Battez les cymbales, frappez les cordes,
Que leur résonance porte au loin ;
Grand est le Seigneur pour tous les temps,
Aujourd'hui est un grand jour parmi tous.

Hors d'Égypte, devant le peuple,
Comme un berger avec son bâton comme protection,
Tu es venu ici, avec comme bâton un nuage
Et comme bras un brasier de feu.
Viens, en berger de ton peuple,
Ton bras puissant, le regard comme un brasier.

Et la mer a entendu ta voix,
Elle a fait un passage et est devenue terre ;
Peureux devant le monstre de la mer,
Nous regardons à travers le mur de cristal,
Et la mer a entendu ta voix,
Elle a fait un passage et est devenue terre.
Nous, confiants en ta voix,
Foulons joyeusement la nouvelle terre.

Mais l'horizon s'assombrit,
Chevaux et cavaliers se séparent en groupes,
Les cors font du bruit, les fers étincellent,
C'est Pharaon et ses troupes.
Seigneur, assombris par le danger,
Nous sommes sans aide, les hommes et les chevaux sont là-bas.

Et nos ennemis, brûlant de meurtres,
Se pressent sur le chemin sûr ;
Maintenant -- mais écoutez ! quel tapage,
Soufflant, murmurant, grondant ! Écoutez cette tempête.

C'est le Seigneur dans sa colère,
Les tours d'eau s'affaissent tout autour.
Hommes et chevaux,
et cavaliers
Sont enveloppés, enlacés
Dans le filet dangereux,
Les rayons de leurs chariots sont brisés ;
Morts les conducteurs, morts les attelages.

Vas-tu rester sous l'eau, Pharaon ?
Au fond, tout au fond,
Tout au fond dans l'abîme,
Noir comme ton cœur.

Et la mer s'est maintenant remplie,
Ses vagues roulent bruyamment,
Jamais elle n'abandonne ce qu'elle a caché,
Un désert, à la fois tombe et cercueil,

Le seigneur a mis en exécution cette épouvante,
Les vagues de la mer viennent sans bruit ;
Qui devinerait ce qu'elles cachent ?
À la fois une tombe sacrilège et un cercueil.

Battez les cymbales, frappez les cordes,
Que leur résonance porte au loin ;
Grand est le Seigneur pour tous les temps,
Aujourd'hui est un grand jour parmi tous.