Rien n'est doux que l'amour, aucun bien n'est si cher. Près de lui le miel même à la bouche est amer. Celle qui n'aime point Vénus sur toutes choses, Elle ne connaît pas quelles fleurs sont les roses...
Douze poèmes en musique
Song Cycle by Albéric Magnard (1865 - 1914)
1. Rien n’est doux que l’amour (Epigramme III)  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), no title, appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles, no. 67
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- ENG English (Anyi Sharma) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
2. Accours, jeune Chromis (Epigramme XV)  [sung text not yet checked]
Accours, jeune Chromis, je t'aime, et je suis belle, Blanche comme Diane et légère comme elle ! Comme elle, grande et fière ; et les bergers, le soir, Quand, le regard baissé, je passe sans les voir, Doutent si je ne suis qu une simple mortelle Et, me suivant des yeux, disent: « Comme elle est belle !»
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), no title, appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles
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Confirmed with Œuvres poétiques de André Chénier, Nouvelle édition, Paris, E. Dentu, 1885, page 71.
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3. Des vallons de Bourgogne (Bucoliques, fragment XXIII)  [sung text not yet checked]
Des vallons de Bourgogne, ô toi, fille limpide, Qui pares de raisins ton front pur et liquide, Belle Seine, à pas lents, de ton berceau sacré Descends, tandis qu'assise en cet antre azuré, D'un vers syracusain la muse de Mantoue Fait résonner ton onde où le cygne se joue.
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), no title, appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres poétiques de André Chénier, Nouvelle édition, Paris, E. Dentu, 1885, page 82.
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4. Ô vierge de la chasse (Bucolique III)  [sung text not yet checked]
I Ô vierge de la chasse, ô quel que soit ton nom, Salut, reine des nuits, blanche soeur d'Apollon. Salut, Trivie, Hécate, ou Cynthie, ou Lucine, Lune, Phoebé, Diane, Artémis, ou Dictynne, Qui gouvernes les bois, les îles, les étangs, Et les ports, et les monts, et leurs noirs habitants. Viens, soit que, retenant ton écharpe mobile, Tu presses d'un taureau le flanc large et docile, Soit qu'en longue tunique, une torche à la main, D'un cerf aux cornes d'or tu diriges le frein. II Je verrai, descendu dans les bruyants vallons, Diane et son cortège errer aux pieds des monts. La dépouille des lynx est leur riche parure. Leur sein jeune et brillant fuit hors de leur ceinture. Les plis de leurs habits ne gênent point leurs pas Et laissent découverts leurs genoux délicats. Là s'arrêtent en foule auprès d'une fontaine Anticlée et Procris, Aréthuse et Cyrène, Vierges comme Diane et qui vont dans les bois Sur les loups dévorants épuiser leurs carquois. Je les verrai, Déesse, avec leurs doigts faciles, Dételer de ton char tes cerfs aux flancs agiles, Détacher le frein d'or trempé de leurs sueurs, Caresser leur poitrine et les nourrir de fleurs. Mais si le doux ruisseau roulant des ondes claires Vous invite à quitter vos tuniques légères, Déesse, je fuirai ; car ton chaste courroux Est terrible et mortel. Je fuirai loin de vous, De peur qu'à te venger ta meute toute prête Ne voie un bois rameux s'élever sur ma tête. III Tel lorsque, n'ayant plus de traits dans son carquois, Diane se repose et dort au sein d'un bois, Haletant sur ses pas, son jeune chien fidèle, L'oeil sur elle attaché, vient s'asseoir auprès d'elle. Muet, l'oreille droite, il attend son réveil ; Et si la chaste reine, au milieu du sommeil, Laisse vers lui tomber une main nonchalante, Il y va promener sa langue caressante.
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), "Diane", appears in Bucoliques. Idylles et fragments d'idylles
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Toujours ce souvenir m'attendrit (Bucoliques, fragment)  [sung text not yet checked]
Toujours ce souvenir m'attendrit et me touche, Quand lui-même, appliquant la flûte sur ma bouche, Riant et m'asseyant sur lui, près de son cœur, M'appelant son rival et déjà son vainqueur, Il façonnait ma lèvre inhabile et peu sûre A souffler une haleine harmonieuse et pure ; Et ses savantes mains prenaient mes jeunes doigts, Les levaient, les baissaient, recommençaient vingt fois, Leur enseignant ainsi, quoique faibles encore, A fermer tour à tour les trous du buis sonore.
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), no title, appears in Poésies, in Poésies antiques, in Études et fragments, no. 10
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Confirmed with Œuvres poétiques de André Chénier, Nouvelle édition, Paris, E. Dentu, 1885, page 66.
