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Recueil des voix de ville

by Jean Chardavoine (c1537 - c1580)

Chant des nymfes de la Seine
 (Sung text for setting by J. Chardavoine)
 See original

Language: French (Français) 
Comme la corne argentine
De la lune en son croissant
Belle et disposte chemine
Sous le voyle brunissant
Parmy la gemmeuse presse
Des autres feus qu’elle suit
Ainsi la grace reluist
Des beautez de ma maistresse.

Ce ne sont que fleurs escloses
Sur son jeune et tendre sein :
Ses levres ne sont que roses
Qu’yvoire sa blanche main :
Ses dents petites perlettes,
Ses yeux deux astres jumeaux
Ou mille et mille amoureaux
Trempent de miel leurs sagettes.

C’est une douceur benigne
Son ris et sa bouche aussi,
C’est une voute ebenine
Le croissant de son sourcy
Elle retient de son pere
Le port et la majesté.
Les vertus et la bonté
Et les graces de sa mere.

Et comme la branche tendre
Qui prend racine du bas
Du laurier se veut estendre
Et croistre ses petits bras 
Et rien que le ciel n’aspire
Monstrant son sein verdoyant
Et son beau corps ondoyant
Au doux souspirs de Zephire :

Ou comme la grace belle
D’un bouton à demy cloz
Monstre sa robbe nouvelle
Et son pourpre au fond encloz
Ne luy restans que l’entente
Des rayons d’un beau soleil
Pour espandre le vermeil
De sa beauté rougisante.

Tout ainsi vient en croissance
Ceste vierge, qui de soy
Ja porte assez d’asseurance
Qu’elle est fille d’un grand Roy
Sans plus reste une rosee
Ou quelque douce chaleur
Pour faire espanir la fleur
De sa jeunesse espousee.

Je voy le Soleil qui lance
Desja ses raids dans les eaux,
Je voy la nuict qui s’advance
D’allumer ses clairs flambeaux,
Je la voy qu’elle s’appreste
De faire luire le feu
Du vespre qui peu à peu
Ja nous descouvre sa teste.

Je voy desja la nuict sombre
Qui sur la terre s’espand,
Je voy l’espais de son ombre
Qui par l’air ja se respand :
Vien donc l’heure est opportune,
O nuict, et si tu reçois
Les doux accens de ma voix
Monstre nous ta face brune.

Or sus la nuict est ja close
L’avant coureur est au ciel
Sur ceste bouche desclose
Il vous faut cueiller le miel :
Il vous fault doucement joindre
A ce tetin nouvelet
Comme un bouton verdelet
Qui ne fait ores que poindre.

Comme la branche tortisse
De la vigne aux verds rameaux
Se pend, se noue, et se plisse
Du bras des jeunes ormeaux
Ou comme alors que fleuronne
La terre aux raids d’un beau jour
Les pigeons se font l’amour
De leur bouchette mignonne :

Ainsi l’estoile qui guide
Les petits amours dorez
Avec hymen qui preside
A ces festins honorez
Vous appelle et vous convie
Tous deux au col vous saisir
Pour favourer le plaisir
Le plus doux de nostre vie.

Sus donc avant que l’on sorte
Pages ostez la clarté
Nymphes qu’on serre la porte
Or sus c’est assez chanté
Prenez la ceincture belle
Que vous pourrez sur le flanc
Et serrez l’ivoyre blanc
De ceste espouse nouvelle.

Vostre ceincture ou les graces
Sont empraintes à l’entour
Et les plaisantes fallaces
Du cruel enfant Amour :
Vostre ceincture où sont mises
Les amorces et les traits
Et les amoureux attraits
De cent et cent mignardises.

La boucle est d’or estoffee
De fleches et d’un carquoys
Et l’entour est d’un trophee
Lacé de deux arcs Turquois
Les bouts sont faits d’une poincte
Qui porte un nouveau croissant
D’un lierre verdissant
Autour de ses flancs estrainte.

