Dans la chambre à coucher, loin de la fête,
Amour est assis, fidèle à toi, et tremble
Que la ruse d'hôtes malicieux
Ne sape la paix du lit conjugal.
Une flamme d'or pâle brille devant lui
Dans un frisson mystique et sacré ;
La pièce est emplie d'un tourbillon d'encens
Qui doit vous faire grand plaisir.

Comme ton cœur bat quand sonne l'heure
Qui dissipe le tapage de tes invités ;
Comme tu brûles après la belle bouche,
Bientôt muette et qui ne refuse rien.
Avec elle dans le sanctuaire,
Tu te presses, pour tout consommer ;
Le feu, dans les mains du gardien,
Rapetisse, comme une paisible veilleuse.

Comme la foule de tes baisers fait trembler
Sa poitrine et tout son visage ;
Sa sévérité devient maintenant frémissement
Car ton audace s'impose.
Amour s'empresse de t'aider à la déshabiller,
Et n'est pas moitié aussi rapide que toi,
Puis malicieusement et modestement
Tient ses deux yeux bien fermés.