Oh, aie pitié, ô femme de douleurs,
Abaisse tes yeux vers ma douleur ;
Toi, une épée fichée dans le cœur,
Tourne tes yeux, ô désolée,
Vers ton fils qui se meurt.
Ces regards, ces soupirs vont
Là-haut vers le Père et sont des prières
Qui renforceront sa pitié et la tienne.
Comment mes entrailles se déchirent,,
Les troubles insupportables
Et les palpitations de mon cœur,
Qui peut comprendre cela ?
Qu'est-ce qui fait trembler mon cœur ? Que veut-il ?
Ah ! toi seule le sait, toi seule !
Toujours, où que me mènent mes pas,
Quel martyre, quel martyre,
Que je porte en mon sein !
Alors solitaire, oh, combien
De pleurs, oh, combien de larmes,
Et à l'intérieur mon cœur éclate.
Sur le vase près de la fenêtre
Ma larme tombait
Quand à l'aube du matin
Je cueillais ces fleurs pour toi,
Quand le premier rayon du soleil
Éclairait ma chambre
Et hors de mon lit me jetait
En agitant ma douleur.
Ah, par toi, du déshonneur,
De la mort je serai sauvée,
Oh, aie pitié de ma douleur
Abaisse tes yeux,  ô femme de douleurs !