Les anges les anges dans le ciel
L’un est vêtu en officier
L’un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent
Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps longtemps après Noël
Te médaillera d’un beau soleil
D’un beau soleil
Le cuisinier plume les oies
Ah ! tombe neige
Tombe et que n’ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras
Sept chansons
Song Cycle by Francis Poulenc (1899 - 1963)
1. La blanche neige
Text Authorship:
- by Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary Kostrowicki (1880 - 1918), as Guillaume Apollinaire, "La blanche neige", written 1911, appears in Alcools, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1913
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
2. À peine défigurée
À peine défigurée Adieu tristesse. Bonjour tristesse. Tu es inscrite dans les lignes du plafond. Tu es inscrite dans les yeux que j'aime. Tu n'es pas tout à fait la misère, Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent Par un sourire. Bonjour, tristesse. Amour des corps aimables. Puissance de l'amour Dont l'amabilité surgit Comme un monstre sans corps. Tête désappointée. Tristesse, beau visage.
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Par une nuit nouvelle
Femme avec laquelle j'ai vécu Femme avec laquelle je vis Femme avec laquelle je vivrai Toujours la même Il te faut un manteau rouge Des gants rouges un masque rouge Il te faut des bas noirs Des raisons des preuves De te voir toute nue Nudité pure ô parure parée Seins ô mon cœur
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard, "Par une nuit nouvelle"
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Tous les droits
Tous les droits Simule L'ombre fleurie des fleurs Suspendues au printemps, Le jour le plus court de l'année Et la nuit esquimau. L'agonie des visionnaires de l'automne, L'odeur des roses, La savante brûlure de l'ortie. Étends des linges transparents, Dans la clairière de tes yeux. Montre les ravages du feu, Ses oeuvres d'inspiré, Et le paradis de sa cendre, Le phénomène abstrait, Luttant avec les aiguilles de la pendule. Montre les blessures de la vérité, Montre les serments qui ne plient pas, Montre toi. Tu peux sortir en robe de cristal, Ta beauté continue. Tes yeux versent des larmes, Des caresses, des sourires. Tes yeux sont sans secret, Sans limites. Simule l'ombre fleurie des fleurs Suspendues au printemps.
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Belle et ressemblante
Un visage à la fin du jour Un berceau dans les feuilles mortes du jour Un bouquet de pluie nue Tout soleil caché Toute source des sources au fond de l'eau Tout miroir des miroirs brisés Un visage dans les balances du silence Un caillou parmi d'autres cailloux Pour les frondes des dernières lueurs du jour Un visage semblable à tous les visages oubliés
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard, "Belle et ressemblante", appears in La vie immédiate
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Confirmed with J. Jaffré, Le vers et le poème, N.p.: FeniXX réédition numérique, 1992, Page 137.
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6. Marie
Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C'est la maclotte qui sautille Toutes les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu'elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s'en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d'argent Des soldats passent et que n'ai-je Un coeur à moi ce coeur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s'en iront tes cheveux Crépus comme mer qui moutonne Sais-je où s'en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l'automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s'écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine
Text Authorship:
- by Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary Kostrowicki (1880 - 1918), as Guillaume Apollinaire, "Marie", appears in Alcools, first published 1913
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. Luire
Terre irréprochablement cultivée,
Miel d'aube, soleil en fleurs,
Coureur tenant encore par un fil au dormeur.
(Nœud par intelligences)
Et le jetant sur son épaule :
« Il n'a jamais été plus neuf,
Il n'a jamais été si lourd. »
Usure, il sera plus léger,
Utile.
Clair soleil d'été avec :
Sa chaleur, sa douceur, sa tranquillité.
Et, vite,
Les porteurs de fleurs en l'air touchent de la terre.
Text Authorship:
- by Eugène Émile Paul Grindel (1895 - 1952), as Paul Éluard, "Luire"
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Confirmed with Paul Éluard, Capitale de la douleur, Paris: Gallimard, 1926, Page 33.
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