Atant les Nimpes sacrees
Les Nimphettes aux yeux verds
De leurs bouchettes succrees
Au lict chanterent ces vers
Prenans la boucle fatalle
De leur belle et blanche main
La bouclerent soubs le sein
De ceste Nymphe Royalle.

Couple d’Amans amiable
Que puissiez vous sans ennuys
D’un amitié perdurable
Passer les jours et les nuits
Sans que jamais ny l’envie
Ny le soing ny le couroux
Rouille ses yeux dessus vous
Pour tourmenter vostre vie.

Dieux faictes que de leur race
Puisse naistre un enfant beau
Qui au front porte la grace
Du pere dès le berceau
Et qui de beauté ressamble
A la mere, et de pouvoir
A ce roy qui s’est faict voir
Esgal à vous tous ensemble.

Composition:

    Set to music by Jean Chardavoine (c1537 - c1580), "Chant des nymfes de la Seine", from Recueil des voix de ville

Text Authorship:

  • by Rémy Belleau (1527/8 - 1577), "Chant des nymfes de la Seine"

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (David Wyatt) , "Song of the nymphs of the Seine", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this page: David Wyatt

D’où vient l’amour soudaine
 (Sung text for setting by J. Chardavoine)
 Matches base text

Language: French (Français) 
D’où vient l’amour soudaine
Qui soudain m’a surpris,
D’où vient la douce peine, 
Qui soudain gesne mes espris ?
D’où me veint tel esmoy
Qui me met hors d’esmoy ?

Je qui me soulois rire
Des amans langoureux
Maintenant je souspire
Plus que nul amoureux
Amour me fait sçavoir
Qu’il a sur tous pouvoir.

Je qui ne soulois estre
Maistrisé que de moy
De moy ne suis plus maistre
J’ay obligé ma foy
M’asseurant à un cœur
Qui du mien est vainqueur.

Je n’ay plus de puissance
Sur mes affections
Malgré ma resistence
Toutes mes passions
Sont du mal doulx amer
Que l’on appelle aimer.

Soit que Phoebus espande
Ses rayons dessous nous
Ou soit que la nuict bande
Noz yeux d’un sommeil doux
Jour et nuict mon tourment
Me presse incessamment.

Soit que point ne me plaise
Les hommes frequenter
Soit que cherchant plus d’aise
Me plaise les hanter
Soit en paix soit en bruict
Tousjours mon mal me suit.

Je pensois ceste rage
A la longue oublier
Mais plus suis en servage
Plus je m’y sens lyer
Et le mal que je sens
Croist avecques le temps.

Dans mes bouillantes vaines
Je nourris mon tourment
Et moymesme à mes peines
Donne nourissement
Je mets peine à nourrir
Ce qui me fait mourir.

Ma foy n’est plus douteuse
En lisant les tourmens
Qu’en la flamme amoureuse
Ont souffert maints amants
J’en sens en mon esprit
Plus qu’il n’est escrit.

J’ay crainte que madame
Ne doubte de ma foy
Ou qu’un autre n’enflamme
Son amour plus que moy
Qui aime de bon cœur
Il n’est jamais sans peur.

Je viz en grand destresse
Un simple deviser
Une seule caresse
Me faict enjalouser ?
Je ne puis volontiers
M’accorder à un tiers

Amour et jalousie
Se suyvans à l’entour
Me donnent mort et vie
Mille fois en un jour
De l’un viendra le ris
Et de l’autre les cris.

Amour n’est autre chose
Au cœur qui le reçoit
Que l’espine et la rose
Croissant en un endroit
Ou gouste pour aymer
Du doux et de l’amer.

Text Authorship:

  • by Jean Bastier de La Péruse (1529 - 1554) [author's text not yet checked against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

Set by Jean Chardavoine (c1537 - c1580)
Researcher for this page: David Wyatt

Helas mon Dieu y a il en ce monde
 (Sung text for setting by J. Chardavoine)
 See original

Language: French (Français) 
Helas mon Dieu y a il en ce monde
  Dueil ou ennui dont on ait cognoissance
  Qui soit esgal à ma douleur profonde
Helas mon Dieu si j’avois la puissance
  De declarer la peine que je porte
  Ce me seroit une grande allegeance.

