ ... ]
Text Authorship:
- by Charles Cros (1842 - 1888), "La dame en pierre", written 1873, appears in Le Coffret de Santal, in Chansons perpétuelles, no. 7
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Apportez‑moi des fleurs  [sung text not yet checked]
Apportez-moi des fleurs odorantes, Pour me parer, compagnes errantes, Pour te charmer, ô mon bien-aimé. Déjà le vent s'élève embaumé. Le vent du soir fait flotter vos pagnes. Dans vos cheveux, pourquoi, mes compagnes, Entrelacer ces perles de lait ? Mon cou — dit-il — sans perles lui plaît. Mon cou qu'il prend entre ses bras souples Frémit d'amour. Nous voyons par couples, Tout près de nous, entre les roseaux, Dans le muguet, jouer les oiseaux. Le blanc muguet fait des perles blanches. Mon bien-aimé rattache à mes hanches Mon pagne orné de muguet en fleur ; Mes dents — dit-il — en ont la pâleur. Mes blanches dents et mon sein qui cède Mes longs cheveux, lui seul les possède. Depuis le soir où son œil m'a lui, Il est à moi ; moi je suis à lui.
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- by Charles Cros (1842 - 1888), "Chant éthiopien", written 1873, appears in Le Coffret de Santal, in Chansons perpétuelles, no. 13
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Sitâ  [sung text not yet checked]
C'est l'été. Le soleil darde Ses rayons intarissables Sur l'étranger qui s'attarde Au milieu des vastes sables. Comme une liqueur subtile Baignant l'horizon sans borne, L'air qui du sol chaud distille Fait trembloter le roc morne. Le bois des arbres éclate. Le tigre rayé, l'hyène, Tirant leur langue écarlate, Cherchent de l'eau dans la plaine. Les éléphants vont en troupe, Broyant sous leurs pieds les haies Et soulevant de leur croupe Les branchages des futaies. Il n'est pas de grotte creuse Où la chaleur ne pénètre, Aucune vallée ombreuse Où de l'herbe puisse naître. Au jardin, sous un toit lisse De bambou, Sitâ sommeille ; Une moue effleure et plisse Parfois sa lèvre vermeille. Sous la gaze, d'or rayée, Où son beau corps s'enveloppe, En s'étirant, l'ennuyée Ouvre ses yeux d'antilope. Mais elle attend, sous ce voile Qui trahit sa beauté nue, Qu'au ciel la première étoile Annonce la nuit venue. Déjà le soleil s'incline Et dans la mer murmurante Va, derrière la colline, Mirer sa splendeur mourante. Et la nature brûlée Respire enfin. La nuit brune Revêt sa robe étoilée, Et, calme, apparaît la lune.
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- by Charles Cros (1842 - 1888), "L'été", written 1873, appears in Le Coffret de Santal, in Chansons perpétuelles, no. 12
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Berceuse
Dors mon enfant, dors dans ta couche
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11. La perle noire
Dans le léger remous des vagues
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13. Le retour des vêpres
Revenant de Vêpres,/ Dimanche
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14. Tu dormais
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15. Âmes obscures  [sung text not yet checked]
Tout, dans l'immuable nature, Est miracle aux petits enfants; Ils naissent, et leur âme obscure Eclôt dans des enchantements Le reflet de cette magie Donne à leur regard un rayon. Déjà la belle illusion Excite leur frêle énergie. L'inconnu, l'inconnu divin Les baigne comme une eau profonde; On les presse, on leur parle en vain: Ils habitent un autre monde. Leurs yeux purs, leurs yeux grands ouverts S'emplissent de rêves étranges. Oh! qu'ils sont beaux, ces petits anges, Perdus dans l'antique univers ! Leur tête légère et ravie Songe, tandis que nous pensons; Ils font, de frissons en frissons, La découverte de la vie. Tout est miracle aux petits enfants.
