Sous les marronniers la danse est ouverte : Chantez, rossignol, fleurissez, lilas ; Sous les marronniers j'ai vu passer Berthe. Son pied délicat rase l'herbe verte ; Mon cœur amoureux vole sur ses pas. Bonjour, les garçons, bonjour, les fillettes ! Chantez, rossignol, fleurissez, lilas ; Je la fis danser au son des musettes. Les arbres en fleur neigeaient sur nos têtes, Les vieillards émus l'admiraient tout bas. L'automne chassa les feuilles sans nombre ; Fuyez, rossignols, adieu, frais lilas ! La cloche pleurait dans le clocher sombre ; Auprès d'un cercueil je pleurais dans l'ombre. Mon cœur désolé n'en guérira pas !
Six mélodies
Song Cycle by Georges Albert Baudoüin (1841 - 1890)
1. Sous les marronniers
Text Authorship:
- by Dionys Ordinaire (1826 - 1896), "Sous les marronniers", written 1879, appears in Mes rimes, stances, satires, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1879
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Researcher for this page: Johann Winkler2. Le jasmin  [sung text not yet checked]
J’ai cueilli pour vous seule, à sa branche flétrie, Ce jasmin par l’hiver oublié dans la tour. J’ai baisé sa corolle, et mon âme attendrie Dans la dernière fleur met son dernier amour.
Text Authorship:
- by Louis Hyacinthe Bouilhet (1822 - 1869), "Jasmin", subtitle: "185. Château de La Roche Guyon", appears in Dernières chansons, poésies posthumes, Paris, Éd. Michel Lévy frères, first published 1872
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Absence  [sung text not yet checked]
Reviens, reviens, ma bien-aimée ! Comme une fleur loin du soleil, La fleur de ma vie est fermée, Loin de ton sourire vermeil. Entre nos cœurs [tant de]1 distance ; [Tant]2 d'espace entre nos baisers. Ô sort amer ! ô dure absence ! Ô grands désirs inapaisés ! D'ici là-bas que de campagnes, Que de villes et de hameaux, Que de vallons et de montagnes, À lasser le pied des chevaux ! Au pays qui me prend ma belle, Hélas ! si je pouvais aller ; Et si mon corps avait une aile Comme mon âme pour voler ! Par-dessus [les]3 vertes collines, Les montagnes au front d'azur, Les champs rayés et les ravines, J'irais d'un vol rapide et sûr. Le corps ne suit pas la pensée; Pour moi, mon âme, va tout droit, Comme une colombe blessée, [T'abattre]4 au rebord de son toit. Descends dans sa gorge divine, Blonde et fauve comme de l'or, Douce comme un duvet d'hermine, Sa gorge, mon royal trésor ; [Et]5 dis, mon âme, à cette belle : [« Tu sais bien qu'il compte les jours ! Ô ma colombe ! à tire d'aile, Retourne au nid de nos amours. »]6
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Absence", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Absence"
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Assenza", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 283.
1 Berlioz: "quelle"2 David: "Que"
3 Bizet, Lavigne: "nos"
4 Berlioz, Pedrell: "S'abbatre"
5 David: "Ah !"
6 Lavigne:
« Ô ma colombe ! à tire d'aile, Retourne au nid de nos amours. Tu sais bien qu'il compte les jours ! »
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]
4. À une femme  [sung text not yet checked]
Quoi ! tu raillais vraiment, quand tu disais : « Je t’aime » ? Quoi ! tu mentais aussi, pauvre fille !... À quoi bon ? Tu ne me trompais pas, tu te trompais toi-même : Pouvant avoir l’amour, tu n’as que le pardon !  Gardes-le, large et franc, comme fut ma tendresse ; Que par aucun regret ton cœur ne soit mordu : Ce que j’aimais en toi, c’était ma propre ivresse, Ce que j’aimais en toi, je ne l’ai pas perdu.  Ta lampe n’a brûlé qu’en empruntant ma flamme ; Comme le grand convive aux noces de Cana, Je changeais en vin pur les fadeurs de ton âme, Et ce fut un festin dont plus d’un s’étonna.  Tu n’as jamais été, dans tes jours les plus rares, Qu’un banal instrument sous mon archet vainqueur, Et comme un air qui sonne au bois creux des guitares, J’ai fait chanter mon rêve au vide de ton cœur.  S’il fut sublime et beau, ce n’est pas ton affaire ! Je peux le dire au monde et ne te pas nommer : Pour tirer du néant sa splendeur éphémère, Il m’a suffi de croire, il m’a suffi d’aimer.  Et maintenant, adieu ! suis ton chemin, je passe ! Poudre d’un blanc discret les rougeurs de ton front. Le banquet est fini quand j’ai vidé ma tasse ; S’il reste encor du vin, les laquais le boiront !
Text Authorship:
- by Louis Hyacinthe Bouilhet (1822 - 1869), "À une femme", written 1859, appears in Festons et astragales, Paris, Éd. Librairie nouvelle, first published 1859
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Le vin de Jurançon
Accroche au mur ma hallebarde, Mes pistolets et ma cocarde : Assez bataillé, mon garçon, Assez chevauché l'Allemagne. Je veux vivre entre ma compagne Et mon vin vieux de Jurançon. Celle qu'à toutes je préfère, C'est la chanson, c'est la chanson Que chante en coulant dans mon verre, Mon joli vin de Jurançon ! Écoute, enfant, dans la bouteille, Quel est ce refrain qui s'éveille ? Terrible et tendre tour-à-tour, Est-ce un bruit confus de mêlée ? Est-ce une plainte désolée ? Est-ce la guerre ? Est-ce l'amour ? Est-ce un hymne, est-ce une chanson ? Que chante en coulant dans mon verre, Le joli vin de Jurançon !
Text Authorship:
- by Dionys Ordinaire (1826 - 1896), "Chanson béarnaise", written 1879, appears in Mes rimes, stances, satires, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1879
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Researcher for this page: Johann Winkler6. Mon cœur s'affole
Mon cœur s'affole à ton sourire ! Je te parle et ma voix expire ... Combien je t'aime, tu le sais ; Que gagnerais-je à te le dire ? Je n'ose pas, et je soupire. Plus que jamais ! Ce n'est pas tout que d'être belle, De voir aux feux de sa prunelle Un pauvre cœur se ranimer ; Il faut encor, ô trop cruelle, Lorsqu'en tremblant l'amour t'appelle, Il faut encor savoir aimer ! Mon cœur s'affole, et je t'adore, Et pour jamais !
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler