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Femmes en Fables

Song Cycle by Isabelle Aboulker (b. 1938)

1. La jeune Veuve  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
La perte d'un époux ne va point sans soupirs.
On fait beaucoup de bruit, et puis on se console.
Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole ;
Le Temps ramène les plaisirs.
Entre la Veuve d'une année
Et la Veuve d'une journée
La différence est grande : on ne croirait jamais
Que ce fût la même personne.
L'une fait fuir les gens, et l'autre a mille attraits.
Aux soupirs vrais ou faux celle-là s'abandonne ;
C'est toujours même note et pareil entretien :
On dit qu'on est inconsolable ;
On le dit, mais il n'en est rien,
Comme on verra par cette Fable,
Ou plutôt par la vérité.
L'Epoux d'une jeune beauté
Partait pour l'autre monde. À ses côtés sa femme
Lui criait : Attends-moi, je te suis ; et mon âme,
Aussi bien que la tienne, est prête à s'envoler.
Le Mari fait seul le voyage.
La Belle avait un père, homme prudent et sage :
Il laissa le torrent couler.
À la fin, pour la consoler,
Ma fille, lui dit-il, c'est trop verser de larmes :
Qu'a besoin le défunt que vous noyiez vos charmes ?
Puisqu'il est des vivants, ne songez plus aux morts.
Je ne dis pas que tout à l'heure
Une condition meilleure
Change en des noces ces transports ;
Mais, après certain temps, souffrez qu'on vous propose
Un époux beau, bien fait, jeune, et tout autre chose
Que le défunt. -- Ah ! dit-elle aussitôt,
Un Cloître est l'époux qu'il me faut.
Le père lui laissa digérer sa disgrâce.
Un mois de la sorte se passe.
L'autre mois on l'emploie à changer tous les jours
Quelque chose à l'habit, au linge, à la coiffure.
Le deuil enfin sert de parure,
En attendant d'autres atours,
Toute la bande des Amours
Revient au colombier : les jeux, les ris, la danse,
Ont aussi leur tour à la fin.
On se plonge soir et matin
Dans la fontaine de Jouvence.
Le Père ne craint plus ce défunt tant chéri ;
Mais comme il ne parlait de rien à notre Belle :
Où donc est le jeune mari
Que vous m'avez promis ? dit elle.

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "La jeune Veuve", appears in Fables

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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. La femme noyée  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Je ne suis pas de ceux qui disent : Ce n'est rien :
C'est une femme qui se noie.
Je dis que c'est beaucoup ; et ce sexe vaut bien
Que nous le regrettions, puisqu'il fait notre joie.
Ce que j'avance ici n'est point hors de propos,
[Puisqu'il]1 s'agit dans cette Fable,
D'une femme qui dans les flots
Avait fini ses jours par un sort déplorable.
Son Epoux en cherchait le corps,
Pour lui rendre en cette aventure
Les honneurs de la sépulture.
Il arriva que sur les bords
Du fleuve auteur de sa disgrâce
Des gens se promenaient ignorant l'accident.
Ce mari donc leur demandant
S'ils n'avaient de sa femme aperçu nulle trace :
Nulle, reprit l'un d'eux ; mais cherchez-la plus bas ;
Suivez le fil de la rivière.
Un autre repartit : Non, ne le suivez pas ;
Rebroussez plutôt en arrière.
Quelle que soit la pente et l'inclination
Dont l'eau par sa course l'emporte,
L'esprit de contradiction
L'aura fait flotter d'autre sorte.
Cet homme se raillait assez hors de saison.
Quant à l'humeur contredisante,
Je ne sais s'il avait raison ;
Mais que cette humeur soit, ou non,
Le défaut du sexe et sa pente,
Quiconque avec elle naîtra
Sans faute avec elle mourra,
Et jusqu'au bout contredira,
Et, s'il peut, encor par-delà.

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "La Femme noyée", appears in Fables

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1 Schmitt: "Donc il"; further changes may exist not shown above.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

3. La chatte métamorphosée en femme  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Un homme chérissait éperdument sa Chatte ;
Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate ;
Qui miaulait d'un ton fort doux.
Il était plus fou que les fous.
Cet Homme donc par prières, par larmes,
Par sortilèges et par charmes,
Fait tant qu'il obtient du destin,
Que sa Chatte en un beau matin
Devient femme, et le matin même
Maître sot en fait sa moitié.
Le voilà fou d'amour extrême,
De fou qu'il était d'amitié.
Jamais la Dame la plus belle
Ne charma tant son favori,
Que fait cette épouse nouvelle
Son hypocondre de mari.
Il l'amadoue, elle le flatte,
Il n'y trouve plus rien de Chatte :
Et poussant l'erreur jusqu'au bout
La croit femme en tout et partout,
Lorsque quelques Souris qui rongeaient de la natte
Troublèrent le plaisir des nouveaux mariés.
Aussitôt la femme est sur pieds :
Elle manqua son aventure.
Souris de revenir, femme d'être en posture.
Pour cette fois elle accourut à point ;
Car ayant changé de figure
Les Souris ne la craignaient point.
Ce lui fut toujours une amorce,
Tant le naturel a de force.
Il se moque de tout, certain âge accompli.
Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli.
En vain de son train ordinaire
On le veut désaccoutumer.
Quelque chose qu'on puisse faire,
On ne saurait le réformer.
Coups de fourche ni d'étrivières
Ne lui font changer de manières ;
Et, fussiez-vous embâtonnés,
Jamais vous n'en serez les maîtres.
Qu'on lui ferme la porte au nez,
Il reviendra par les fenêtres.

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "La Chatte métamorphosée en femme", appears in Fables

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Laura Prichard) , "The cat who metamorphosed into a woman", copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

4. La cigale et la fourmi  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
La cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
«Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'août, foi d'animal,
Intérêt et principal.»
La Fourmi n'est pas prêteuse;
C'est là son moindre défaut.
«Que faisiez-vous au temps chaud?
Dit-elle à cette emprunteuse.
-- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
-- Vous chantiez? j'en suis fort aise.
Et bien! dansez maintenant.»

Text Authorship:

  • by Jean de La Fontaine (1621 - 1695), "La cigale et la fourmi", written 1668, appears in Fables

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Emily Ezust) , "The grasshopper and the ant", copyright © 2016

See also La cigale vengée.


Researcher for this page: Ted Perry
Total word count: 897
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