Text Authorship:
- by François-Anatole Thibault (1844 - 1924), as Anatole France, appears in Les poèmes dorés, no. 18, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1896
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]16. À la lumière  [sung text not yet checked]
Dans l'essaim nébuleux des constellations, Ô toi qui naquis la première, Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière, Blanche mère des visions, Tu nous viens du soleil à travers les doux voiles Des vapeurs flottantes dans l'air : La vie alors s'anime et, sous ton frisson clair, Sourit, ô fille des étoiles ! Salut ! car avant toi les choses n'étaient pas. Salut ! douce ; salut ! puissante. Salut ! de mes regards conductrice innocente Et conseillère de mes pas. Par toi sont les couleurs et les formes divines, Par toi, tout ce que nous aimons. Tu fais briller la neige à la cime des monts, Tu charmes le bord des ravines. Tu fais sous le ciel bleu fleurir les colibris Dans les parfums et la rosée ; Et la grâce décente avec toi s'est posée Sur les choses que tu chéris. Le matin est joyeux de tes bonnes caresses ; Tu donnes aux nuits la douceur, Aux bois l'ombre mouvante et la molle épaisseur Que cherchent les jeunes tendresses. Par toi la mer profonde a de vivantes fleurs Et de blonds nageurs que tu dores. Au ciel humide encore et pur, tes météores Prêtent l'éclat des sept couleurs. Lumière, c'est par toi que les femmes sont belles Sous ton vêtement glorieux ; Et tes chères clartés, en passant par leurs yeux, Versent des délices nouvelles. Leurs oreilles te font un trône oriental Où tu brilles dans une gemme, Et partout où tu luis, tu restes, toi que j'aime, Vierge comme en ton jour natal. Sois ma force, ô Lumière ! et puissent mes pensées, Belles et simples comme toi, Dans la grâce et la paix, dérouler sous ta foi Leurs formes toujours cadencées ! Donne à mes yeux heureux de voir longtemps encor, En une volupté sereine, La Beauté se dressant marcher comme une reine Sous ta chaste couronne d'or. Et, lorsque dans son sein la Nature des choses Formera mes destins futurs, Reviens baigner, reviens nourrir de tes flots purs Mes nouvelles métamorphoses.
Text Authorship:
- by François-Anatole Thibault (1844 - 1924), as Anatole France, "À la lumière", appears in Les poèmes dorés, no. 1, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1896
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]17. Les éventails
Les éventails ce sont des fleurs
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18. Chaise à porteurs  [sung text not yet checked]
Montant à sa chaise à porteurs, La marquise en robe de moire, A l'air d'entrer dans une armoire Pour échapper aux séducteurs, Ces amours qui voltigent roses, A droit, à gauche, en haut, partout, Qu'elle soit couchée ou debout En lui chuchotant mille choses. Montant à sa chaise à porteurs, Dont les vitres sont blasonnées, Et de jolis cuivres ornées, La marquise avec des pudeurs De jeune naïade surprise Leste se hâte de s'asseoir Dans un flot de peluche grise ; Le Roi daigne dire : « à ce soir ! » Et les deux bons vieux domestiques Aux mollets maigres et nerveux, Portent l’objet de tant de vœux Comme on porterait des reliques.
Text Authorship:
- by Maurice Vaucaire (1864 - 1918), "Chaise à porteurs", written 1887?, appears in Parcs et boudoirs, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1887
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Researcher for this page: Johann Winkler19. Avril
Avril, tout frileux encore
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Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), "Avril", appears in Émaux Bressans, Paris, Éd. Charpentier, first published 1884
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20. Ave Maria  [sung text not yet checked]
Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il.
Text Authorship:
- by Bible or other Sacred Texts , "Je vous salue Marie"
Based on:
- a text in Latin by Bible or other Sacred Texts , "Ave Maria", Luke 1, 28 & 42; Breviarium Romanum (1568)
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Qi Feng Wu) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this page: Lau Kanen [Guest Editor]
22. Au bois joli
J'ai caché l'épine verte Dans mon tablier d'argent
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Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), "J'ai caché l'épine verte", appears in Au bois joli, in 10. Rondes et chansons, no. 4, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1894
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23. Dans le jardin d'amour
Annette, au point du jour
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Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), "Annette, au point du jour", appears in Au bois joli, in 10. Rondes et chansons, no. 2, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1894
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24. La Belle Rosemonde
La Belle Rosemonde A fait choix d'un amant
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- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), "La Belle Rosemonde ", appears in Au bois joli, in 10. Rondes et chansons, no. 3, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1894
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