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6. Là reposait l’amour (Epigrammes X)  [sung text not yet checked]
Là reposait l'Amour, et sur sa joue en fleur D'une pomme brillante éclatait la couleur. Je vis, dès que j'entrai sous cet épais bocage, Son arc et son carquois suspendus an feuillage. Sur des monceaux de rose au calice embaumé Il dormait. Un souris sur sa bouche formé L'entr'ouvrait mollement, et de jeunes abeilles Venaient cueillir le miel de ses lèvres vermeilles.
Text Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794), "L'amour endormi", appears in Poésies, in Poésies antiques, in Épigrammes, no. 5
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. Orages de l'amour  [sung text not yet checked]
Orages de l'amour, nobles et hauts orages, Pleins de nids gémissants blessés sous les ombrages, Pleins de fleurs, pleins d'oiseaux perdus, mais dans les cieux, Qui vous perd ne voit plus, éclairs délicieux !
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Les éclairs"
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Les cloches et les larmes  [sung text not yet checked]
Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. L'orgue sous le sombre arceau, Le pauvre offrant sa neuvaine, Le prisonnier dans sa chaîne Et l'enfant dans son berceau ; Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. La cloche pleure le jour Qui va mourir sur l'église, Et cette pleureuse assise Qu'a-t-elle à pleurer ?... L'amour. Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. Priant les anges cachés D'assoupir ses nuits funestes, Voyez, aux sphères célestes, Ses longs regards attachés, Sur la terre où sonne l'heure, Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. Et le ciel a répondu : "Terre, ô terre, attendez l'heure ! J'ai dit à tout ce qui pleure, Que tout lui sera rendu." Sonnez, cloches ruisselantes ! Ruisselez, larmes brûlantes ! Cloches qui pleurez le jour ! Beaux yeux qui pleurez l'amour !
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Les cloches et les larmes", appears in Poésies inédites [1860], first published 1860
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Le nid solitaire  [sung text not yet checked]
Va, mon âme, au-dessus de la foule qui passe, Ainsi qu'un libre oiseau te baigner dans l'espace. Va voir ! et ne reviens qu'après avoir touché Le rêve... mon beau rêve à la terre caché. Moi, je veux du silence, il y va de ma vie ; Et je m'enferme où rien, plus rien ne m'a suivie ; Et de son nid étroit d'où nul sanglot ne sort, J'entends courir le siècle à côté de mon sort. Le siècle qui s'enfuit grondant devant nos portes, Entraînant dans son cours, comme des algues mortes, Les noms ensanglantés, les voeux, les vains serments, Les bouquets purs, noués de noms doux et charmants. Va, mon âne, au-dessus de la foule qui passe, Ainsi qu'un libre oiseau te baigner dans l'espace. Va voir ! et ne reviens qu'après avoir touché Le rêve... mon beau rêve à la terre caché !
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Le nid solitaire"
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Fierté, pardonne‑moi !  [sung text not yet checked]
Fierté, pardonne-moi ! Fierté, je t'ai trahie ! ... Une fois dans ma vie, Fierté, j'ai mieux aimé mon pauvre coeur que toi : Tue, ou pardonne-moi ! Sans souci, sans effroi, Comme on est dans l'enfance, J'étais là sans défense ; Rien ne gardait mon coeur, rien ne veillait sur moi : Où donc étais-tu, toi ? Fierté, pardonne-moi ! Fierté, je t'ai trahie ! ... Une fois dans ma vie, Fierté, j'ai mieux aimé mon pauvre coeur que toi : Tue, ou pardonne-moi !
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Fierté, pardonne-moi !"
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. La couronne effeuillée  [sung text not yet checked]
J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée Au jardin de mon père où revit toute fleur ; J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée : Mon père a des secrets pour vaincre la douleur. J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes : " Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera, Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes, Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra. Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ; La terre manque-t-elle à vos pas égarés ? Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ; Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! " Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père ! Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu ! Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu. Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ; Ce crime de la terre au ciel est pardonné. Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle, Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), title 1: "Ferveur", title 2: "La couronne effeuillée", title 3: "Refuge", appears in Poésies inédites [1860], in Foi, no. 9, first published 1850
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First appeared in Confidences poétiques (1850) under the title "Ferveur", then in the revue Revue française of March 20, 1856 under the title "Refuge", and in later editions under the title "La couronne effeuillée"
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12. Que mon nom ne soit rien qu’une ombre  [sung text not yet checked]
[ ... ]
Que mon nom ne soit rien qu'une ombre douce et vaine,
Qu'il ne cause jamais ni l'effroi ni la peine !
Qu'un indigent l'emporte après m'avoir parlé
Et le garde longtemps dans son coeur consolé !
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Renoncement", written >>1852, appears in Poésies inédites [1860], first published 1860
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