Helas mon Dieu pitié est elle morte ? 
Qui luy defend que mort ne me contente
  Puis qu’autre espoir je n’ay que me confort ?
Helas mon Dieu le fruict de mon attente
  S’en va passant comme songe ou fumee
  Et ma douleur est seule permanente.

Helas mon Dieu amie trop aimee
  Voyez vous point à mon dueil inportable
  Vostre grand tort et foy peu estimee ?
Helas mon Dieu amitié perdurable
  D’ingrat oubly est mal recompensee
  J’en ay la peine et l’autre en est coulpable

Helas mon Dieu qui sçavez ma pensee
  Soyez content que d’elle me deporte
  Mettant à fin l’euvre mal commencee
Helas mon Dieu ce cas me desconforte
  Que mon cœur gist en bien povre asseurance
  Mon desir croist et l’esperance est morte.

Helas mon Dieu puis que perseverance
  Ny loyauté ny ma peine trop dure
  N’ont proffite, meure toute esperance
Helas mon Dieu si d’heureuse adventure
  Mort à mon mal donne fin plus retarde
  Je ne croi plus que par douleur on meure.

Helas mon Dieu si ma mort tant lui tarde
  Ordonnez luy qu’apres ma sepulture
  Tard repentie elle entende et regarde
Que plus ma foy que sa cruauté dure.

Composition:

    Set to music by Jean Chardavoine (c1537 - c1580), "Helas mon Dieu y a il en ce monde", from Recueil des voix de ville

Text Authorship:

  • by Mellin de Saint-Gelais (1487 - 1558)

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (David Wyatt) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission

Note (provided by David Wyatt): In line 1, modern French would have « y a-t-il »; apparently the extra ‘t’, for euphony, was invented by Saint-Gelais’s successor as ‘poet laureate’, Ronsard.

Researcher for this page: David Wyatt

Je ne sçay que c'est qu'il me faut
 (Sung text for setting by J. Chardavoine)
 See original

Language: French (Français) 
Je ne sçay que c'est qu'il me faut,
     Froid ou chaud
Je ne dors plus ny ne sommeille
    C’est merveille
De me voir sain et langoureux.
Je croy que je suis amoureux.

En quatre jours ne fais pas
    Deux repas
Je ne voix ny beuf ny charrue
    J’ay la rue
Pour me pourmener nuict et jour.
Je fuis l’hostel et le sejour.

Il m’estois aussi grand besoing
    D’avoir soing
Qui auroit des dances le pris
    Je fus pris
Et m’amusay tant à la feste
Qu’encore m’en tourne la teste.

Je ne say ou le mal me tient
    Mais il vient
D’avoir dancé avec Catin
    Son tetin
Alloit au bransle, maudit soit-je,
Il estoit aussi blanc que nege.

Elle avoit son beau collet mis
    De Samis
Son beau corset rouge et ses manches
    Des Dimenches
Un long cordon à petits neuds
Pendant sur ces souliers tous neufs

Je me vy jecter ses yeux vers
    De travers
Dont je feis des saut plus de dix
    Et luy dis
En luy serrant le petit doi
Catin c’est pour l’amour de toy.

Sur ce point elle me laissa
    Et cessa
De faire de moy plus de compte
    J’en euz honte
Si grande que pour me cacher
Je feis tremblant de me moucher.

Je l’ay veue une fois depuis
    A son huis
Et une autre allant au marché
    J’ay marché
Cent pas pour lui dire deux mots
Mais elle me tourne le doz.

Si ceste contenance fiere
    Dure guere
Adieu grange, adieu labouraige
    J’ay couraige
De me voir gendarme un matin
Ou moyen en despit de Catin.

Composition:

    Set to music by Jean Chardavoine (c1537 - c1580), "Je ne sçay que c'est qu'il me faut", from Recueil des voix de ville

Text Authorship:

  • by Mellin de Saint-Gelais (1487 - 1558)

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (David Wyatt) , "I know not what I need", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission

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